Départ : Chaillol (1455 m)
Longueur : 47 km
Denivelé : 2700 m
Massif : Ecrins / Taillefer
Sommets associés : Balcon de Chaillol
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du mardi 08 septembre 2020
Conditions terrain
sec
- Col de la Pisse (versant Sud) : portage
- Aime Blanc > Source du Jalligons : découpée irrégulier physique VTT
Compte rendu
Iti suivi : Chaillol 1600-col de la pisse- cabane des parisiens - col de cote longue - GR tottent du tourond-les borels-sud drac blanc - la coche - les Richards GR 50 CHAILLOL 1600
ETAT D'ESPRIT
Partir pour tenir le coup
Partir pour marquer le coup
Partir pour se tordre le cou
Partir pour s'anéantir
Partir pour bloquer le cerveau
Partir pour apaiser
Drôle de manière, diront certains
Mais entre deux méditations,
Ti caillou marche cours kayak et roule...
A la recherche toujours de l'équilibre de l'esprit
LÂCHER PRISE POUR NE PAS DÉVISSER
PREPARATION
Je voudrais retourner au pieds des géants...faire le tour par le col saint Bernard ou viser la tête des FOURS …bref d'autres traces du coin me font de l'œil. Bientôt il faudra attendre une saison...
Le temps est maussade, dans ce nord, alors je file direction le Sud sur ma carte. Un 3000 me plairait bien.
Le VIeux chaillol me séduit direct !
A la sauce ticaillou je mixte VDM ; randonnée et un peu de VTT.
Je vise cette cabane, ouverte. Celle des parisiennes ! comme elle me sied à merveille.
Je sais que ça va porter sévère ; et je pars pour mon bike packing le plus light.
C’est dur pour moi, je ne prends pas ma tente.
Les multiples expériences bike packing roulant ou VDM nous font à tous, il me semble, au regard des récits, ajuster notre équipement.
On peut aussi en voir qui se lancent à l’expérience, errance autonomie et bulle.
vive les récits partagés de VTT Tour...toujours inspirants...Oser la nomade attitude est pour moi, tout un état d'esprit qui démonte les convictions de nos vies, qui nous font sortir de notre zone de confort, des expériences hors normes...d'être LIBRE...du BUL au Bike packing au vélo nomade au VTT : tant d'expériences qui nous mettent dans sa "BULLE"...inépuisables en ressource de vie.
Je pars, donc, avec une sacoche guidon, ma sacoche de cadre (ma préférée ;) ) et un sac à dos Je peux rentrer ma sacoche de guidon dans le sac à dos
C’est light...et pour le VDM qui porte : C'EST Presque PARFAIT.
Je ne prends pas de change (mon dieu) là, j’ai craqué ; il me manquera quand même un tee shirt de rechange pour être au sec …Juste le stricte nécessaire.
J’ai des protéines des œufs durs et de la sardine en boite, mon ti réchaud alcool à brûler (j’ai vraiment adopté) maintenant le soir j’ai un repas chaud, miam…mais j’ai eu faim…il me manque graines et sucre …Mes carottes ne remplacent pas le fouet de raisins sec…ah lala… mais bon partir un dimanche soir…
Je m'inspire du topo "Col de la Venasque (ou de Clémens), En boucle par le Col du Palastre" et de la trace de Bruno W. celui ci semble avoir ajusté ce dénivelé de la fin (pour mon tour) et ainsi éviter le col palastre…
Les grands du bike packing (pardon le ded) des vélos nomades (j'aime aussi) m'inspirent. (zut j'ai oublié les tresses)
JOUR 1 = 10 KMS 1200 D+ Départ chaillol à 17 heure
Ça roule jusqu’aux cascades, puis très vite ça porte.
Sous le col de la pisse, je croise la bergère. Elle est au-dessus du chemin. Malgré un arrêt dans sa direction ; elle restera contemplative, silencieuse. Faire signe avec un vélo sur le dos ce n’est pas évident. Bon aller « keep going » il est tard ; de toute façon je n’ai pas le temps à la conversation. Je suis moi aussi pas de cette humeur.
Col de la PISSE =
c’est beau ; magnifique. Le soleil rend les montagnes d’or.
Je grimpe toujours en portage ; je rentre dans le parc de la Vanoise. Je sais que c’est interdit au vélo. De Toute façon ça porte. Dans ma petite tête la crête faisait la limite du parc. Mais en fait il n’en n’est pas.
Le soleil se couche, je pensais arriver à la cabane avant la nuit. Je mettrais la frontale pour une quinzaine de minutes de marche dans la nuit noire. La lune n’est pas encore levée : AMBIANCE PARTICULIERE, avec un tantinet de stress, mais que c’est bon ! J’arriverai à un bon 21 heures
CABANE DES PARISIENS
A ma grande surprise il y a du monde dans la cabane. Un couple d’anglais et de français. Il reste une petite place pour le petit caillou. Une soupe et au lit !
Je me laisse bercer par le souffle d’un des masculins …intimité réconfortante, sans le peau à peau…c’est doux quand même.
Puis des lors qu’on partage des bouts d’intimité ; bah…ça peut tourner au drame…un des masculins s’agite dans son sommeil ou probablement son non sommeil, avec un bruit de fou de son matelas…mais qu’a-t-il pour être tant agité…mais madame « faites quelque chose ! » « Mais madame comment faites-vous ? » je finirai dehors…c’est pour moi et mon sommeil trop compliqué…ça m’énerve…
J’explore et derrière la cabane, entre le toit et un mur de pierre je me laisserai lécher par la lune…je suis illuminée par les étoiles…abritée de la brise…mon dieu que ce silence est bon, dormir à 2600 mètres à même le rock…je jubile…même pas froid…c’est seulement au petit matin, que la brise plus forte et plus froide me ramènera a la cabane. C’est silencieux. Retour dans mon profond. Et j’entendrais un « wake up » ou suis-je ? i check my device…ouach « eight o’clock » que s’est -il passé ? quelle nuit découpée…
Et c’est là que le compromis « sans la tente » me questionne…m’enfin ici ! où l’aurais-je plantée ?
JOUR 2 36 kms 1700 D+
Une carotte une pomme un thé et je fonce vers ce 3000 m
SOMMET VIEUX CHAILLOL =
Bonjour jeunes bouquetins. Je serais seule au monde ; au vent. La température est parfaite. Le sommet m’époustoufle et un bouquetin m’accueillera : Bienvenue.
C’est le vide, c’est le nu du toit ; à chaque fois ça m’impressionne ; m’époustoufle. Ah oui, photos…
Je redescends et retrouve mon vélo laissé à la cabane parisienne.
Ça roule peu (interdit car PARC de la Vanoise que dis je (des ecrins) alors faut porter ou pousser soit marcher) col de la cote longue on y est vite. C’est magnifique.
REDESCENTE COL COTE LONGUE
La descente de ce col est plutôt tendue : c’est glissant, en devers ; pentu et chaotique. Ça demande de la concentration. Je mettrais tous dans le sac. Doucement…
Ça marche à la descente des fois même c’est plus simple de porter (ce n’est plus engagé mais mal commode au poussage) quasi in-roulable jusqu’à la cabane de la Bergère.
M’enfin je ferai quelque tour de roue.
La bergère « super sympa » de belle conversation sur le troupeau, les loups, les chiens, les conditions de solitude ; la condition humaine et sa mascarade. « Mes brebis sont plus intelligentes ! » Elle me parlera de Jeanne, la bergère du col de la Pisse. Un sacré bout de femme « dure et solide » je ferai bien bergère moi aussi…ah la la …
Pis je comprendrais que ma descente est encore dans le parc. Je comprends qu’à cet endroit ce n’est pas la crète qui délimite le parc des écrins…encore un paramètre mal pris en compte dans ma trace préparée à l’arraché.
MEA COULPA…ça roule que très peu…mais un peu…le passage autorisé est donc le col de la VENASQUE.
La bergère me marle du garde…ça devrait faire si je le croise. Mais ti caillou tu es amendable…et je ne suis pas fière d’enfreindre cette loi…
De toute façon, en VTT ; que peu d’intérêt…bien trop dur dans beaucoup trop de portions…je suis presque dans la légalité…
D’ailleurs je tomberai 2 fois : en déséquilibre contrôlé de l’une de ses multiples traversé de rivières mal commode ; Vélo sur le dos ; je scratch mon doigts écrasé pas la pédale ; mince ca saigne sous le gant…anyway…pas grave…puis une autre fois ça glisse je m’accroupis, ça gère…mais BING mon coccyx…AÎE…solo faut pas rechigner…prudence…putain je me rends compte que c’est bien physique…ca m’aura couter en énergie cette descente difficile…
GR COL DE LA VENASQUE – BOREL =
Il est autorisé. Ça roule. Mais j’aurai l’impression que jusque CHAILLOL. Le terrain est physique, découpé. Ça pousse ça porte ça roule…traversées de rivières.
BOREL – GR50 = Des portes d’éleveurs…c’est saccadé…le chemin est irrégulier…ça y est ça roule puis bah non tu dois poser le pieds ; pourtant c’est moins dur que par le palastre ; je ne veux pas voir…je laisserai le beau chemin des RICHARDS…oui mais je suis cuite…je manque de sucre…je fais tout sur la réserve…je m’impressionne…j’arrive quand même encore a pousser sur les pédales dans les coups de cul. J’arrive encore à porter quand c’est plus rapide que le poussage…j’ai progressé dans les chemins mal pavés …un peu techniques…ne pas trainer pour ne pas se faire rattraper par plus de fatigue…je suis épuisée…mais HEUREUSE…va savoir ?
CONCLUSION
C’est physique, pas très roulant toujours, mais c’est la dure loi du VDM. Le paysage dans ses hauteurs est magnifique…et cela pardonne toutes les duretés physiques et morales.
dans un ajustement idéale, il Faudrait laisser le Vélo à Jeanne la bergère sous le col de la pisse, Ou L’accrocher, un peu le cacher à un gros caillou vers le col de la PISSE. ainsi Monter au vieux CHAILLOL à pieds juste pour l’ambiance et en pleine légalité.
Puis rattraper le col de la VENASQUE à vélo.
Je me réjouis d’oser prendre la voiture faire des bornes rouler ailleurs, délaisser ma chartreuse.
Je lâche prise sur mes principes écologiques. Comme ci je passais dans une autre priorité. Celui égoïste de ma petite vie, de mon petit équilibre.
Informations sur l'itinéraire
Distance : 47.38 km
Dénivelé positif : 2774m
Dénivelé négatif : 2784m
Point haut : 3119m
Point bas : 1207m
Avec : canyon BIKE -seule