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merci encore les gars pour vos conseils, je suis entièrement d'accord avec toi camino concernant les portages ..pas de soucis pour moi non plus si tu trouve une super descente derrière !! effectivement c'est peut etre judicieux de rester dans le nord ... mais en trouvant un parcours d'au moins 300 ou 400 km pour y rester une semaine ...donc si vous avez des traces je suis preneur ..
Je viens de réaliser que l'on parle des traversées cors(é)es que j'ai pu "expérimenter" avec un certain nombre d'amis inconscients, depuis quelques années sur l'île de toutes les beautés et difficultés.
Pas trop le temps de commenter en détail aujourd'hui mais je vais profiter du WE foireux qui s'annonce pour essayer de répondre avec plus de détail. A suivre donc, mais je suis bien conscient que si, des sorties à la journée sont programmables assez facilement, la conception d'un raid de plusieurs jours comporte, en Corse, forcément, son lot de galères et de surprises qu'il faut être prêt à assumer.Il sera donc judicieux si l'on sort des pistes de ne pas être trop ambitieux sur les kilomètres journaliers et plutôt de multiplier par deux les temps de parcours.
Pour vous permettre de patienter, ce petit texte inspiré d'un site internet fourni aux participants du dernier raid pour leur permettre de se préparer mentalement. 😄 🤢 🤢
Il doit pour la Corse remplacer la classification habituelle des sentiers de type VTTour.
On n'est jamais obligé d'aller dans le maquis,
mais il vaut mieux y être préparé !
La classification suivante est listée dans l’ordre grosso modo croissant de difficulté.
Le vrai sentier :
Bon, il n’y a pas que le GR 20 en Corse, mais, lui c’est un vrai sentier, qui ne risque pas de se maquiser avant longtemps compte tenu de la fréquentation incroyable qu’il connaît en été. Il y en a beaucoup d’autres aussi bien entretenus, heureusement beaucoup moins fréquentés, et pour beaucoup à plus basse altitude (donc traversant plus de végétation s’apparentant au maquis).
Pas de vrais problèmes de maquis sur ce terrain, sauf la protection des jambes contre les parties de la végétation proches du sentier. Les vraies traversées de maquis sont fondamentalement bien tracées et propres sur ce type de sentier. Ceci dit seules de rares portions du GR 20 sont susceptibles de présenter un intérêt réel en VTT.
Le sentier perdu ou remaquisé :
C’est le traquenard pour le pinzutu (étranger à la Corse). Tout est fait pour nous obliger à y tomber : les cartes IGN avec leurs pointillés que les géomètres n’ont pas expérimentés depuis leurs relevés, les topos de randonnées qui vous décrivent toujours le chemin qui va bien mais qui date des années 40.
En Corse, il n’y a pas besoin de remonter si loin pour qu’un sentier pratiqué, ou propre à une époque, devienne « sale » (euphémisme local pour dire qu’un sentier s’est transformé en jungle !) et vous feront me maudire tandis que je maudirais l’auteur de la carte ou du topo
De multiples expériences de ce type nous pendent au nez dés que nous sortirons des sentiers balisés habituels. Dans ces conditions, il faudra utilisez toutes les ressources de l’intelligence et de l’instinct de survie humains : mémorisation des éléments de parcours, construction de cairns ou essaimage de petits cailloux, logique des passages, recherche de traces humaines ou animales.
La sente de chasseur et la trace cairnée :
C’est une variante du type de sentier précédent, elles ne servent qu’à l’usage saisonnier de la chasse et ne sont tracées que quand les sentiers précédents n’existent pas. Vagues trouées éthérées dans les ondes des buissons parmi lesquelles il faut distinguer la trouée artificielle de la trouée naturelle ! Ces sentes sont donc souvent tracées dans des endroits paraissant illogiques et fabriquées de manière très rustiques. Compte tenu de la rusticité de leur tracé et de leur caractère aléatoire, elles sont souvent accompagnées de cairns pour souligner les traces pas souvent très visibles sur le terrain. D’autres repères que les cairns peuvent être bien sûr utilisés : pierres remarquables, branchages, mottes de terre, ossements, "flashies", technique de marquage consistant à découper des bouts d'écorce sur les troncs pour faire apparaître un repère de balisage de la sente.
L’interruption entre deux traces :
Et voilà le magnifique sentier suivi jusqu’à présent s’interrompt brutalement. Le but du jeu est de retrouver la piste plus loin avec l’espoir qu’elle existe. Ce cas est fréquent en Corse .
• Si l’on est raisonnablement sûr de pouvoir retrouver la trace plus loin : utiliser les techniques des sentes et traces cairnées, en les complétant éventuellement de techniques de progression spécifiques au hors-piste pour progresser jusqu’au retour de la trace (reptation, protection de torse avec sac à dos, vélo …)
• Si l’on est plutôt persuadé (et c'est très dur d'être réaliste dans ces conditions !!) qu’il y a peu de chance de retrouver la piste plus loin : basculer en hors-piste complet et tenter de retrouver ravins et canyons pour progresser relève avec un VTT en tout cas, de l'inconscience. Mieux vaut savoir renoncer et remonter péniblement la vague sente prometteuse que vous venez de descendre.
Quelques conseils généraux :
Evitez de le faire en solo, c'est trop épuisant, moralement et physiquement.
Utiliser éventuellement les outils de démaquisage que vous aurez pris la peine de sortir du sac.
Utiliser au maximum les trouées déjà existantes dans le maquis : il est rare qu'il n'y en ait pas du tout et il vaut mieux louvoyer en les utilisant que de tracer directement "dans le dur"
Utilisez en outre lunettes pour la protection des yeux et GPS/Boussole pour viser la cible si vous en avez les coordonnées. Gardez à l'esprit que, dans un sous-bois de maquis, on ne voit strictement rien, et que, souvent, le GPS a du mal à capter ou est soumis à des aberrations
L'expérience dans ce type de progression est encore une fois capitale : savoir "sentir" le maquis, ses faiblesses, ses possibilités de contournement, avoir le sens de la pente, de la dureté des végétaux, etc... peuvent faire gagner un temps considérable
Régime minceur obligatoire dans certaines jeunes pinèdes où les troncs sont très proches les uns des autres
Apportez des gourdes de Pietra (la bière corse à la chataîgne), l'eau ne vous suffira pas...
Et encore je n'aborde pas le problème de U Cignale et de U Porcu, le sanglier et le cochon corse susceptibles de ravager en une saison le sentier le mieux tracé et démaquisé de l'île !! Il faudra aussi penser soleil, manque d'eau et déshydratation, mistral et feux de forêt en été. Bref,
abandonnez l’idée que votre VTT puisse vous suivre sur de tels terrains. QUOIQUE PAR INADVERTANCE ! !
Jusque là tout va bien !!
Bonjour,
Je me permet de déterrer ce post.
Je cherche à relier le centre corse à la corse du sud en 5 jours en vttae.
Je viens de lire ce post et je me rends compte de la difficulté de la tâche.
Il y a l’air d’avoir des pro ici …. Pensez vous que l’idée est faisable ? Auriez vous une trace passant par les montagnes du centre ?
Merci beaucoup pour vos réponses
Bonjour, pas de pro sur vttour, juste des gens lambda qui partagent et sont habitués à manier l'outil informatique en matière de topo vélo (rouler juste avec une carte IGN est devenu "ubuesque")
Par contre, pour la Corse, pour diverses raisons, tu ne trouveras pas grand chose.
Il faut passer par vttrack avec les couches sorties, utagawa et visugpx pour obtenir un maillage exploitable (exploité) mais sans certification que la trace ne soit pas maquisée.
merci bcp pour ta réponse @le ded. je vais regarder vtt track. A ton sens est il faisable de Ghisoni à Porto Vecchio par la haute corse en 4 jours. nous seront en vttae ?
Est ce que qq"un du site à déjà fait ce type d'itinéraire ?
Le parcours entre Ghisoni et Porto Vecchio suppose de monter le col de Verde et d’accéder au plateau du Coscione par la route. Dans les deux cas on enchaîne avec des pistes jusqu’à Cozzano puis Quenza. Pratiquement pas de single praticable au cours des deux premières étapes mais la traversée du Coscione est belle (quant aux pistes forestières du Haut Taravo, bof…).
Dans l’Alta Rocca il y a de très belles sections de sentier entre Quenza et Levie via Zonza (un des musts corses). Après sentier jusqu’à Carbini (moins bien) et piste jusqu’au col de Baroccagio. Ensuite on plonge sur PV par le Mare à Mare). On peut faire un détour ultime par la piste des Bergeries de Bitalza (coin très chouette) avant de descendre sur Vacca par le vieux sentier traditionnel (en principe en bon état mais il y a une section non roulable) ; ou bien sur Borivoli (ça roule plus !).
Couchages possibles à Zicavo, Quenza et Cartalavone.
Merci @Caminos pour ton aide, je me penche sur cette option , tu crois que je peux trouver des traces gps du parcours que tu mentionnes ?
Les seules traces sont sur vtttrzck de toutes façons et la Corse est moins bien pourvue dans ce domaine que la Zona Zéro d’Ainsa ou le Queyras… Après le parcours n’est pas compliqué à trouver sur le terrain (avant grâce à Géoportail et pendant avec Iphigénie).
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