Départ : Courmayeur (1200 m)
Longueur : 200 km
Denivelé : 11150 m
Massif : Mont Blanc
Sommets associés : Mont Blanc
Topos associés
Sortie du mardi 15 septembre 2015
Conditions terrain
Un peu de neige au col de la Seigne, des passages humides à cause la pluie. Les sentiers sont très bien entretenus
Compte rendu
Iti suivi : Voir description sortie
Initialement prévu à 5 sur 4 jours, je me retrouve finalement seul et je vais condenser le tour sur 3 jours.
J1 : Trient – Tête noire – col des Posettes – Aiguillette des Posettes – le Tour – Argentière – Chamonix – les Houches – tellephérique de Bellevue – Bellevue – l’Are – Chalets de Tricot – col de Tricot – chalets de Miage – Maison Neuve – les Contamines – ND de la Gorge – col du Bonhomme – refuge de la Croix du Bonhomme
Départ de Trient sous le soleil pour cette bonne grosse boucle. Au col des Posettes, je remarque un panneau d’interdiction aux VTT. Je poursuis jusqu’à l’Aguillette pour une excellent première descente toute en douceur. Arrivé dans le bas, je me fais gentiment engueulé car je suis sur un sentier interdit. Aucun panneau en venant de l’Auguillette mais tout en bas, confirmation de l’interdiction (au moins la partie basse). Le sentier balcon depuis le Tour est fermé pour cause d’éboulement, je le récupère plus bas à Montroc pour une jolie partie en sous-bois. S’ensuit une longue traversée de la vallée de Chamonix puis un coup de téléphérique pour attaquer les choses sérieuses. Descente au pied du glacier de Bionnassay bien engagée, remontée au col du Tricot par un court portage. La vue sur les glaciers est superbe et s’ensuit une descente bien challenge sur les chalets de Miage. Pause-café, un coup de piste pour contourner le Truc et prendre le joli sentier traversant/descendant en sous-bois sur les Contamines. La remontée au col du Bonhomme se fait sous la pluie / grêle, le début sur piste est mortellement raide puis s’ensuit un portage quasi intégral de 700m. J’arrive au refuge déjà bien sec après juste un jour : ça promet !
J2 : refuge de la Croix du Bonhomme – les Chapieux – la Ville des Glaciers – col de la Seigne – refuge Elisabetta – Arp Vieille sup. – col Chécrouit – Dolonne – Courmayeur – Villair – refuge Bertone – la Lèche – Armina – refuge Bonatti
Le col des Fours est blanc, je voulais y monter mais franchement là, pas le goût ! J’attaque la descente de la Croix du Bonhomme sous la pluie. La descente sur les Chapieux est ultra ludique, c’est Disneyland, un régal. Grip merveilleux malgré l’humidité. J’ai mis toutes mes couches de fringues donc j’ai pas froid. Je commence l’échauffement par un bout de route jusqu’à la ville des Glaciers. La vue est vraiment bouchée, dommage je ne connais absolument pas ce coin et ça a l’air bien joli. La montée au col de la Seigne se fait par un sentier large et pas trop raide, ça roule bien. Au sommet, c’est un peu blanc et ça caille pas chaud ! Une petite photo et j’attaque la descente facile. J’ai du mal à me réchauffer alors je m’arrête au refuge Elisabetta pour un chocolat chaud et une bonne tarte aux myrtilles. Je poursuis ma route par un raide portage à Arp Vieille, je sors enfin du brouillard et les sommets du massif du Mont Blanc se découvrent timidement (mais que c’est beau !).Traversée splendide jusqu’au col de Chercouit. La descente sur Dolonne est franchement pas à mon goût (très raide, épingles hyper serrées et grosses marches). Déception de la journée. Après un portage vraiment méchant jusqu’au refuge Bertone, je me prends un pied phénoménal dans la traversée panoramique et ultra roulante qui mène au refuge Bonatti (une des plus belles sinon la plus belle des sections du tour).
J3 : refuge Bonatti – comba Tardiva - Arnuva – Grand col Ferret – les Ars – Ferret – Barfay – Alpage de la Fouly – Barfay – sentier des Places – la Verne – Branche – Issert – Darbellay – l’Affe – Champex le lac – Champex d’en bas – Plan de l’Au – Bovine – col de la Forclaz - Trient
Je me lève à nouveau avec le mauvais temps, dans le brouillard, pas de bol je finis la belle traversée du Val Ferret et la montée au refuge Elena sans rien voir. Originellement parti pour le petit col Ferret, je me rabats sur le grand frère (le sentier n’a pas l’air aussi marqué et avec beaucoup moins de passage, je n’ai pas envie de me perdre dans le brouillard). Passé le col, la vue se dégage et je lâche les freins. Final bof bof sur piste. En remontant au-dessus de la Fouly en direction de la combe de l’A, le vent commence a vraiment être fort. Je fais demi-tour après 50m de portage, le vent est tellement fort que j’arrive à peine à avancer et tenir debout, ne connaissant pas la suite, pas envie de me retrouver dans une partie expo dans ces conditions. Jusque-là, je pensais dormir à Champex ce soir mais je me décide à boucler dans la journée. Donc demi-tour et recherche d’une traversée vers le pied de la montée pour Champex. Je trouve plus ou moins mon bonheur avec le joli sentier des Places (pas très emprunté, beaucoup de remontées casse pattes, c’est pas le summum mais c’est mieux que la piste et je m’éloigne un peu des sentiers très fréquentés du TMB pour un moment). J’ai la bonne idée de suivre les panneaux VTT pour Champex-lac depuis Issert qui m’amènent sur une piste à 30% (si si, c’est même indiqué). Moi qui voulait rouler un peu avant la dernière montée, je suis servi : poussage tout le long ou presque. Dernière pause à Champex, la montée à Bovine qui suit se fait par un dernier portage vraiment raide. J’en peux plus mais il me reste la descente sur le col de la Forclaz. Géniale ! Variée, faut quand même rester vigilant (quelques marches et racines fourbes) au milieu des sections rapides. Je manque de me prendre une gaufre dans la dernière section sur Trient, avec des marches assez énormes (j’ai dû laisser quelques dents de mon grand plateau). Arrivé heureux à Trient juste avant la pluie !
Bilan : bien fatigué mais heureux d’avoir fait un tour de cette envergure. Assez chanceux avec la météo finalement (voir les photos). Je me suis vraiment éclaté tout le long dans les descentes comme dans les traversées et parfois même en montée (faut évidemment pas être allergique au portage). Pas du tout embêté par le monde (les touristes étaient plutôt curieux et m’encourageaient, il y a même des piétons qui me prenaient en photo, en particulier dans les portages). J’ai croisé quand même 5 VTTistes en sens inverse.






















