Départ : Antsirabe (1470 m)
Longueur : 200 km
Denivelé : 4000 m
Sommets associés : Tongafeno
Topos associés
Sortie du jeudi 30 août 2012
Compte rendu
Immersion totale dans la culture malgache. A partir de Betafo, plus de traces de civilisation occidentale: la population est avenante, même s'il ne voient jamais de touristes à vélo, les gens sont curieux et nous renseignent très gentiment sur la direction à prendre car les carrefours de pistes sont nombreux et les indications inexistantes. Il suffisait de demander la route de Soavina (gros village où notre itinéraire passe le 3ème jour) pour ne jamais se perdre.
Pas de problèmes pour la nourriture, on trouve ce qu'il faut sur les bord des pistes; nourriture à base de riz à l'usage des locaux (qui semblent se déplacer pas mal à pied, à vélo ou en char à zébu). On mange fort bien (si on aime le riz et les beignets frits dans l'huile) pour quelques centimes d'Euros.
Par contre, on ne trouve pas d'eau en bouteille (puisque les locaux n'en ont pas besoin); il faut prévoir de quoi désinfecter l'eau.
Petit problème pour dormir: il est très difficile de camper pour deux raisons majeures: il n'y a quasiment pas de coins tranquilles un peu à l'écart de la piste et il y a toujours du monde qui vient vous voir, en général par simple curiosité; deuxièmement, il ne leur semble pas concevable de dormir dehors (on nous a maints fois parlé des bandits, en fait des voleurs de boeufs qui s'attaquent plutôt aux zébus qu'aux voyageurs, mais sait-on jamais...). Il faut donc demander l'hospitalité au chef du village: c'est lui qui décide où dormiront les voyageurs. Ca peut prendre un certain temps (entre 15 mn et plus d'une heure) à partir du moment où on l'a trouvé. Comme la nuit tombe vite et vers 18h, il ne faut pas attendre 17h30 pour se poser la question "où on dort ?"
Nous avons donc été hébergés et nourris les trois fois. Il faut évidemment rémunérer les hôtes, d'autant plus qu'ils peuvent être amenés à tuer une volaille pour la circonstance, ce qui agrémente bien le riz, omniprésent. Le soir où on a tué un canard pour nous, on nous l'a resservi au petit déjeuner: impeccable pour les gascons de l'équipe, Patricia et Pascal; moi, je l'ai trouvé plus dur mais comme j'avais pas le choix... Heureusement, il y avait aussi du riz...
Dans l'ensemble, les gens sont très agréables, nous n'avons jamais ressenti un quelconque sentiment d’insécurité (sauf peut-être une fois où nous sommes arrivés dans un hameau par un raccourci ce qui a surpris tout le monde: on a vite compris qu'on n'était pas à notre place et on a filé). Les gens n'ont rien, mais ils semblent manger à leur faim, du moins dans les campagnes que nous avons traversées. Il sont évidement curieux, surtout qu'il n'y a quasiment jamais de touristes sur ces pistes; l'adjoint au maire qui nous a hébergé le deuxième jour et qui a 60 ans nous a dit que c'était la première fois qu'il voyait des vélo-sacoches comme nous dans son village... Quand nous nous arrêtions dans un village, c'était rapidement l’attroupement, surtout quand Pascal (voltigeur dans une compagnie de cirque de son état) faisait quelques pirouettes ou salto-arrières pour amuser les gamins; ambiance plutôt sympathique et bon enfant, même si les plus jeunes enfants prenaient peur en nous voyant...
Tous les vieux et tous les gens qui sont allés un peu à l'école parlent plus ou moins le français; mais tout le monde ne va pas à l'école, loin s'en faut.
Climat: en juillet-août il fait frais le matin sur ces haut-plateaux vers 1800-2000 m (il peut même parfois geler) et il fait plutôt beau; prévoir un peu de pluie quand même.
Après avoir rejoint Ambositra, nous avons pris un taxi-brousse pour faire quelques dizaines de km sur la N7 pour rejoindre Ambohimanasoa.
Nous sommes remontés sur les vélo à Ambohimanasoa pour une belle traversée de 250 kms à travers le parc Ranomafana, puis Ifanadiana pour rejoindre Manakara (100 derniers kms en taxi-brousse) où Patricia a jugé bon de se faire une entorse de la cheville (à la plage pour que ce soit encore plus rigolo), ce qui a singulièrement compliqué le retour en train/taxi-brousse pour revenir à Antsirabe puis Tana puisqu'il a fallu la porter, ainsi que son vélo, ses 2 sacoches et son sac à dos.
Mais ceci est une autre histoire qui n'a pas sa place ici, bien qu'il y ait beaucoup à raconter...
Avec : Patricia et Pascal





















