Départ : Angoustrine (1337 m)
Longueur : 42 km
Denivelé : 1500 m
Massif : Cerdagne / Capcir /Conflent
Sommets associés : Puig de Coll Roig
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du mardi 11 août 2020
Conditions terrain
Belle section hors sentier. Ne pas faire au printemps quand l'herbe est haute ou après la pluie, sinon le roulage sur les pelouses sera long !
- Angoustrine l'Avellanet : A la montée. Doit être mieux à la descente.
- Col de l'Home Mort > La Devesa de Bena : Bel itinéraire, de tous les types de sentier,dommage qu'il y ait 130 m très (trop) technique voir NR
- La Devesa de Bena : Top
- Col de Bena > Dona Morta : Joli panoramique.
- Bas d'Angoustrine : Les Cabanes : Moyen original pour rejoindre Angoustrine.
Compte rendu
Ce jour-là, grand voyage dans les steppes cerdanes, à l’extrémité ouest du désert du Carlit. La traversée Angoustrine Bena par le Port de Maura et le Col de l’Home Mort. Il me restait cette descente à parcourir, c’est fait !
Si ces noms vous sont inconnus, cela est normal. On n’y échoue pas par hasard au détour d’un sentier balisé. Ou d’un sentier tout court. Cela fait 9 ans que j’ai commencé à visiter le secteur, depuis la traversée du désert du Carlit faite avec PBDA. Addict . J’y suis revenu près de 10 fois, que ce soit pour aller sur les sommets, découvrir un nouveau passage, ou boucler le tour du Carlit.
Une fois quitté la piste menant à Mata Negra, la trace parcourt 12 km sur des pelouses, dans des bois, sur des sentes de troupeaux, dans des anciens canaux ou des chemins de bergers. Jusqu’à rejoindre le sentier « Tour du Capcir » sous le Col de l’Home Mort. 12 km magnifiques où nous croiserons plus de cerfs que de cairns.
Attention, ce plateau n’est pas la Mecque du single endiablée. Plutôt un endroit magnifique, sauvage, que l’on peut traverser à vélo. D’ailleurs, c’est tellement beau et magique que j’imagine mal vouloir aller vite. C’est peu technique, mais physique. On a mis 3h40 pour faire la traverseé des 12 km.
Par contre, la descente du Col de l’Home Mort sur Bena : extra, à part 150 m de D- trop raide et technique pour nous (cf sentier)
Départ par la piste. Comme Yann en a marre de cette piste qu’il pratique trop, il me propose de passer par le sentier RG. Ca roule mais c’est haché à la montée. Après la chapelle, plus d’alternative, c’est la piste peu roulante qui monte vers Mata Negra.
2 options pour atteindre la Serra de la Tira Dreta, qui marque le début de la zone roulante du plateau :
- Monter à Mata Negra, puis suivre le canal de Dorres vers le Sud
- Couper directement depuis le pont sur le Rec de Carlit.
On prendra la deuxième option, qui roule moins mais qui est plus courte (30 min plus courte). On n’a pas mal jardiné cette fois en suivant le torrent au départ. La trace jointe au topo est plus efficace, passant par des zones déboisés.
On passe à une large clairière plate, puis forte gimpette sur de belles pelouses (ça peut rouler assez haut avec les gros cuissots) pour atteindre le canal de Dorres. On suit le canal pour atteindre une zone moins raide de la forêt, où tous les arbres sont morts. Il y a quelques années, ils étaient morts mais debout, ça pouvait rouler entre. Là, ils sont tombés. Mikado, 10 minutes de galère, il faudra passer par une autre clairière la prochaine fois, plus à l’Est je pense.
Une fois à l’altitude 2130, on re roule dans la forêt. On tire à droite à flanc. C’est pas une piste toutefois, juste une zone boisée avec quelques traces de troupeaux permettant d’avancer tranquillement en évitant les branches basses. En montant tranquillement, on débouche sur de magnifiques clairières, de plus en plus vaste pour atteindre le plateau 2205. Là on trouve un ancien canal (qui prenait l’eau aux Estanyets pour l’amener sur Dorres) que l’on suit (au dessus ou en dessous) pour rejoindre l’immense Pla des Triadors.
Pause contemplation : Coll Roig, vaste plateau de Maura, immense espace suspendu au-dessus de la Cerdagne. Quel point de vue.
De là, de multiples sentes vont vers Maura. Le sentier principal a été dégagé, des chasseurs pour des postes de battue ?
Plus on monte, plus le sentier devient excellent, jusqu’au Port de Maura où on découvre le versant Bena, tout aussi immense, Yann est conquis. On distingue bien le collu entre le Pic Pedro et la Serrat de Padrilla où on doit passer.
La spécialité de cette zone, c’est les Molleres. Des zones humides ou qui ont été humides, plus ou moins grande, parfois en pente, plus ou moins indiquée sur la carte. Un piège à vélo, inroulable, pleins de trous. Parfois, on a l’impression que cela forme des lacs en pente.
L’itinéraire du jour, qui est le mieux, évite totalement le vallon principal pour passer sous la Serrat deLlops. Ca roule très bien, belle première petite rapide, slalom entre des rochers, itinéraire libre, pour atteindre le bout du plateau, avant le vallon vers Brangoly (pt 2155). A noter 2 minutes à pied pour passer un raide bosquet sur le bas.
Une courte zone avec quelques petits poussages (10 min) pour sortir du vallon, coucou à une marmotte énorme, et on remonte sur le vélo, sur des pelouses rases, pour rejoindre la zone du point 2244. Là, on retrouve un réseau de sentiers /chemins repéré sur les photos satelittes, et même un balisage bleu que l’on perd vite. Ca roule super bien.
On s’oriente vers le collu entre Padrilla et Pedro. Petit poussage de 10 minutes pour atteindre ce col, tant de fois vu de loin mais jamais atteint. Au détour d’un bosquet, une biche et un faon sortent d’un petit vallon. Puis 2, 3, puis des cerfs, puis beaucoup de cerfs, puis une nuée de bois ondulent sur la crête. Grand moment.
Pause glucide, on monte à pied au Pedro qui domine le secteur. Grandiose.
On suit une double trace pour rejoindre le vallon de l’Home Mort. Ce col s’atteint vite, en moins de 10 minutes.
Pour la descente, nous avons suivi le balisage. Erreur, il mène droit dans une zone de rochers ronds, assez espacés pour rouler mais assez pénible surtout que c’est assez plat. La trace jointe passe par une sente RG ou des pelouses. Quand ça repasse RD, c’est excellent. Sentier, hors sentier, au choix, c’est rapide et joueur. C’est peu pentu donc ça dure longtemps. De nombreux rochers affleurants permettent de slalomer, sauter, jouer.
On passe à côté de grands amas de blocs de granit, magnifiques. Plus on descend, plus le sentier devient marqué et un peu plus technique. On passe à proximité de la cabane de Roc Grimau, retapée. Un gros amas rocher, à l’altitude 2016 m, marque un arrêt. Dessous, c’est raide, trialisant. On descend du vélo, pour 130 m de D-, rapide (10 min), puis ça s’arrange dès qu’on franchit le torrent. Le sentier devient plus joueur, on rentre dans un vallon fleuri qu’on quitte par la gauche.
Du jeu, encore du jeu avec quelques passages de rochers à passer à pied ou en placement. Au collu 1780, on décide de prendre à gauche. De mémoire à droite c’est pas mal non plus.
Mais à gauche, c’est extra. Un single joueur, parfois dans du gros sable, parfois techniques, de jolies petites courbes. Attention à quelques rochers ronds qui encombrent le chemin mais sinon c’est le pied.
Sur Strava, y a même un QOM (Quequette of Mountain) à la montée sur cette portion, en vélo.
Maintenant, il faut rentrer à Angoustrine . On décide d’éviter le portage du Col de Juell, plus court et de continuer la descente sur Enveitg. Le début est magnifique. Je ne connais pas le sentier qui descend vers les colonies de vacances, c’est parti. C’est très bon, mais après c’est une vulgaire piste. Au croisement 1485 m. je conseille de tirer à gauche pour continuer sur La Tour de Carol par les sentiers.
La piste étant ennuyeuse et les moissons effectuées, je propose de tirer hors piste. Beau panorama. On rate une coupe (à explorer) qui aurait permis de rejoindre le Canal de Ur, un peu de bartasse et nous voilà à Ur.
On décide d’éviter la route et de tirer sur la piste de Llivia, parc d’autocross et itinéraire sauvage déniché par Yann pour rejoindre Angoustrine. Rincés.
Avec : Yann onyme
























