Départ : Mizoën (1186 m)
Longueur : 60 km
Denivelé : 1300 m
Massif : Grandes Rousses / Pays d'Arves
Sommets associés : Plateau d'Emparis
Topos associés
Sentiers associés :
- Les Clots T4GPX
Sortie du mercredi 16 novembre 2011
Conditions terrain
Toutes les pentes étant plein Sud, tout est bien déneigé et bien sec, sauf les pentes Nord de Surre Saroi, recouvertes par endroits de résidus de neige gelée. Par contre, le sentier a été partiellement emporté par les eaux dans le fond de nombreuses ravines.
- Les Clots : Beaucoup de pierres roulantes sur le sentier dans la partie haute (>1950m). Le sentier a été partiellement emporté par les eaux dans le fond de nombreuses ravines. Bien sec et assez propre partout ailleurs.
Compte rendu
Iti suivi : Mizoën > Refuge des Chatons > Chalets Du Fay > Plan des Cavales en A/R > Surre Saroi > Clot du Pertuis > descente des Clots > Mizoën
Le temps sec et relativement doux dont nous jouissons depuis quelques semaines, à défaut de déposer la sous-couche nécessaire à la saison de ski à venir, a au moins l'avantage de prolonger celle de VTT, y compris en moyenne montagne. On nous rebat les oreilles à longueur de saison de la descentes des Clots à Emparis, or il se trouve que son exposition et son altitude en font une destination tout à fait intéressante en ces temps de disette nivologique. Allons donc voir de quoi ça s'agit à propos!
Départ de Mizoën à 9h, soleil non levé, 0° au thermomètre. Diantre, les couches supplémentaires vont être utiles...
La montée se fait sur une piste looongue comme un jour sans pain, mais du coup très roulante et jouissant d'une vue admirable sur les glaciers zenvironnants. Avec l'arrivée du soleil, la température se fait tout à fait correcte, et je n'en souffrirai plus de la journée. Pas d'incident majeur à déplorer, hormis la traversée d'un troupeau de brebis (oui, oui, le 15 Novembre), apparemment libre de ses mouvements...
L'heure du casse-dalle se profilant à grands pas, je choisis le promontoire du plan des Cavales. Le single qui y mène théoriquement est dans la pratique quasi-inexistant, mais la vue du promontoire vaut bien cinq minutes de loose dans l'herbe sèche.
L'idée première de la journée était de pousser jusqu'au Lac Noir sur le plateau d'Emparis, car je me demande depuis longtemps ce que peut donner la portion "pont sur le Rif Tort" - Lac Noir en descente. Manque de bol, c'est plein de neige, donc ce sera pour une autre fois. A ce propos, si quelqu'un a une idée précise sur le sujet, je serais heureux de la connaitre.
Qu'à cela ne tienne, on va aller voir au sommet de Surre Saroi, des fois qu'il y ait des bouts de single à glaner. Or point. Au moins, il y a une très belle vue sur le quartier, c'est toujours ça de pris...
On s'attelle donc au gros morceau du jour: la fameuse descente des Clots. La première partie entre 2200 et 1950 ne m'a pas totalement convaincu, à cause des nombreuses pierres roulantes qui encombrent le sentier, ce qui empêche de se concentrer sur ses trajectoires. J'en ai viré quelques-unes aux endroits les plus critiques, mais ça ne suffit évidemment pas...
En revanche, à partir du point 1946, c'est que du bonheur: bien technique et engagé, mais ça reste virevoltant et ludique. Pas grand chose à déplorer, à part quelques petites portions dans les schistes, emportées par le ruissellement des eaux, et un terrain vraiment TRES pierreux juste avant d'arriver au refuge.
De là, l'interminable balcon qui rejoint les Aymes est assez jubilatoire: très roulant et ludique, seule l'expo assez impressionnante interdit de lâcher complètement les freins. Les quelques légères remontées passent toutes sur le vélo, et on ne met le pied à terre que pour franchir les ruisseaux au fond des ravines.
Déception, en revanche, à partir du point 1302, le single se transforme en une piste sans saveur qui remonte (horreur!) légèrement pour atteindre les Aymes.
Heureusement, on finit avec la banane, grâce aux 200 derniers mètres, qui voient le retour de la traversée à mach 12 et même 3/4 épingles.
En résumé, une très belle journée (c'était vraiment un jour à s'encombrer du reflex) dans des paysages à couper le souffle, une expo omniprésente et une descente aussi jubilatoire qu'interminable. En un mot: épique.
Encore une bonne journée en haut Oisans...