Baljesou, c'est loin, c'est beau, mais ça ne roule pas trop, le 23.08.25 par enezvtt

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Département : Ariège
Départ : Capoulet et Junac (600 m)

Longueur : 46 km
Denivelé : 2011 m

Sommets associés : Pic du Pas du Chien

Topos associés

Pic du Pas du Chien, en boucle par le pic de baljésouGPX

Sortie du samedi 23 août 2025

enezvtt

Conditions terrain

Sec globalement.

Compte rendu

Avec Fabien

Cela faisait longtemps que j’avais ce projet dans la tête, le topo de François vers le sommet du Baljesou et pourquoi pas un jour, plus loin, le Pic du Pas du Chien. On se contentera du Pic de Baljesou à 2300 m d’altitude.

Fabien qui avait fait ce tour version XXL à 3200 m de D+ il y a 12 ans en partant des cabanes avait en mémoire un passage ignoble entre Gesties et Arquizat. Sinon, rien de particulier.

Et hier, on a trouvé que c’était très particulier. Topo esthétique à travers de grands plateaux sauvages vues splendides sur des vallées peu connues, descente homogène. Homogène genre montagne Ariégeoise avec beaucoup de marche à pied !

Ca commence par 5 km de route puis 15 km de piste. Piste roulante, régulière, qui ondule sur la fin, avec une perspective magnifique sur le Vicdessos d’un côté et la haute Ariège de l’autre au milieu d’immenses pâturages.
On arrive au Pas de l’Escalier, 1400 m de D+ dans les pattes. Pause pique-nique frugale, mon casse-croûte est resté au frigo. François étant un avion, je vais indiquer notre temps de parcours pour que les prochains ne soient pas surpris.
On part pour 30 min d’un portage, chemin droit dans la pente, 200 m de D+. Nous croisons un randonneur, le seul humain de la journée.
Le passage après le cap de la Serre de l’Escalier est de toute beauté. Petit single sur des pelouses, plateau suspendu entre deux vallons. Moment magique.
On songe à rouler dans la montée qui est peu raide mais nous faisons alors connaissance avec le terrain du jour, touffe d’herbe / ornière/chemin étroit. Dès que ça monte pour rejoindre la Calbe, on porte puis on pousse le vélo (20 min, 110 m D+).
Du Cap de la Serre de Font Cendrasse, la descente est peu raide, touffes, caillasses, peu commode. Fatigué et peu rodé au VTT cette saison, je préfère passer à pied. Ca roule à peu près sur le plateau, mais les sentes sont étroites et énergivores.
On arrive au dernier portage, raide, peu commode, nécessitant de s’équilibrer avec les mains par endroit, à gauche de la crête, nombreuses traces de brebis sans chemin clair. 25 min, 150 m D+. A noter qu’il semble préférable de prendre la sente orientée SW qui part alt 2175, ça doit être moins pénible que la crête.
Il nous a fallu 1h30 avec les pauses pour arriver au sommet depuis la piste, pour 3.8 km et 500m de D+ 100 m de D-, 4h30 depuis le départ pour 1900 m de D+, c’est correct, je suis un peu entamé. Je vide la réserve de fruits secs à Fabien, ça compense le pique-nique sans fromage ni jambon !
Et c’est parti pour la descente « homogène ».
On rejoint le vraiment sommet du Baljesou, et on suit la trace de François. A ne pas faire, comment il l’avait écrit ! Ca roule moyen, pas, finalement un bon échauffement pour la descente. A l’altitude 2170, c’est parti pour un passage sur la selle, touffes, ornières, attention à des trous énormes, quelques chemins se forment pour rejoindre la cabane du Col de Bayle, ouverte (la plus ancienne, l’autre je ne suis pas allé voir). Vue topissime sur la haute vallée de Siguer, immense.
Passage pénible à flanc raide à pied obligatoire pour rejoindre la crête un peu plus pas, ça reroule un peu pour rejoindre le Pic de Midi de Siguer 30 min depuis le sommet.
La descente sur la Jasse de Pinardel est raide, touffes en herbe, rochers, T3/T4. On repart à flanc pour suivre le vallon, par l’itinéraire décrit par François. Passage près de la cabane d’Oustenac sur le vélo, très beau avec un beau single au dessus du lac. On se met à rêver que ça va être comme ça jusqu’en bas mais non, on est sorti de la trace !
On repart vers l’est pour rejoindre le fond du vallon, haché, menu, ça roule pas ou peu quand on rejoint le torrent, T4, marche, rochers, arbres, trous.
On rate le chemin pour rejoindre la cabane 1617 et on part plein nord. Ca roule pas, marécage (ça on l’avait pas encore fait) jusqu’à rejoindre la cabane Jasse de Peyriguels. A noter qu’il y a bcp de cabane dans le secteur, même avec une centrale car j’ai cru voir un fil électrique. 1h00 depuis le sommet, 600 m de D- !
Avec toutes ces cabanes, parfois très bien aménagées, je m’attend à trouver un très bon chemin.
Les traces de François et Fabien n’empruntent pas le sentier balisé de la carte, c’est normal, ce sentier n’existe pas (plus ?). Et le « vrai sentier » est débroussaillé, mais à moitié effondré, une vague sente à flanc inroulable. Le sentier qui part vers le col de Lars existe bien mais est peu marqué.
L’épingle passe sur le vélo. On rejoint le fond du vallon, Fabien roule, dans cette courte traversée moi j’ai abandonné. La suite est du blocs de granit moussu et humide, T3/T4 continu, à pied. Une fois passé en rive gauche sur un splendie pont de pierre au dessus de vasques, ça devient plus roulant, mais encore technique, T2, T3 et T4, avec de très très belles portions. A noter que le chemin sur le carte ne suit pas le vrai chemin.
On rejoint la piste, 1h30 après le départ du sommet. Je pense qu’on a été en selle 25% du temps. Certains doivent faire plus, mais il faut vraiment être à l’aise et être en forme.
Courte remontée et une longue-longue descente piste jusqu’à Gesties, très rapide.
On retrouve le GR10, très large et rapide jusqu’au bourg de Siguer où on se fait une pause jus de fruit au gîte.
Puis c’est la route après cette descente mémorable mais une très belle journée en montagne !

Conclusion : parcours très très montagne. Descente hachée, chemin peu emprunté. Peut être que le passage en crête sous le pic de midi de Siguer passe mieux ou pourquoi pas basculer au Nord sur le versant Bouychet car un réseau de pistes/chemins le parcourent. Mais que c’est beau. Le passage au cimetière des francs à la Unarde et le pic du Pas du chien étant roulant selon François, ca augmente sûrement l’intérêt du circuit mais c’est plus long. Au retour à la maison, j’ai topoté sur internet et le chemin du col de Lars semble en bon état (www.visugpx.com/topos/LNmlt8LibU)

A noter une source au niveau de l’épingle alt. 2110 m à l’est du sommet, poteau avec pancarte effacée.