Départ : Entraunes (1249 m)
Longueur : 33 km
Denivelé : 2300 m
Massif : Mercantour / Argentera
Sommets associés : Col des 30 Souches Cime de Chamoussillon
Topos associés
Sentiers associés :
- GR 52 A Col des 30 souches (b 271) > Amont de la cabane de Trotte T2GPX
- Cime de l'Aspre > Balise 210 T5GPX
- Cime de Chamoussillon > Balise 212 T5GPX
- Balise 212 > La Chaume (b 219) T3GPX
- La Chaume (b 219) > Bergerie de l'Alp T2GPX
- Bergerie de l'Alp > RD 2202 (Pont du Martinet) T3GPX
- GR 52A : Entraunes ↔ Col des Trentes Souches T3GPX
Sortie du vendredi 05 septembre 2025
Conditions terrain
SEC très peu humide - de l'eau après et avant les 30 souches -
- La Chaume (b 219) > Bergerie de l'Alp : c'est du Té etroit qui demande de l'attention - je ne sais pas aller vite la dedans (7/10)
- Bergerie de l'Alp > RD 2202 (Pont du Martinet) : T3 en foret - bon grippe dans un humus pas trop humide - avec des epingles sympa que je ne passent pas toutes - du manoeuvrier - du technique T3 accessibles - qui demande de l'attention - tres peu de marches - c'est roulant - (8/10)
- Cime de Chamoussillon > Balise 212 : je ne roule pas grand chose
- Balise 212 > La Chaume (b 219) : au niveau des marnes c'est du T3 un peu pentu comme un tobogan - avec en amont du caillou partout - difficile a rouler pour moi - mais ce n'est pas long (8/10)
- GR 52A : Entraunes ↔ Col des Trentes Souches : ca roule ca pousse c'est que tres beau - le ravin passe largement mieux que en 2022 - le chemin a été réaménagé - pourtant il est noté interdit par le departement semble t-il dans le sens des 30 souches entraunes uniquement sans indication d'arrété - pas vue d'eboulement particulier - a part la face de la montagne - qui dit que la vie est faites de petits risques des lors que je sors mon vélo - rien vue de particulier néanmoins - portage a la sortie de la foret (8/10)
- Cime de l'Aspre > Balise 210 : moi j'ai vu phil'o se battre dans les epingles ca roule - ca tourne - ca passe - ou ca pose - j'aurais dit T4 - parceque c'est lisse de petits cailloux gros comme moi - pas trop gros - le chemin est beau - (8/10)
- GR 52 A Col des 30 souches (b 271) > Amont de la cabane de Trotte : Magnifique (10/10)
Compte rendu (par TiCaillou)
Compte Rendu selon Le Petit Caillou - Titre : Phil’Ô tour sur les hauteurs de l’Aspre
Compte Rendu selon Phil'Ô - Titre : Cime de l'Aspre, sur le fil de nos vies
Je ne connaissais Stéphanie qu'à travers ses récits et ses photos sur VTTour et j'avoue que je lui portais une admiration certaine pour l'engagement et la détermination dont elle fait preuve dans ses traversées de plusieurs semaines en solo à l'autre bout de la planète ou dans nos chères Alpes.
Il s'est avéré qu'elle a pris contact avec moi car elle descendait rouler dans les Alpes Maritimes, à la faveur d'un déplacement familial... Je la conseille sur deux ou trois traces à suivre et dans nos échanges, on s’aperçoit qu'on sera disponibles et dans le même secteur (haut-var) ces deux jours de début septembre. L'idée étant de rouler ensemble pour enfin mettre un visage sur un pseudonyme... Un topo incontournable du secteur étant Chamoussillon, notre choix de parcours a été vite fixé, mais comme j'avais très envie d'aller bivouaquer à la Cime de l'Aspre depuis des années (et connaissant sa propension à l'itinérance) je lui propose de couper le topo en deux jours et d'en profiter pour dormir à 2471 m d'altitude ! Ma proposition a été acceptée par Stéphanie sans sourciller.
Après avoir réglé les contingences matérielles par des échanges de messages (qui prend popote, gaz, etc...) on se donne RDV à Entraunes en ce jeudi matin pour le début de ce qui allait être ce rare moment de partage, un peu suspendu hors de temps.
Dès que Stéphanie descend de sa voiture, on se met à échanger comme si nous nous connaissions depuis des années... et on parle, et on parle... et on se prépare, et on roule, et on fait des pauses, et on mange... tout ça en parlant !!!! En fait on se parlera quasiment tout le temps ! De tout, de rien, de la vie, de la société, des gens, des voyages, de nos envies, de nos rêves, de nos peurs, beaucoup de nos amis disparus (Manu, BrunoW) et de ceux qui sont encore parmi nous...
Rapidement, les sujets de conversation deviennent profonds, personnels, presque intimes... surement parce que chacun de nous a détecté chez l'autre la bienveillance et l'ouverture d'esprit nécessaire à ces échanges. C'est un peu comme si j'avais rencontré une nouvelle sœur.
J'ai trouvé en Stéphanie une belle âme, très sensible, qui aime les gens et la vie. Une personne attentive qui écoute autant qu'elle exprime ses idées. Ce fut deux jours de partage profond et éclairant.
Stéphanie tu es inspirante !
Maintenant le récit de ces deux jours (parce qu'en plus, cette expérience de dormir à la Cabane de l'Aspre mérite d'être racontée).
Déjà la montée s'est faite tranquille ! On avait toute la journée pour avaler les 1300 m de D+ avec des vélos et un sac à dos bien chargé (l'absence d'eau étant le point noir de ce bivouac). On a fait plusieurs pauses parfois très longues tellement on était accaparés par nos conversations. Le Col des 30 souches est toujours aussi beau et la traversée vers la Cabane de Trotte toujours aussi panoramique. On arrive en milieu d'après-midi sur le vaste plateau de Chamoussillon et fort heureusement, le troupeau est loin et nous coupons pour monter au sommet de l'Aspre. Le portage est rude... on fera plusieurs pauses mais je jubile intérieurement car il y a 10 ans, quand j'étais monté "pour voir si ça roulait" il n'y avait aucun sentier et la descente de cette épaule raide était vraiment pénible à VTT, mais à présent je constate qu'un magnifique sentier en zig zag grimpe jusqu'au sommet... me projetant dans le plaisir du pilotage le lendemain.
On arrive enfin à l'Abri des Scientifiques... Nom donné à ce bivouac rénové il y a une dizaine d'année et qui s'érige sur les ruines d'un observatoire. J'étais persuadé qu'il y avait des matelas, mais hélas je constate que je vais devoir dormir sur des planches en bois...
On installe nos affaires (tout en papotant), on explore la magnifique crête (tout en papotant)... et on convient que le vent qui s'est levé devient quand même bien fort... Stéphanie consulte la météo sur son téléphone et surprise un orage est annoncé pendant la nuit... Boh, nous verrons bien.
Pendant que la lumière baisse, on prépare le repas du soir qu'on va se partager... à la lueur d'une bougie agonisante et d'une frontale pour deux. Regardant par les fenêtres du bivouac, on constate qu'effectivement, le ciel est en train de se charger... Et puis soudain, les premières gouttes tombent sur le toit en tôle, suivies des premiers éclairs et coups de tonnerre... On se sait à l'abri dans cette cage de faraday mais l'emplacement du bivouac sur la ligne de crête l'expose au déchainement des éléments...
Bon, on se prépare à mal dormir (de toute façon c'était déjà mon cas ayant zappé mon matelas)...
Après le repas, on continue à échanger, à la lueur de cette bougie poussive qui éclairait à peine nos visages... Parfois le flash d'un éclair illuminait la pièce... et on comptait les secondes pour savoir si l'orage se rapprochait ou s'éloignait... Et finalement, vers les 23h00 la pluie cesse, les nuages sont poussés par un vent de tous les diables, laissant la lune (quasi pleine) éclairer le panorama. On sort pour prendre quelques photos et transits par le froid on rentre se mettre au chaud dans nos duvets.
Bon la nuit fut agitée... un peu par le froid, pas mal par le partage du matelas de Stéphanie qui a soulagé ma tête, mais beaucoup par le vent qui faisait trembler toute la cabane... Nous étions totalement connectés à la grandeur de la nature.
Au petit matin, je me lève pour préparer le café et comme par magie, le vent s'arrête...
La suite fût comme la veille... pleine de conversations riches et inspirantes, entrecoupées d'une descente toujours aussi géniale... à moins que ça ne soit l'inverse... je ne sais plus 😁 .
Malheureusement Ticaillou a un impératif horaire aujourd'hui (covoiturage à Embrun) et on a pris trop de retard pour être serein niveau timing si on suit tous les deux le parcours prévu qui évite la route.
C'est donc un peu contraint et triste de se quitter que nous nous séparons Stéphanie et moi. Elle rentrant à Entraunes par la route et moi qui ait plus de temps, suivant le parcours prévu avec ses deux immondes portages (surtout le premier)...
Merci TiCaillou de ce moment suspendu... un peu hors du temps...



















































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Phil’O tour sur les hauteurs de l’Aspre 



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