Départ : Planpincieux (1593 m)
Longueur : 30 km
Denivelé : 1650 m
Massif : Valais W - Alpes Pennines W
Sommets associés : Tête d'Entre Deux Sauts
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du lundi 02 septembre 2013
Conditions terrain
Très lisse et sec sur le balcon du TMB, horriblement pierreux dans la descente du col d'Entre Deux Sauts, très poussiéreux en arrivant sur les Praz de la Saxe.
- Tête d'Entre-Deux-Sauts : Sec, mais moyennement propre sur la portion de crête (caillasse roulante), les pédales touchent des deux côtés en arrivant au col...
- Testa della Tronche > Neyron : Sec et propre, très poussiéreux jusqu'à Leuchey, puis un peu gras et arbustif sur le sentier n°30 jusqu'à Planpincieux.
Compte rendu (par JDV)
Coup d'envoi de presque 2 semaines de vacances VDM dans le Val d'Aoste pour le trio de choc, reformé pour l'occasion et baptisé Pan-Pan Crew (ne me demandez pas pourquoi, moi-même, je ne suis pas sûr d'avoir saisi).
Départ du Golf de Planpincieux et remontée de la jolie route du Val Ferret, blindée de touristes.
Petit poussage tranquille jusqu'à Arnouvaz Supérieure, et attaque du roulage du fameux balcon du TMB.
Ah mes amis, quel sentier! Lisse, joueur et ultra-esthétique, un véritable fantasme de vététiste devenu réalité!
Nous arrivâmes donc avec une banane terrible au refuge Bonatti, et entreprîmes la remontée du beau vallon de Malatra, d'abord en poussage, puis à nouveau en roulage, et enfin en portage, et c'est un peu cuits que nous atteignîmes enfin la Tête d'Entre Deux Sauts, après avoir bien zig-zagué dans l'alpage, la faute à un sentier très peu visible depuis le bas.
Casse-dalle avec vue de folie sur les Grandes Jorasses, et nous eûmes le privilège, pour une fois, d'ouvrir la bière avec un véritable décapsuleur (le détail aura son importance pour la suite).
La descente jusqu'au col est d'une qualité assez mitigée, avec du très sympa, mais du sale, du raide, du fuyant et du creusé. Assez dispensable, en tout cas pour l'aspect VTT.
On attaque sous le col ce qui est d'abord un multi-track terreux bien travaillé par les vaches, mais heureusement sec, et finalement assez ludique.
Malheureusement, peu en-dessous, le sentier s'encombre de vilaines pavasses roulantes nous rendant la descente difficile et peu agréable.
C'est donc presque avec plaisir que nous rejoignîmes le fond du vallon d'Arminaz pour attaquer la courte mais très efficace remontée à la Tête de la Tronche, via le Col Sapin.
Contemplation à nouveau, juste en face de la Pointe Walker, et nous plongeâmes, dans la lumière de fin d'après-midi, sur la loooongue crête qui mène au refuge Bertone.
Le single n'y est pas fabuleux (multi-track de sentes à vache lisse et rectiligne, menaçant d'accrocher les pédales à chaque seconde), mais la vue est réellement fabuleuse, et c'est l'extase à chaque pause photo.
L'arrivée sur le refuge Bertone est très poussiéreuse et un peu ravinée, mais l'entrée du blacon du TMB dans le bois de Mélèzes nous redonna une banane terrible, et c'est en hurlant de joie, à 40km/h que nous déboulâmes dans l'alpage de Leuchey Supérieure.
Remontée en poussage/pédalage tranquille jusqu'à Lèche. J'eusse voulu poursuivre encore un peu sur le TMB et basculer dans le mélézin au niveau d'Arminaz Dessous, mais l'heure tardive nous fit nous rabattre sur le topo classique, et nous nous jetâmes dans le sentier n°30.
Celui-ci nous déçut légèrement; nous attendant à tout moment à un mélézin de folie, or, cela reste arbustif et un peu grassouille jusqu'en bas.
Retour tranquille par la route jusqu'aux voitures.
Chacun sait que le bouquet final de tout événement arrive à sa fin, or, comme Geux n'aime pas faire comme tout le monde, il décida de nous offrir dès le premier jour la plus belle Geuserie de toutes les vacances.
C'est donc tout naturellement qu'en arrivant aux voitures, il vida son sac par terre, et nous déclara solennellement que les clés du camion (qui contenait toutes nos affaires et dans lequel nous dormions - est-il besoin de le préciser?) étaient restées attachées au décapsuleur sus-nommé, c'est à dire au sommet de la Tête d'Entre Deux-Sauts.
A l'aide d'un cintre en fil de fer, fourni par un fort charmant couple de campeurs Montpellierains, et habilement reconverti en crochet, nous nous employâmes donc à braquer notre propre voiture, et le Val Ferret retentit bientôt de nos cris de soulagement lorsque le loquet céda.
La journée du lendemain, originellement dévolue à l'ascension (et la descente) de la tête de Licony, fut donc employée, pour Geux, à aller déposer une main courante à la gendarmerie de Courmayeur, pour LME, à partir à la recherche des clés en mode Trail, et pour moi-même à mécaniquer furieusement ces put**ns de freins Formula qui marchent quand ils veulent.
Après qu'un SMS victorieux nous eut prévenu que les clés nous attendaient sagement là où nous les avions laissées la veille, nous prîmes la route pour le pittoresque hameau de Ville-Sur-Sarre.
La suite au prochain épisode...