Sortie du vendredi 23 août 2024
Conditions terrain
Très belle journée de fin d’été en haute maurienne, chaude juste comme il faut, avec un peu d’air. Les couleurs sont de ouf! un ciel bleu profond comme j’aime.
La montagne a retrouvé sa tranquillité, peu de randonneurs, mais toujours des rencontres sympas ou on n'arrête pas de discuter! Ça prend du temps, ça tombe bien j'en ai.
Tout est parfaitement sec et se roule bien. La piste est même poussiéreuse ce qui fait qu’à la montée elle est presque glissante parfois.
- Sentier du Gyapète : Très sympa à l'ombre au frais sous andagne jusqu'aux drailles blanches (9/10)
- Le Coin > Le Villaron : J'adore ce flanc de montagne, sentier un poil technique avec de belles marches, parfois quelques petites épingles sérées jusqu'au premiers croisement de la piste. Bien roulable (9/10)
- Pont du Vallon > Le Coin : Piste agréable dans les alpages au milieu des vaches, carte postale savoyarde, superbe. (9/10)
- GR5-GRP-Sentier sous le Pis : C'est mon petit sentier préféré, j'adore, ça roule bien, tout est ok! (10/10)
Compte rendu
Réalisé en VTT ae seul.
Difficile de rentrer une sortie qui tient lieu de promenade après les superbes CR de VDM ces temps-ci. Je ne savais pas que de tels tours ou sommets sont réalisables en VTT. Même si jamais je ne le ferai, ça fait rêver, j'ai des étoiles plein les yeux, alors merci à tous.
Pour moi mon petit plaisir ce fut de me régaler dans ces sentiers au-dessus de Bessans, de faire de belles rencontres et de savourer ma récompense sur la terrasse de la ferme du Vallon, une omelette au Beaufort :-)
L’omelette au Beaufort, donc!
Deux œufs.
Deux œufs qui sont battus dans un grand bol blanc, peut être en faïence.
Le pétillement du beurre qui fond dans une poêle surement en fonte, aussi noire que la cuisine de la ferme.
Ce geste séculaire quand on verse les œufs battus dans la poêle, le crépitement, la petite fumée et cette odeur, ce fumet qui vous met l’eau à la bouche.
Avec un grand sourire j’acquiesce quand son regard se pose sur l’assiette pleine des petits dés de Beaufort .
Oui bien sûr que j’en veux !
Et avec un peu de persil s’il vous plait ?
Ce seront les seules paroles échangées pendant ce court instant, cet instant éternel quand les yeux dévorent l’omelette au Beaufort qui se prépare.
Le subtile mélange couleur d’or se transforme en cette onctueuse pâte légèrement grillée, dans des pshiiiit et des crépitements alléchants.
Encore quelques instants et l’omelette glissera dans mon assiette avec les fils tendre du Beaufort qui attachent à la poêle.
Mon regard s’attarde sur cet instant, instant quand on est enfant, quand on est gourmand, quand on sait qu’on va se régaler.
Comme si rien n’existait autour de cette assiette, peut être en faïence elle aussi, qu’on me tend.
La magie du moment se brise lorsqu’elle me demande si je boirais quelque chose avec ? Un petit Blanc peut être ?
Le même geste simple, banal à souhait mais riche de la vie, rempli mon verre ballon d’un Bergeron à la robe qui se marie à la perfection avec la couleur de mon omelette et du Beaufort gratiné dessus.
Riche de mes trésors, un dans chaque main, je vais m’assoir à la grande table sur la terrasse écrasée de soleil, suivi par "Poussette" la vieille chienne de la ferme qui par l’odeur alléchée a bien compris que j’allais me régaler d’un festin de roi sur les gradins du théâtre fantastique du Vallon d’en Haut.