Départ : Refuge des Mariailles (1690 m)
Longueur : 42 km
Denivelé : 1668 m
Massif : Cerdagne / Capcir /Conflent
Sommets associés : Puig de la Collada Verda Pla Guillem Les Esquerdes de la Rotja Pic de la Dona
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du dimanche 20 septembre 2015
- Esquerdes de Rotja "version haute" (7/10)
- Porteille de Mantet > Mort de L'escoula (10/10)
- Pic de la Dona > Porteille de Mantet : En montée
Compte rendu
Après avoir quitté la foule partant vers le Canigou, la montée permet vite de s’échauffer. Les premiers rayons du soleil nous cueillent au col de la Roquette. Nous voyons une bonne partie de l’itinéraire du jour, ainsi que tout le massif du Carlit, le Bugarach, le Madres… La piste continue à bien rouler jusqu’au mystique Pla Guillem, 2300 m. Là, c’est le vent froid qui nous salue. Philippe nous fait sortir de la trace pour aller apercevoir le Vallespir. A nos pieds, Cadaques, au loin toutes les sierras catalanes.
On reprend un petit sentier pour filer vers le bien nommé Collada del Vent (ça souffle très fort) puis les Roques Blanques. La trace de Philippe pour franchir les Esquerdes est magnifique, alternant les 2 côtés de l’échine rocheuse. Tout roule sauf le contournement de la pointe 2316, parfois en sortant un peu du sentier. De plus, le vent s’est calmé sur ce secteur. Portage court à la Porteille de Rotja, puis repos à la Mort de l’Escoula. 3h30 de roulé, pour 16 km de très beau vélo, et ce n’est pas fini. Tandis que Fabien monte au Roc Colom, nous filons rejoindre le magnifique sentier de 5 km qui nous amène un peu en contrebas de la Porteille de Morens. A part un très court passage, sentier magnifique avec une vue XXL sur ces immenses plateaux. Il est 12h00 quand nous arrivons à la Porteille de Mantet, sur nos vélos. Fin du vélo plaisir pour les prochaines heures…
Portage de 40 min pour atteindre la salle à manger du pic de la Dona, avec quelques Catalans bavards. La descente entre la Dona et le col del Pal n’est pas lisse, ça tape, parfois ça ne roule pas.
Maintenant, nous attaquons les 5 km exploratoires, le long d’une crête qui sépare les sauvages vallons de Mantet et de la Carança. On suivra plus ou moins une sente très peu empruntée. Au début, Fabien roule encore un peu pour rejoindre le pic des Rives Blanques. Le portage passe encore bien sur de grandes pelouses. La descente qui suit roule au début puis se frotte à des éboulis. Il faut après faire un raide portage pour rejoindre le pic de Costa Lisa. La suite devient très rugueuse. Une sente est là, avec beaucoup de rochers, sur un terrain raide, avec quelques arbres.
Au point 2239, le sentier part bien à gauche dans un raide vallon, puis remonte vers la crête. Je pars devant voir s’il ne va pas nous ramener vers la crête. Mais non, il longe en écharpe le bas des falaises du Roc des Cimbels. Le terrain est raide, si le vélo part dans la pente, il plonge dans la Carança 800 m plus bas ! Tout le monde est concentré, surtout que la fatigue arrive. Repos au Prat de Dalt où nous retrouvons des balises du trail de Nyer qui aura lieu la semaine suivante. Nous suivons un bon sentier (à pied, faut pas rêver) qui nous amène Collet de Rabadana.
Là, j’entends au loin derrière un « C’est des malades » de Cyril. Il a une montée d’adrénaline et décide de faire tout ce qui suit sur le vélo. Et ce qui suit, est engagé… On descend raide dans la pente récupérer le vieux sentier à flanc qui parcours la montagne sur son flanc est. Sur la carte, il est en pointillé. Cyril reste sur la selle, et pas en pointillé. A un moment, je vois un truc sautiller sur un vélo, au milieu des rochers, au-dessus du ravin. Et il avance bien en plus. Sur une dalle raide et déversante sur le ravin, j’attends ceux qui sont derrière pour la passer ensemble. Cyril nous dira qu’il a commencé à la passer sur le vélo mais qu’il a abandonné sur la dernière marche...
On se regroupe à proximité de la cabane de Trespassats. On souffle, on décompresse, la journée se fait longue, ça fait 9h30 qu’on est parti et 3h30 qu’on a quitté le col del Pal, dernier endroit presque civilisé. Philippe doute fortement qu’il y ait un bon sentier de descente à partir de là, puisque là où nous sommes, il n’y a rien. Pas de troupeaux, un sentier emprunté par 2 pelés. Pourquoi y aurait-il un sentier qui irait nulle part ? En plus, avec les noms des sommets, ça fait pas rêver. Rocher des Trépassats, Roc de la Tombe. Et des à pics, des cailloux à perte de vue. Pas une pointe de civilisation.
Je ne sais pas pourquoi il est là, mais je sais qu’il est là, et qu’il est bon, jusqu’à Nyer, soit 1300 m de D-. Il démarre dans un bosquet, puis il y a encore un pierrier à traverser sous le Roc des Trépassats.
Les premières épingles sont raides, puis le sentier file à flanc. Bien marqué. Au début raide, il s’adoucira par la suite, avec virages, petit slalom, un peu de cailloux, quelques racines, de la vitesse, du technique, des points de vue… un beau sentier. A la cote 1361, il devient plus plat, avec des murettes de soutènement, plus aménagé. Un régal.
Cyril oublie les 2h30 de galère et profite à fond. Les réflexes de descendeurs reviennent, les freins se relâchent, on en profite. Je reprends ma place naturelle de dernier du groupe.
Arrivés sur la piste, un bon sentier coupe vers En, puis descend dur Nyer dans un mode plus technique, avec du caillou.
Donc cette descente est magnifique en vélo, mais si vous voulez gagner du temps, partez de Nyer (point 1070), en 2h30 vous serez en haut !
On oublie la dernière portion de la trace qui remonte un peu sur sentier pour filer directement sur Olette.
19h00, 11h30 que nous sommes partis. Pour un long long long voyage ...
Philippe conclura par un « bon, tu nous en referas plus des comme ça ! ». J’ai acquiescé car heureusement que tout le monde était en grande forme, savait se gérer, avait le pied sûr.
Mais je savais pertinemment que j’avais passé une excellente journée …que cela laissera des souvenirs, que nous sommes contents d’avoir partagé de bons moments, d’avoir fait cette traversée et de ne plus la refaire plus tard !













































