Départ : Briançon (Ville basse) (1200 m)
Longueur : 147 km
Denivelé : 8852 m
Massifs : Queyras / Alpes Cottiennes, Ubaye / Orrenaye / Alpes Cozie
Sommets associés : Pic d'Escreins Briançon > Nice Pas du Chaï Lac de la Blanche Bric Froid Col de Longet Cabane de Cugulet Pointe d'Escreins Mont de Salsa
Topos associés
- Pas du Chaï, pas du chaï depuis le coinGPX
- Tête des Toillies, tour depuis l'ubaye par les cols longet, blanchet et de la noireGPX
Sentiers associés :
- Col des Marsailles par le lac des Cordes T4GPX
- Le Bourgea > Les Fonds T1GPX
- Faux Col de Malrif > Fonds de Cervières T4GPX
- Col de Rasis > Col des Thures T3GPX
- Bric Froid (Arête SO) T5+GPX
- Col des Thures (versant SE) T4GPX
- Col de Longet (versant Nord) T3GPX
- Col de la Noire (versant Nord) T4GPX
- Col de La Noire (versant Sud) T3GPX
- Mont de Salsa T4GPX
- Vallon de Maljasset > Pas de Mongioia T4GPX
- Ravin de la Salcette T3GPX
- Plan de Praouart (rive droite) T2GPX
- Col des Houerts (versant SE) : partie basse T5GPX
- Col des Houerts (versant SE) > Cote 2250 m T3GPX
- Pointe d'Escreins > Col des Houerts T4GPX
- Col des Houerts > Basse Rua (versant NO) T4GPX
- Torrent du Pis (partie haute) T5GPX
- Crête d'Agnès (partie haute) T3GPX
- Crête de Cugulet T3GPX
- Sommet du Cugulet (versant Ouest) T3GPX
- Combe Chauve par Serre Bertrand T3GPX
- Pas de Salsa (versant Nord) par l'Est du Lac du Loup NRGPX
Sortie du vendredi 30 août 2024
Conditions terrain
Globalement sec
Compte rendu
10 KM / 490 mD+ / 93 mD-
Petite jonction l’après-midi de Briançon à Cervière, en remontant la vallée du torrent de la Cerveyrette, en maximisant les chemins forestiers et sentiers ; la tentation de faire un détour par Gaudissart est évacuée par le risque d’orages et par une partie du sentier rendue scabreuse du fait de glissement de terrain (cf. pluies torrentielles).
Hébergement au Petit cerf, vélo sécurisé dans un local adhoc, accueil sympa ainsi que le repas
J2 : Refuge des Fonts de Cervières via le col de Chaude maison et le lac des Cordes
15 KM / 1 315 mD+ / 870 mD-
Je prévois toujours d’explorer de nouveaux sentiers, pas forcément trouvés sur les sites de vélo de montagne… après avoir rejoint Le Laus (D 902 / Col de l’Izoard), je remonte en pédalant la jolie vallée du torrent Blétonnet puis le ravin des Oules, et je bifurque et pousse le vélo vers la bergerie du Balais : il faut alors faire la trace dans des herbes hautes à vue avant de retrouver un sentier plus ou moins bien marqué de cairns, la trace s’améliore à l’approche du col de Chaude Maison. La vue sur la chaîne de l’Izoard est excellente. La descente par le lac des Cordes est plutôt sympa, quelques passages où je mets le pied surtout en dessous du col, il n’y a toujours personne - c’est sauvage d’abord minéral puis la verdure apparaît. Pas mal de randonneurs au lac des Cordes, je poursuis vers la difficulté annoncée du jour : une désescalade avec main courante, bien casse gueule mais je m’en sors en prenant mon temps. La fin du sentier est super chouette dans les mélèzes et des épingles. Au final, à part la jolie découverte de la vallée / ravin des Oules, puis de la vue sur la chaîne de l’Izoard sous un angle nouveau, ça m’étonnerait que je repasse par dans le col de Chaude Maison…
Hébergement au refuge des Fonts de Cervières. Grosse nouveauté, Gilbert passe la main, il a mis en gérance à un jeune couple - le repas était toujours aussi copieux et délicieux : ouf !
Vélo à l’abris des intempéris dans un local non sécurisé
J3 : Refuge le Cassu à Le Roux (Abriès) via le col du Petit Malrif, le col de Rasis et le col des Thures puis ascension du Bric Froid (sans le VTT)
21 KM / 1 675 mD+ / 1 930 mD-
Direction le col du Petit Malrif puis Col de Malrif, cette fois sans rencontrer les patous ! Le temps au col est frisquet, je mets la veste d’alpi (ce sera la seule et unique fois de la semaine), et je me dirige vers le col de Rasis - mauvaise pioche c’est pas du tout roulant cette transversale ! en plus je suis rejoins par 2 patous et leur troupeau de moutons, ça renifle mes mollets et le sac à dos pendant quelques minutes , et puis ils s'assoient…. Au bout de 5 min, je décide de m’éloigner d’eux tout en descendant dans une direction en dessous du troupeau - ils me regarderont de loin sans autre forme, ouf ! La descente vers le col des Thures est sympa et on aperçoit le Bric Froid. Je laisse le vélo au pied dudit sommet, et fait l’aller/retour (c’est pentu, y’a des pas d’escalade, ça glisse) : bravo à ceux qui s'aventurent avec leur vélo sur le dos, et qui descendent dans la lauzette vers le bivacco italien….
Je mets la descente du col des Thures jusqu’à Le Roux (au-dessus d’Abriès) dans le Top 10 des descentes à faire au moins une fois dans sa vie ! c’est long, y’a des épingles, des parties un peu techniques et c’est joli… Première grosse satisfaction du trip 🙂
Hébergement au refuge du Cassu à Le Roux : très confortable, accueil sympa et très bon repas
Vélo à l’abris dans un local sécurisé
J4 : Refuge de la Blanche via Cabane de Rasis, le Pas du Clot du Loup, Pierre Grosse et col du Longet
40 KM / 2 070 mD+ / 1 400 mD-
A partir de ce jour, ce sera un grand beau temps jusqu’au dernier jour.
Dans la série exploration, après avoir rejoint Abriès, je pédale sur des chemins forestiers pour remonter la vallée du Torrent de Peynin / vallon de Rasis (ça se termine en single montant jusqu’à la bergerie) : le large vallon de Rasis est vraiment magnifique et peu voire pas connu des touristes visiblement. D’ailleurs, ce sera ma grosse galère du trip, remonter depuis la bergerie vers le pas de Batailler et col du Clot du Loup, d’abord dans de la végétation rhodo / sapins sans cairns ni sentier, puis après dans un pierrier mal cairné où j’ai beaucoup jardiné (et laissé des forces)... entouré d’un essaim de mouches absolument insupportables.
La vue depuis le col permet d’admirer le vallon de Rasis. La descente jusqu’à Pierre Grosse se fait sur un single très joueur sans aucune difficulté, ça compense un peu la galère de la montée…
Un petit bout de départementale jusqu’au pont de Lariane (suis cuit).
Autant la remontée du vallon de Longet est jolie, autant la descente sur le chemin de l’observatoire est absolument inintéressante question plaisir… Pour une fois, je remonte via le très mignon “canal de Saint-Véran” jusqu’au refuge de la Blanche.
Participation au classique coucher de soleil.
Hébergement refuge de la Blanche : vélo juste à l'abri des intempéries (sous un toit), repas copieux et délicieux comme d’habitude !
J5 : Refuge CAF de Maljasset via le col de la Noire, le lac de Longet, le lac du Loup, colle Salza, Monte Salza, le Pas de Mongioia et vallée de Rubren
23 KM / 1 230 mD+ / 1 820 mD-
Direction le col de la Noire (où j’avais rencontré Stéphanie jadis), avec le beau temps cette fois, c’est nettement plus sympa ! Descente jusqu’aux lacs de Longet et recherche d’une trace vers le col du loup puis bifurcation vers le col de Salza en mode exploration ; l’ambiance minérale est de toute beauté, on est sous le Bric de Rubren et des contreforts du monte Salza et la couleur du lac du loup est magnifique. Je m’aventure dans un pierrier de gros blocs en mode équilibriste pour éviter une descente/montée de 50 m de dénivelé, encore une erreur de débutant qui m’oblige à y laisser beaucoup de forces…
J’ai néanmoins encore assez de réserves pour refaire le Monte Salza via la crête depuis le col dudit sommet ; j’avais un peu d’inquiétude par rapport au pas d’escalade que nous avions passé à deux jadis, mais finalement avec méthode et sans précipitation le passage sera réalisé sans perte d’influx. La vue sur le Viso est malheureusement obstruée par le classique nebia - très dense et épais -
Et cette fois je fais la descente entièrement sur le vélo, encore une descente dans le top 10 des descentes de vélo de montagne à avoir fait dans sa vie : c’est hyper pentu, dans du gravillon labouré par les randonneurs et avec quelques courbes à négocier avec délicatesse…
Je finis par la classique vallée de Rubren (très sauvage) et la vallée de l’Ubaye.
Hébergement : Refuge CAF de Maljasset. Repas très moyen et accueil pas terrible pour une fois.
Le vélo est dans la salle hors sacs non sécurisée.
J6 : Refuge de Basse Rua via col des Houers et la pointe d’Escreins
19 KM / 1 320 mD+ / 1 430 mD-
Un des rares secteurs jamais fait depuis la vallée de l’Ubaye, je remonte le vallon des Houers. Le démarrage est ardu, c’est pentu mais plus on avance, plus ça s’ouvre encore sur un environnement végétal puis complètement minéral : magnifique ! Et enfin des copains / chamois sous une barre rocheuse qui m’observent de loin (sans parler de touffes d’edelweiss, encore en fleurs).
Arrivée au col, je pousse jusqu’à la pointe d’Escreins, qui permet d’admirer un panorama 360 de toute beauté, et en particulier le Panestrel.
Le premier secteur de la descente jusqu’au refuge de Basse Rua est compliqué, beaucoup de pieds à terre. La seconde est plus roulante et agréable. On finit par un sentier pour touristes d’un ennui indescriptible. Néanmoins, la vallée d’Escreins est absolument remarquable, encore une belle découverte.
Hébergement : Refuge de Basse Rua. Coup de cœur du trip, tout le personnel est d’une gentillesse et amabilité, c’est niveau ambiance familial ; et le repas est copieux en plus d’être délicieux. Je recommande !!! D’ailleurs j’y repasserai assurément , y’a d’autres sentiers et cibles (genre Mortice).
Vélo juste à l’abri sous un toit par contre, pas de sécurisation
J7 : Guillestre via Pic d’Escreins, sommet de Cugulet et sommet de Combe chauve 2 483m
23 KM / 1 040 mD+ / 1 905 mD-
Direction les crêtes de Cugulet, au début c’est tout mignon dans les mélèzes, puis des épingles, et déjà un hic une ravine à traverser en mode scabreux pour après il faut emprunter un passage relativement long avec des mains courantes !!! La fin sera plus bucolique avec présence d’un chamois pour me surveiller, jusqu’au pied du Pic d’Escreins, où le panorama en particulier sur le vallon des Pelouses donne envie (d’y descendre). Mais il faut rentrer à la maison, alors direction le sommet de Combe Chauve d’où s’ensuit une loooongue et super descente jusqu’à Guillestre : une tuerie labellisée pour les vélos - y’a des épingles, des racines, des pommes de pins, de la vitesse, de la glisse sur le gravillon… très cool de finir sur cette descente, le pied total ….
En conclusion : Le vélo ne s’use pas contrairement au gars qui tient le cintre, mais on profite quand même de la montagne, des rencontres sur les sentiers et dans les refuges avec les randonneurs… surtout quand le temps est au rendez-vous ! Comme toujours de l’exploration de nouveaux sentiers avec parfois des galères (pierrier mal cairné) mais aussi de très belles découvertes comme le vallon des Houers, d'Escreins ou de Rasis.3 descentes mémorables en particulier du Col de Thures, du Monte Salza et du Combe chauve.