Départ : Le Saut (barrage) (2280 m)
Longueur : 40 km
Denivelé : 1700 m
Massif : Vanoise
Sommets associés : Lac du Chevril
Topos associés
Sentiers associés :
- Plan Clapey > Le Chevril T4GPX
- Balcon de la Davie T3GPX
- La Davie > Le Nant Cruet T3GPX
- Pierre du Carro > Le Fenil T3GPX
- Plateau du Clou > Le Monal T3GPX
- Le Monal > Passerelle (1849 m) T2GPX
- Grand Bois > La Raie T3GPX
- Grand Bois (variante inf) T3GPX
- La Thuile > Parking T1GPX
- Epingle 1160 m > Le Villard T2GPX
- Miroir > Viclaire T4GPX
- Jonction 1410 m > Le Mont T5GPX
- Les Maisonnettes > Plan de la Tine NRGPX
Sortie du lundi 29 juillet 2013
Conditions terrain
Propre et sec à peu près partout (un peu de ruissellement sur le sentier au dessus de la Davie). Les sentiers herbeux (en tout cas ceux qui sont entretenus) ont été récemment fauchés, c'est bien appréciable. Pas de névés, bien qu'il reste de la neige au fond de la gorge du Nant Cruet! Cas à part du Bois de Malgovert, cf commentaires sentier.
- Plan Clapey > Le Chevril : Propre, sec, récemment fauché.
- Balcon de la Davie : Propre, sec.
- La Davie > Le Nant Cruet : Propre, sec. On ne voit pas bien la sente au début, mais on a toujours en visuel là où il faut sortir, donc l'orientation n'est pas un problème. Progression hors sentier facile dans un alpage ras (brouté de frais).
- Pierre du Carro > Le Fenil : Très herbeux, humide par endroits. Sente peu et mal tracée, vouée à disparaître...
- Plateau du Clou > Le Monal : Sec, propre, tip top conditions.
- Le Monal > Passerelle (1849 m) : Bien humide par endroits (le ruisseau du clou débite tellement qu'il déborde un peu par endroits...)
- Grand Bois > La Raie : Nickel propre.
- Grand Bois (variante inf) : Bien propre.
- La Thuile > Parking : RAS
- Epingle 1160 m > Le Villard : Propre et sec. Attention, juste sous le Jorat, quelques lauzes recouvertes d'herbe permettant de franchir un petit ruisseau ont commencé à casser, et ne demandent qu'à s'effondrer totalement. Facile à traverser, mais on ne s'en rend compte que 5 mètres avant d'être dessus, dans une ligne droite assez rapide.
- Miroir > Viclaire : Du tout bon, bien sec. Quelques pommes de pin.
- Jonction 1410 m > Le Mont : Pris à la montée; propre, globalement sec (un peu humide aux abords de la Pisse Vieille), doit être bien sympa en descente.
- Les Maisonnettes > Plan de la Tine : Pénible au début, pas mal au milieu, apocalyptique à la fin. Sinon, propre et sec.
Compte rendu
Iti suivi : Trop long à décrire, voir GPX
J'ai un ordre de mission pour monter à Tignes ce week end, il s'agit donc de rentabiliser le déplacement. Pour une sombre affaire de voiture et d'agenda, Geux ne se joindra pas à moi, et je pars donc en solo.
Ce sera l'occasion de défricher et d'optimiser mon topo-fleuve.
Samedi matin, contre 7,15€, un fort aimable chauffeur des autocars Martin me dépose au Barrage de Tignes avec 15 minutes d'avance sur l'horaire annoncé. Dans un souci d'efficacité, je rejoins le tracé normal du topo en portage, via le Chevril. Très beau sentier de montée dans les mélèzes, alternative intéressante pour finir une Sassière, par exemple. Rencontre avec le sympathique berger du Plan Clapey, sans patou, mais équipé de deux chiens remarquablement bien dressés.
Je tente un petit détour jusqu'au point 2225, sur le ruisseau de la Davie. Le sentier de montée est joli, mais la descente ne casse pas des briques...
Au-dessus de la Bergerie de la Davie (visiblement en service, mais pas de trace d'un troupeau), c'est un peu herbeux, je jardine donc pour retrouver le sentier en balcon passant par le Plan du genièvre et la Chavonne du Carroley. Bonne pioche, super balcon roulant et joueur.
Déception en revanche, le sentier en balcon entre Pierre du Carro et le Fénil se meurt tranquillement, faute d'entretien et de fréquentation. D'ici 2/3 ans, il n'existera plus...
Courte (mais raide) remontée, et énormissime gavage dans le mélézin du Monal, je réprime difficilement des rugissements de joie et l'envie de lâcher complètement les freins (grosse fréquentation piétonne).
Casse-croûte rapide au bords du ruisseau du clou, d'un gris opaque et menaçant de déborder. Beaucoup de promeneurs, certains ont même dégainé le barbeuc-merguez!
Gros gavage à nouveau dans le Grand Bois, large et facile, mais bien ludique, avec une ambiance de toute beauté.
Le reste de la descente sur Ste Foy est, hélàs, moins amusant...
Remontée sous un cagnard éprouvant au Mirroir, et pas moyen de trouver le bout de sente bonus partant de la route, au dessus des deux petites épingles à la sortie du village, malgré 10 minutes de jardinage.
A l'endroit où il est censé déboucher, rien non plus...
Grosse banane dans la descente sur Viclaire, désormais une valeur sûre (malgré un très court passage T5+ qui me résiste, et me résistera encore longtemps). A l'occasion, il faudra essayer la variante qui arrive à la scierie.
Je passe en rive gauche de l'Isère, et après avoir rempli le camel à la salvatrice fontaine de la Bonneville, je m'attelle à la remontée de ce que j'imagine être le bouquet final de ce topo.
Remontée tranquille sur une petite route ombragée (merci l'Ubac...), puis, à partir de Planchamp, une piste lisse et très efficace. Orgie de fraise des bois, soit un prétexte idéal pour faire une pause tous les 10m.
Au très joli hameau du Mont, on attaque le sentier qui monte jusqu'aux Maisonnettes. D'abord lisse et plat, il devient vite très raide et cassant. Entre la bifurcation 1410 et les Maisonnettes, on emprunte un sentier balisé VTT DH par les Arcs, largement fréquenté par les gros vélos (coupes sauvages et freinages approximatifs).
Aux Maisonnettes, surprise: deux panneaux de L'ONF "Attention, exploitation forestière en cours". Etant donné qu'à 18h30 passées, je suis plus susceptible de les trouver au bistrot que dans la montagne, je tente le coup.
Ce n'est pas toujours très roulant, et, un peu plus loin, je tombe sur une première zone d'exploitation, un peu sale, mais sans aucun tronc en travers. Si c'est que ça, on en fera pas un drame... On en traverse une autre, à 2 reprises, un peu plus pénible, mais rien d'insurmontable.
Puis, ça commence à sentir l'embrouille. Là où le sentier devrait descendre, c'est en réalité une interminable succession de petites remontées et de très courts passages NR (zones chaotiques, ravines à traverser, dévers, zone expo, etc.).
Rien de rédhibitoire pris indépendamment, mais tout ça à la suite, à la fin d'une longue journée, à la place de ce qui devrait être la récompense finale, ça agace un peu.
Vers 1350m, on attaque enfin la partie descendante proprement dite, en épingles, assez sympa et homogène (T3/4). C'est pas majeur, mais bien agréable après la dernière demi-heure un peu galère.
Mais vers 1250, c'est le drame: le sentier a été remplacé - que dis-je, oblitéré - par une énorme piste de débardage tracé à la bombe H ou au bulldozer à réaction, on ne sait pas trop...
J'essaye de jardiner sur 30m de single encore visible en contrebas, mais à moitié enseveli sous les gravats, et disparaissant à nouveau rapidement.
Descente sur la piste, très raide, recouverte de gros blocs instables et très pénible à rouler.
J'arrive au Plan de la Tine plein d'espoir pour la suite; las.
Le single du dessous a également été remplacé par une horreur du même tonneau.
Au bout de la piste, un bout de single: des épingles larges et faciles, typé DH.
C'est pas grave, je prends quand même; à ce stade, si ça fait moins de 2m de large, ça me convient.
50m de D- plus bas, une nouvelle piste de débardage.
A bout de force et de volonté, je me laisse glisser jusqu'à l'Isère, en me jurant d'occire à coups de démonte-pneu le prochain agent de l'ONF qui aurait le malheur de croiser mon chemin.
Cerise sur le gâteau, la conduite forcée est en chantier, m'obligeant à traverser l'Isère prématurément, et à remonter jusqu'à l'entrée de Séez pour redescendre à Bourg Saint Maurice par la route.
J'arrive à la voiture assez amer. Bilan: 11h pour rallier l'arrivée.
Énorme déception pour ce défrichage, car le Bois de Malgovert a un potentiel énorme (ambiance magnifique, terrai idéal), mais pas du tout exploité par le réseau de sentier, peu à peu remplacé par des pistes forestières.
C'est triste à dire, mais il semblerait que la meilleure option reste...la piste de DH!
Si certains se sentent l'âme de défricheurs pour rallier Bourg Saint Maurice depuis la Viclaire par les sentiers, je serais curieux de suivre leurs aventures, mais, moi, je jette l'éponge.