Départ : Valmeinier (1500 m)
Longueur : 80 km
Denivelé : 4700 m
Massif : Cerces
Sommets associés : Mont Thabor
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du lundi 09 août 2010
Phil'Ô, Djool, Le ded, Leced, shama, siglle, squal, zigual
Conditions terrain
Très gras au Col des Marches, puis humide juste ce qu'il faut pour assurer un grip de folie au sommet.
- Mt Thabor (partie haute) : Sol humide = grip fantastique !!! Encore quelques névés à traverser en ce 8 aout !
- Mt Thabor (Vallon du Dîner) : Parfait !
- Col des Méandes > Col de la Vallée Etroite par le Lac du Peyron : Le portage le plus rustique du tour
- Col des Bataillères > Refuge du Thabor : Le sol était humide mais pas gras
- Col des Marches (versant Est) : Le haut était très gras
- Col du Vallon (versant Sud) : Descente succulente précédée d'un portage pas tant pire...
- Pas des Griffes (versant Nord) : Descente technique. Malgré les grosses sections cassantes cette descente vaut des points !
Compte rendu (par Phil'Ô)
Iti suivi : J1 (D+ : 2600 m ) : Valmeinier > Col des Marches > Refuge des Marches > Col des Batallières > Refuge du Thabor > Col de la Vallée Étroite > Lac du Peyron > Col des Méandes > Thabor > Granges de la Vallée Étroite (I Re Maggi) - J2 (D+ : 2100 m) : Granges de la vallée étroite > Col du Vallon > Névache > Col de la Plagnette > Point 2230 m > Pas des Griffes > Valmeinier
La petite équipe (excepté shama qui avait une excellente raison pour passer la nuit chez lui :P) s’est retrouvée à Valmeinier la veille au soir pour assurer une nuit la plus longue possible car vu ce qui nous attend le départ est matinal : 6h00.
Malgré une nuit bien fraiche (5° au réveil) le départ est ponctuel. Nous grimpons sur le vélo les rares mètres réalisables ainsi mais au dessus de la station encore endormie le premier portage commence. Dans l’ombre du col des Marches, il ne fait pas franchement chaud et les derniers mètres de D+ se font sur un sol durcit par le gel !!!
Arrivés au col, le soleil nous lèche le visage et nous réchauffe un peu. La barre des Ecrins se dresse au loin et l’ambiance est donnée. La descente sur le refuge des Marches est très grasse et nous la réalisons avec prudence car nous sommes encore un peu engourdis par le réveil matinal et le froid.
Le refuge est vite atteint et nous attaquons la montée aux Col des Batallières. Bucolique au départ, elle devient minérale une fois le lac homonyme dépassé. Du col, le sommet se dévoile un peu et la vue sur son ubac enneigé donne une tonalité bien fraiche à ce tour réalisé en ce début août 8O ! Mais il commence à se faire faim et nous visons le refuge du Thabor comme lieu de déjeuner (nous y serons à midi tapante !). La descente sur le Col de la Vallée Etroite est bien cassante, mais passe plutôt bien sous le regard médusé des promeneurs qui montent au refuge :lol:. Le col franchit, commence la traversée vers le Lac du Peyron. Tantôt montante, tantôt descendante, elle devient de plus en plus cassante à mesure que l’on s’approche du lac au point de nécessiter des portages négatifs . C’est à peu près à ce moment là que nous croisons dans le pierrier un jeune homme en détresse. Il fait une crise de spasmophilie et ses accompagnants semblent bien affolés :lost:. Le portable ne passant pas des promeneurs sont descendus donner l’alerte au refuge du Thabor. Il y a déjà pas mal de monde sur les lieux et notre présence ne peut être d’aucun secours. Nous continuons donc notre ascension en direction du Col des Méandes.
La montée est rustique et la surprise vient du fait que le sentier redevient roulant jusqu’à la jonction avec celui montant du vallon du diner. Alors que nous pédalons en direction du col, l’hélico du PGHM nous survole :D. Le jeune homme est déjà pris en charge ! Quelle rapidité ! :cool:
Nous nous regroupons avant d’attaquer le dernier gros morceau de la journée : La montée au sommet :roll: ! La pause est douce mais le redémarrage est douloureux :lol::ill:. Mais si prés du but il est hors de question de renoncer au sommet. La montée est raide et les promeneurs s’étonnent de nous voir monter les vélos… Parmi les phrases rigolotes entendues au cours de l’ascension, il y a celle là qui est pas mal : « mais vous allez redescendre comment ? » … Bin en autostop pardi ! :P :lol:
Après le premier gros coup de cul vient la traversée qui normalement redonne un peu d’air, mais aujourd’hui il faut traverser de gros névés bien ramollis :ill: ! Enfin le dernier raidillon sous la chapelle :D ! Ne pas la regarder, ne surtout pas la regarder… car à mesure qu’on monte, on a l’impression qu’elle s’éloigne… 8O . Puis j’entends les encouragements du Ced et de Gillou qui sont arrivés les premiers… Je lève la tête et la chapelle est là, à portée de main … :D
Ca y est, j’y suis ! Je suis heureux ! Quel panorama ! Quelle montée ! Quelle journée !!! :cool:
Le temps que la troupe étirée sur cette dernière montée se reconstitue, que l’on immortalise ce moment sur nos cartes mémoires et l’ultime descente du jour commence. Le sol étant bien humide, le grip est terriblement bluffant ! On va se régaler comme des gosses qui découvrent leurs jouets de Noël. L’arrivée au Re Maggi à 17h30 conclue cette première journée sans encombre :cool:. Le départ matinal nous aura permit de ne pas stresser sur le repas servi à 19h00 pétante ! Nous aurons même du temps pour déguster une bonne binouse sous les derniers rayons de soleil.
Pour l’anecdote, en plein repas pantagruélique, le serveur déboule en disant : « Y a-t-il un M. BERTHET ??? » D’un coup l’ambiance se plombe … :ill: On se dit que c’est mort pour le Ced et qu’il va devoir rentrer à Grenoble pour voir la frimousse de son petit Jacky ! :roll:
Et on voit revenir tranquillou notre Ced :D. C’est juste M-Ci qui voulait prendre de ses nouvelles… C’est-y pas mignon !!! :wink: :lol:
Le petit déj’ est à l’image du diner et on recharge bien les batteries pour attaquer la montée au Col du Vallon. La piste est longuette mais passe bien en début de journée. Nous atteignons le replat sous le pierrier qui barre l’accès au col. Je savoure ce bref moment de roulage tranquille en jetant un dernier regard sur le sommet gravit la veille :cool:. Puis c’est le moment du portage dans le pierrier. Vu du bas, le cheminement semble chaotique, mais finalement ça passe très bien et le col est rapidement atteint. On bascule à présent sur la Clarée. La descente est loooongue à souhait et se déroule dans un décor de cinéma ! :cool: Après bien des virages et une séance chevauchée sauvage ou nous sautons comme des cabris sur le moindre mouvement de terrain :D :roll: :cool:, nous voici arrivés sur la route qu’il faut remonter. Les navettes et autres véhicules ne sont pas pour faire oublier la longueur de cette remontée :ill:. Heureusement que la vallée est jolie. Nous arrivons sur le refuge des Drayères et le portage/roulage/poussage recommence. Les coups de culs sont nombreux mais le cadre fait tout oublier. Le premier lac est atteint, puis le second et le troisième encore plus rapidement. Un crochet au dessus du dernier lac nous conduit rapidement au Col des Plagnettes. La descente est technique mais somptueuse :D. Là encore le décor est grandiose, mais quel contraste avec l’autre versant ! Ici, il n’y a personne alors que du côté des Rochilles ça grouille de promeneurs.
Après moult passages en gravette nous trouvons le sentier qui rejoint la piste dans les alpages sous le Pas des Griffes. A nos alti (Le Ced et le mien), il se situe aux environs des 2230 m … Au GPS du ded c'est plutôt vers 2270 m.
Bref il ne faut pas le louper ce sentier qui joue les montagnes russes avant de rejoindre la piste qui monte dans l’alpage. Puis nous naviguons un moment à vue :lost:. Le Pas des Griffes s’éloigne à mesure que nous avançons ! :ill: C’est vrai que la remontée est longue… Puis nous retrouvons le sentier qui est mieux marqué et le dernier portage commence… Le Pas des Griffes est atteint et nous pouvons nous poser deux minutes avant d’attaquer la descente bien technique… Celle-ci vaut des points aussi, mais mieux vaut avoir conservé un peu de lucidité pour éviter de se mettre au tas, car les passages vicieux sont pléthores et nécessitent une vigilance permanente. La fin sur la voie pavée va bien nous secouer, mais nous lâchons les freins et dévalons la fin du sentier à vive allure, sous les encouragements des passants qui constatent notre bonheur de terminer un tour majeur ! :D :cool:
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