Départ : Champagny-le-Bas (1250 m)
Longueur : 30 km
Denivelé : 2000 m
Massif : Vanoise
Sommets associés : Col de la Bauche de Mio Champagny le Haut
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du lundi 13 août 2012
Conditions terrain
Tous les sentiers sont secs, propres.
- Col de la Bauche de Mio, directe de la Chiserette : Excellent. Roulé jusqu'à la piste.
- Gorges de la Pontille par la Combe du Verdon (rive gauche) : Excellent. Très bon grip dans le T4 ++
- Le Doron de Champagny (partie inférieure) : Rosé du matin mouille le pèlerin
- Lécheron > Champagny le Haut : Excellent. De très bons passages trialisants
- Froide Fontaine > Lécheron : Excellent. Idem le Lècheron
Compte rendu (par Le ded)
Tout avait bien commencé.
Après une bonne nuit de sommeil sous le ciel étoilé de l'année, on démarre du camping le Canada à Champagny le haut vers 8h.
La rosée matinale du chemin herbeux de la rive gauche du Doron va nous brumiser la face et c'est déjà le petit portage, en manches courtes, pour franchir le verrou de l'excellent sentier des Gorges de la Pontille. La descente de la combe du verdon se présente à nous et Gilles me demande s'il faut s'équiper?
"Heu, Non, c'est comme ça" lui réponds-je en pointant du doigt le sentier terreux et propre, entièrement tapissé d'aiguilles de pin. On démarre. 1ère épingle et OTB magistral de l'ami Gilles.
Plus de peur que de mal! Heureusement! Du coup, l'ami s'équipe pour prévenir d'une 2ème chute éventuelle...
Tout avait bien commencé.
On ressort (sain et sauf mais que c'est bon ce sentier T4 bien sec) au pont des Chailles et on traverse Champagny en Vanoise par ses ruelles et ses jolis chalets de Savoie aux balcons et parterres fleuris.
On rejoint, au départ du Télécabine, la piste qui va nous remonter jusqu'au sentier du col de la Bauche de Mio. 1100m de D+ mais la douleur est vite anesthésiée par les cimes et le panorama qui se découvrent crescendo au fil de la progression. A chaque mètre gagné, c'est une couche minérale qui s'empile, qui s'offre à nous.
Gilles aura même des hallus sur des bosquets de myrtilles qui poussent sur son passage... Nous, on a rien vu :( :)
On atteint enfin le col de la Bauche de Mio et on monte sur la verrue de gauche pour le repas tant attendu.
Écran cinémascope assuré sur la Vanoise et ses glaciers (Grand Bec, Grande Casse,...). Petite sieste réparatrice (Toz se croyait encore dans le Calif!) et on prend enfin la tangente en direction de la Vélière sous une nuée de parapente faisant fuir une famille de bouquetins. Impressionnant l'aisance des petits dans ces pentes bien abruptes.
Le sentier est linéaire mais pas dénué d'intérêts.
Courte remontée sur piste et à la croisée de chemin, on envisage la suite de l'itinéraire. On décide de couper l'alpage freeride et pssshhhiiiii, allez, c'est pour moi!
Le bon perçage du Kenda Excavator tout neuf sur un silex bien pointu. Le préventif fuse et la perte de pression est rapide. Dans ce cas, il faut rouler pour que le latex fasse son effet de colmatage et ça restera comme ça jusqu'au regonflage sur la crête du Passage de la Frête.
Tout avait bien commencé.
A partir de l'Écurie de la Chiaupe, il n'y a plus de sentier bien marqué mais plutôt une vague sente d'animaux à suivre pour nous permettre de rejoindre, par un versant bien pentu, le Passage de la Frête. Un peu éprouvant mais le portage est rapide.
A noter qu'il existe une sente de niveau venant de la gare de départ du télécabine de Bellecôte et aboutissant directement sur l'épaule du Passage de la Frête. A explorer par les futurs répétiteurs.
Au col, on a l'impression de pouvoir toucher du doigt la Grande Casse, voire de caresser le couloir des Italiens!
On prend le temps de savourer ces instants et de parcourir de part et d'autre la crête avec sa vue plongeante, 1000m plus bas, sur le haut de Champagny. Magnifique.
Il est temps de s'équiper en gladiateur et de se mettre à la couture avec toutes ces épingles :)
Itinéraire pas toujours facile mais vraiment intéressant pour le pilotage et la technique de franchissement. Un régal sauf pour Toz qui n'est pas vraiment dedans et qui risque la correctionnelle à plusieurs reprises :( :)
Tout avait bien commencé.
Raymond a suivi la tendance du moment (ce n'est plus une mode!) en passant en pédales plates et il avouera, à raison, que dans ce genre de descente, il se sentait vraiment à l'aise.
On se pose un moment à l'alpage du Lècheron pour discuter avec Noëlle et par dépit, elle nous annonce que la charge de travail est trop importante pour elle toute seule dorénavant et qu'elle a très peu de fromage à vendre. De plus, on a entrevu les chèvres 300m en amont qui ne sont pas prêtes à se faire traire et c'est brequouille que l'on reprend l'excellente 2ème section de cet infernal sentier du Lècheron. Mamamia, c'est de l'or en barre, ce truc!
Tellement bon que j'en perd mes lunettes car trop attentionné à négocier tous ces obstacles, ces marches et ces pif-pafs naturels.
On sort au Bois, heureux comme des nouveaux nés à la tétée :)
On se carapate vite fait aux roulottes pour siroter les bières bien méritées accompagnées de chips salées!
Bière, bière, succulent dîner et crêpes au dessert, le tout arrosé comme il faut le faire!
Tout avait bien commencé.
Et bien, tout s'est bien terminé, aussi :)
Même si on a un peu mal aux pattes de derrière :)
Allez, à la prochaine, les zamis
Une grande Ola pour Tinou74, auteur de ce topo qui ne deviendra pas une classique car trop roulant :) :)
Avec : Raymond