Départ : Bagergue (1400 m)
Longueur : 44 km
Denivelé : 1900 m
Sommets associés : Mail de Bulard
Topos associés
Sortie du mercredi 21 septembre 2016
Compte rendu
10 jours de repos après la fin de ma Traversée des Alpes Françaises (www.vttour.fr/sorties/traversee-des-alpes-francaises,14095.html), et je reprends le vélo: quel plaisir de piloter un vélo pas trop chargé, la différence est nette ! Du coup ça monte tout seul...
Il fait un temps superbe et les éclairages d'un matinée de fin septembre sont superbes. La montée sur l'ancienne piste pour rejoindre le lac de Montoliu me paraît en meilleure état qu'avant; j'y remarque d'ailleurs deux traces récentes de moto... Il fait frais, voire froid dans le versant ouest encore à l'ombre au dessus du lac de Montoliu où j'ai même la désagréable surprise de trouver un terrain complètement givré et particulièrement glissant. Les nuages qui ont provoqué ce brouillard givrant viennent juste de s'évaporer, le passage dans les anciennes mines et les tunnels juste avant le Port d'Urets sont vraiment délicats et j'y perds pas mal de temps.
Quand le soleil me rattrape, le givre dégèle quasi-instantanément; tout va mieux et la suite de la montée s'effectue sans problème. Petite halte à la magnifique cabane du Port d'Urets, puis c'est le court portage pour monter au Pic de l'Homme. Le paysage, qui n'était déjà pas mal jusque là, devient magnifique, une belle mer de nuage coté français accentue encore cette impression de flotter au dessus du monde.
Moment de grâce vers le col de Villeneuve: ça descend un peu, le terrain est -pour une fois- très lisse, je roule assez vite en compagnie pour quelques instants d'une harde d'isards qui ont -exceptionnellement- un peu de mal à me distancer (mais pas trop).
Puis c'est la montée finale au sommet; en choisissant bien les zones sans herbe, j'arrive à rouler plutôt bien et le sommet est vite atteint. Un peu de contemplation face à la Maladeta et aux grands espaces coté espagnol, et à la mer de nuage coté français qui ne laisse émerger que les grands sommets, Maubermé, Crabère, Valier, Barlonguère. Dans les lointains, surnagent le Néouvielle et le Vignemale à l'Ouest, et le groupe Pic d'Estat-Montcalm à l'Est. Une bonne partie des Pyrénées sont visibles tandis que les vallées françaises semblent englouties par la marée nuageuse. Le Mail de Bulard est loin de tout et je subodore que la descente sera longue: il faut s'arracher à cette contemplation.
Le début de descente est superbe, ça roule, et rouler dans ce cadre.... Ça se corse un peu plus bas, en particulier vers les ruines des anciennes mines où je trouve un terrain cassant ou herbeux mais traitre !
petite inquiétude encore quand je déchire légèrement un flanc de mon pneu arrière tout neuf et que je crève... Le coin est vraiment isolé et la perspective de rejoindre à coté de mon vélo la vallée qui me parait très très loin ne m'enchante pas particulièrement... Je consolide la déchirure avec un bout de chambre à air et ça repart.
Le sentier sur l'ancienne Voie Decauville qui mène au Port d'Orle est encombré de cailloux et très cassant mais ça va encore. On ne peut s’empêcher de penser à l'immense travail qu'il a fallu déployer ici pour la construire; c'est juste l'entretien qui laisse à désirer...
C'est sous le Port d'Orle que ça ne va plus vraiment: je n'ai pas le niveau suffisant pour rouler et je descend à coté du vélo pendant 15 ou 20 minutes. Ça s'humanise un peu plus bas mais le sentier reste cassant et plein de pièges, sans compter les zones labourées par les sangliers, les zones humides et plus bas les quelques arbres en travers. Cette descente ne restera pas dans les annales. Dommage !
La difficulté baisse d'un cran vers 1800 m quand le sentier rejoint le fond du vallon et qu'il devient même franchement sympathique.
Reste encore 200 m de remontée, quelques kms de goudron (les seuls) au Plat de Béret, puis un joli sentier qui redescend sur le village de Bagergue où j'arrive un peu fatigué 10 h après l'avoir quitté: la descente m'a pris autant de temps que la montée !