Départ : Besse-en-Oisans (1564 m)
Longueur : 36 km
Denivelé : 1800 m
Massif : Grandes Rousses / Pays d'Arves
Sommets associés : Plateau d'Emparis
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du lundi 23 septembre 2013
Conditions terrain
Globalement sec et propre, mais le haut de l'arête est un peu (voire très) gras. LE GR54 sur Besse et de plus en plus raviné, ça devient dangereux en plus d'être désagréable.
- Col St Georges > Col du Souchet : Bien sec et propre, un poil raviné sous le col Souchet
- Lac Cristallin : Bon état, un peu caillouteux par endroits
- Lac Noir et Lac Lerié : Bon état, sec et propre
- Rif Tort : Bon état, sec et propre. Les deux sempiternels franchissements de ruisseaux boueux n'ont pas disparu...
- Pic du Mas de la Grave : Bien propre, mais ponctuellement humide, voire carrément très gras, notamment sur le haut de l'arête. Rien de rhédibitoire.
- Plateau d'Emparis > Besse en Oisans par le GR 54 : Sec, mais un peu sale par endroits, et surtout horriblement creusé et raviné. La ravine centrale confine par endroits au canyon (30/40 cm de large, 60/70cm de profondeur). De gros travaux en perspective pour remettre tout ça en état...
Compte rendu
Iti suivi : Besse -> Col St Georges -> Boucle des lacs en sens anti-horaire -> Pic du Mas de la Grave -> Col St Georges -> Besse
Pèlerinage annuel au Pic du Mas de la Grave. Ca faisait longtemps que je voulais faire un détour par les lacs, jamais visités jusque là, mais je voulais aussi ajouter un peu de piment à un topo déjà largement connu.
Je décide donc, sur un coup de tête, de mettre le réveil très tôt pour profiter du lever de soleil sur les lacs.
Réveil à 3h et départ de Besse à 4h40. Montée tranquille sur la piste, avec un clair de lune tellement fort que j'aurais presque pu me passer de la frontale. Le silence, quasi oppressant, n'est troublé que par le ululement lointain d'une chouette et le couinement d'un disque de frein voilé.
Ambiance assez dépaysante, avec un beau ciel étoilé pour toile de fond...
Arrivé au col St Georges, les premières lueurs du jour apparaissent, et le lever du jour est très rapide, me laissant juste le temps d'arriver au Lac Noir pour le lever du soleil (7h15), dans l'échancrure du Lautaret. Le paysage est grandiose, et la lumière magique: je passe une heure à savourer ce moment privilégié en prenant des photos par dizaines.
Je retraverse le plateau gelé en direction du col Souchet, et plonge derrière celui-ci pour une première descente courte mais bien plaisante.
Au Rif Tort, plutôt que de revenir sur mes pas, je décide de remonter la plaine en rive gauche du ruisseau, ayant aperçu une sente sur IGN.
Pas l'idée du siècle, car elle est quasi inexistante, et la progression est un peu laborieuse, mais l'ambiance est assez magique.
Remontée du célèbre single tout plat (les pédales touchent un peu c'est quand même pas toujours l'idéal), et j'attaque la remontée de la crête, avec dans les oreilles les grooves hypnotiques de Om.
N'étant pas dans une forme olympique, celle-ci me prendra un temps interminable, et c'est vraiment soulagé que j'arrive au sommet.
Après un bon petit casse croûte (et la boisson maltée de circonstance), je m'apprête à redescendre, lorsqu'un autre vttiste (monté au sommet à pieds) m'apprend que je vais tomber en plein Ultra Raid de la Meije; il a fallu que j'attende 14h pour m'en rendre compte!
Enorme banane dans cette descente archi-classique du VdM isérois, malgré quelques passages très gras, seules une marche et 2 épingles T5 (et demie :)) me résistent encore. Je les aurai, un jour!
Je rejoins les participants de la course au niveau du cairn, et chemine avec eux jusqu'au Col St-Georges. A ce moment, je suis pris d'une grande flemme de faire le tour par la Loutre de Quoa (à cause notamment de la perspective de l'ignoble remontée sous le village) et décide de couper court en empruntant le GR54 qui descend directement sur Besse, comme les coureurs du raid. J'avais pas trop accroché la première fois, mais comme dit l'autre, faut laisser sa chance au produit...
Eh ben perdu, c'est encore plus large, creusé, insipide et raviné que la dernière fois. Seul salut, se mettre en mode poursuite et essayer de remonter un max de participants :)
C'est amusant, à défaut d'être de bonne qualité, mais ça m'a mis les plaquettes avant sur les genoux, et le bruit caractéristique du ressort tordu et coincé entre la garniture et le disque me fait stopper quelques mètres avant de rejoindre la route.
Un bon quart d'heure de jurons plus tard, et je m'apprête à repartir avec un ressort neuf et des plaquettes de secours lorsque j'ai la bonne surprise de tomber sur Ricil (ou plutôt le contraire).
Je tape la discute une petite minute et le laisse repartir pour un bon paquet de bornes supplémentaires... z'ont bien du courage.
En ce qui me concerne, c'est terminus sur le parking de Besse, 3 minutes plus tard, bien vanné mais bien content de ma journée.
L'approche de nuit demande des efforts supplémentaires, mais apporte un côté très inhabituel à un topo bien connu, et permet de profiter d'un instant privilégié dans un cadre magnifique. La descente du Pic du Mas de la Grave est décidément un vrai plaisir, à chaque fois renouvellé, et finalement, le seul bémol réside dans la descente du GR54, vraiment large, et surtout beaucoup trop abîmé pour être vraiment sympa. Espérons que sa réfection soit prévue dans les années qui arrivent...
Encore quelques photos à venir (ça prend du temps!)



























