Départ : Glandage (858 m)
Longueur : 30 km
Denivelé : 1600 m
Massif : Diois
Sommets associés : Col de Lus
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du dimanche 27 mai 2012
Conditions terrain
Encore bien trempé des dernières pluies par endroit (mais pas gras, c'est l'avantage quand ça ravine bien comme dans le Diois) . Le ruisseau de Plainie déborde régulièrement sur le sentier, bien glissouillant par endroits. Quelques pins en travers à droite à gauche, rien de bien récent, à vue de nez...
- Col de Jiboui : Plein d'eau sur le haut, assez grassouille, mais largement praticable.
- Col de Plainie (Versant SW) : Nickel sur le haut, traversée du ruisseau un peu tendue au sommet de la cascade, car le flot recouvre le sentier deux fois 3 mètres. Le problème devient récurrent sur la partie basse, dans les gorges; d'ou sentier très glissant.
- la Chaumette par la Révolte : Nickel propre, bien qu'un peu arbustif dans la traversée. Gorettage en règle dans les épingles.
- Traversée Lus > Grimone : Bien propre, un peu arbustif sur la partie en courbe de niveau.
Compte rendu
Iti suivi : Col de Grimone > Col de Seysse > Col de Jiboui > Col du Plat > Col de Plainie > Sucettes de Borne > Col de Chaumette > La Révolte > Col de Grimone > Balcon du Col de Lus en AR
Loose, échec, fail. Autant de mots qui ne sauraient pourtant décrire toute l'intensité du désastre météorologique qui a mis fin si brutalement a une sortie qui avait pourtant commencé dans l'insouciance, l'allégresse et la gaudriole vététesque.
Départ assez matinal (8h50) du col de Grimone, la montée ne roule pas trop mal jusqu'à la sortie de la forêt (j'ai même croisé un groupe de 5 chevreuils, visiblement aussi surpris que moi).
La traversée se fait bien, malgré le peu de passages roulants (pour moi). En revanche, allez y promener votre dahu, il sera ravi. Au chaos rocheux, au dessus du col de Lachau, on met le vélo sur le dos, et le col de Seysse est vite atteint.
On n'y voit pas à 10 mètres, pour le panorama; on repassera. La descente jusqu'au collet 1711 est bien laborieuse, ça roule assez peu, et très haché (la purée de pois n'aidant pas, j'en conviens).
La remontée de la crête n'est qu'une formalité, en revanche, seules les parties descendantes roulent bien. Sur le plat, c'est bof...J'imagine que la double vue panoramique doit largement compenser en temps normal, mais là...
Descente plus ou moins freeride sur le très bucolique col de Jiboui, et je décide de contourner la Montagne de Bellemotte par le sud, plutôt que le nord pour rejoindre Plainie. Certes, on gaspille 50m de D- sur piste, mais on gagne légèrement en D+ et ça roule bien. En plus, aujourd'hui, les pentes nord sont vraiment glissouillantes.
Plainie s'enchaîne bien, avec mention spéciale pour la partie supérieure (ultra propre et ludique, dans le plus pur style Diois comme on l'aime). Passage pierreux assez quelconque, et on arrive à la cascade, un peu acrobatique à enjamber, la faute à un débit très conséquent. La suite est bien fun, avec des dalles et des marches, relativement accessibles. Le final dans les gorges est plus quelconque, assez imbibé de surcroît.
Remontée aux sucettes par la piste (pour cause de sentier rive gauche en rénovation) et casse-croûte. L'orage qui menaçait au dessus du Jocou depuis déjà un bon quart d'heure commence à faire tomber une petite pluie, assez fine et intermittente. Rien de bien méchant, j'entame donc la remontée un poil longuette mais bien roulante vers la Chaumette sous une pluie qui s'intensifie quand même peu à peu. Par contre, le balisage est vraiment bordélique dans le coin, donc, si comme moi, vous négligez de lire le topo dans le détail, c'est fourvoyage quasi-garanti (surtout que la carte IGN ne colle pas vraiment à la réalité). Pour faire simple, c'est toujours tout droit, sans tenir compte du moindre balisage, jusqu'aux deux gros cairns (droite-gauche), puis toujours tout droit, et à gauche au col de Chaumette.
Le balcon est sympa, dans le genre XC roulant à relance. Par contre, assez zippant un jour de pluie, ambiance Bauges garantie.
Le petit épinglu filerait la banane à un constipé chronique tellement ça file facilement et c'est ludique. En revanche, des petits gorets se sont sentis obligés de labourer chaque épingle à grands coups de frein arrière, ainsi que d'en couper 2 ou 3 (même pas dures, en plus...). Je ne pointerai pas de doigts, mais je n'en pense pas moins...
Arrivé à la Révolte déjà assez trempé, c'est le moment que le ciel choisit pour ouvrir les vannes en grand. Refuge sous un avant-toit, pour regarder tomber bien dru pendant 15/20 minutes. Ô rage, ô désespoir, ô printemps à la con.
La décision la plus dure de la journée fut donc de sacrifier le (long) final par le col de Lus pour rentrer à la voiture par la route, sous la pluie. Une energy drink cul sec, et je m'enquille toute la route jusqu'au col de Grimone d'une traite, sans un pied à terre, sous une pluie battante. Pour un peu, on y croirait presque, à ces machins-là...
Arrivé à la voiture avec la rage au ventre (et de l'eau partout ailleurs), je décide que, nomdidiou, il ne sera pas dit que je terminerai cette journée par 450m de D+ sur route. Mouillé pour mouillé, je mets le Heckler sur le dos (ma dernière sortie avec Gueux m'a été bénéfique, au moins sur ce point-là), et je me lance dans le balcon du col de Lus, en aller-retour. Ca avance bien (merci le long passage en courbe de niveau), mais je suis finalement arrêté par un déluge avec effet XL au niveau des ruines de Combefère. Demi-tour, on lâche les freins et on arsouille jusqu'à la voiture, sur un balcon bien agréable et un final super-sympa, il faut bien le dire.
J'arrive à la voiture fracassé, trempé jusqu'aux os, frigorifié (10°c), mais l'honneur est sauf (ou presque).
Donc, en résumé, une journée lamentable pour découvrir un très beau topo, (malgré une première descente un peu décevante). Il est d'ailleurs bon de rappeler le dicton vététesque de circonstance, mais sans omettre sa deuxième partie, trop souvent occultée: Qui écoute trop la météo reste au bistrot, mais qui ne l'écoute pas assez se fait rincer.