Départ : Breil-sur-Roya (290 m)
Longueur : 47 km
Denivelé : 1280 m
Massif : Mercantour / Argentera
Sommets associés : Cime du Bosc
Topos associés
Sortie du samedi 18 avril 2009
Conditions terrain
L'ubac du Bosc est hyper gras, et les quelques racines fourbes ont vite fait d'essayer d'envoyer le vénérable VTTiste au tapis. La descente en adret sur Viravourgio est bien sèche, mais le sentier balcon de retour sur Breil a commencé à être arrosé, donc descente sur Breil sur des œufs...
Compte rendu
Bon comment raconter cette sortie ?
Sortie à l'arrache (malheureusement comme d'hab... faut que je m'organise mieux). En gros
Ma dame me dis ce matin - "Mais tu ne vas pas faire du ski de rando aujourd'hui ?"... Bref moment de doutes, car j'avais compris qu'on irait acheter des plantes en Italie...
Je bafouille un peu et je sors - "Non la météo est annoncée pourrie cet aprèm et il y a un risque 4, mais je vais probablement faire du VTT"... J'attends sa réaction... rien... et je poursuis "je vais probablement faire un grand tour"... Elle commence à bougonner, mais l'idée est validée.
Donc petit dej' à l'arrache, préparation du sac à l'arrache, je jette le VTT dans le coffre de la bagnole et c'est parti ! (Je crois que je tiens là un nouveau record de rapidité de préparation pour une sortie : des fois qu'elle change d'idée)...
Bon il est déjà 8h00 lorsque je pars de Breil. J'essaye de couper la montée sur route jusqu'au col de Brouis par la piste qui passe par N.D des Graces, mais punaise que ça monte ! Pas d'échauffement, là t'es direct dans les tours !
Bon, je rejoins finalement le col de Brouis, et je me décide à suivre l'intégralité du parcours 2009. Donc montée à la cime du bosc, je cherche un petit peu le départ du sentier... Oh punaise, c'est là ! Autant dire que le départ (situé juste à côté d'une ancienne caserne en ruine) n'est pas piqué des vers ! Ambiance, ambiance !
La descente est bien technique jusqu'à la jonction traversante qu'il ne faut pas rater. Pour rejoindre le col de Brouis, le sentier est un pur régal, mais l'humidité ambiante rend les quelques racines présentes bien fourbes (quelques rattrapages in-extrémis).
Re col de Brouis et à présent direction la piste qui conduit à Piène-Haute. Après quelques centaines de mètres, on monte sur un sentier à une croix en pierre, et il emprunte un moment la croupe. Puis, la descente sur la cabane de Viravourgio commence. Un panneau de mise en garde me laisse sur la réserve, mais j'ai rapidement vu qu'il fallait passer la vitesse max'. Quel sentier ! Ludique, technique, magique... puis c'est le hic (oui je cherchais une rime en "ic").
J'arrive enfin sur la cabane de Viravourgio, mais le parcours 2009 fait une boucle par la gauche. Je suis le GR un moment, il coupe un premier ruisseau, puis descend en épingle à un second ruisseau (plus gros celui-là). Et là... gros moment de doute ! Mais où diable cette boucle tourne-t-elle ? Après un peu de jardinage, je trouve le sentier caché (oui, oui par chez nous les sentiers se cachent) derrière une ruine (donc il ne faut pas traverser le second ruisseau). Bon c'est plutôt roulant, et bim, deuxième cagade ! Je suis (bêtement) des traces de peinture qui indiquent de remonter à droite... Ça monte, ça monte dans le schiste gris (en poussage/portage) et j'arrive... à la cabane de Viravourgio (là où j'avais obliqué à gauche pour faire la boucle)!
Bon cela m'aura au moins permis de faire cette partie en sens inverse (elle aussi très recommandable dans le sens de la descente !).
De retour sur le bon sentier, celui-ci remonte (après avoir traversé un énième ruisseau) en direction de la piste agricole conduisant à Piène-Haute.
Je n'avais pas fait gaffe jusque là, mais il y a de sacrés cumulo-nimbus qui bourgeonnent au dessus de roche Fourquin (tiens, vu d'ici, la descente de Roche Fourquin a bien de la gueule), mais ils ne semblent pas très menaçants pour l'instant (mais c'est parceque je ne me suis pas encore retourné vers Breil !).
J'arrive à Piène-Haute, tranquille. Il est bientôt midi et je commence à avoir la dalle. Résultat ma motiv va en prendre un coup. Je regarde sur la carte ce qu'il me reste à faire, et je trouve que c'est un poil long... mais surtout j'entends le tonnerre qui gronde au loin. Bon après une longue hésitation (au moins 5 min), planté là comme un gland avec ma carte dans les mains, avec d'un côté Sospel, la descente réputée de la Bassera par laquelle passe le parcours 2009 et encore un coin de ciel bleu... et puis de l'autre, la vallée de la Roya, noire avec ces nuages menaçants)... Je décide de rentrer. Tant pis pour la Bassera ! La prochaine fois.
Mais c'est que Breil n'est pas tout à fait à côté, et je ne dois pas trop trainer ! Après avoir fait le plein d'eau au village, je prends le chemin du retour. Les épingles sur Piène-Haute sont techniques mais quasi-toutes passent sans "triche". La suite est quelconque jusqu'à la fin de la remontée (poussage). Là commence un sentier en balcon, bien expo, de toute beauté. Malheureusement, je reçois les premières gouttes et je n'ai plus trop le temps de sortir l'APN.
Je speede, mais reste vigilant, car le sentier est parfois large de seulement 15 cm, et si on s'en met une, il y a des chances de finir direct sur la Nationale 200m plus bas. Après de multiples munta/cala (montée/descente), brutalement le sentier s'empierre.
Ça commence à tabasser, et à présent il pleut vraiment. Puis tout aussi rapidement, Breil s/ Roya se découvre au détour d'un éperon. Les escaliers glissouillent et je reste sur mes gardes. Mais je vais terminer juste avant le déluge !
Vue les quantité d'eau qui tombent à présent, j'ai bien fait d'écourter la sortie.
Toutes les photos par ici


















