Longueur : 26 km
Denivelé : 1440 m
Massif : Aujour Céuse
Sommets associés : Pic du Crigne
Sentiers associés :
Sortie du lundi 08 octobre 2012
Conditions terrain
Bien sec, même à l'ubac. Pas d'arbres en travers à déplorer.
- Pic de Crigne (versant Nord) : Globalement sec et propre. A noter un très gros et très beau travail d'aménagement (anti-cut, soutènement) de quelques épingles vers la cote 950m. Merci à ceux qui se sont dévoué! A noter également des travaux forestiers importants, mais qui ont épargné le sentier sous la cote 750m.
- Pas de la Louve > Serres : Bien sec dans l'ensemble. Départ assez arbustif, quelques pierres roulantes dans le fond du sentier entre 1100m et 1050m. A noter que les deux dernières épingles au dessus de la voie ferrée ont été joliment retaillées.
Compte rendu (par JDV)
Iti suivi : Voir GPX
Devant la crasse noire qui baigne le Pic de Charance à 8h, nous décidons d'aller chercher le soleil (enfin, tout est relatif) là où il est: au sud. Ce sera donc l'occasion d'enchaîner deux belles classiques entre Durance et Buëch.
Première étape à Plan de Vitrolles, où nous attaquons la montée assez tranquille (à un ou deux raidards près) sur la piste de montée à Pierrouse. Nous devrons d'ailleurs la partager avec une armada de chasseurs motorisés (pléonasme?), dont certains si véritablement liquides que l'on est en droit de se demander s'il est raisonnable de les laisser sortir avec un fusil dans les mains...
Le parcours de crête est bien sympathique (de beaux points de vue ça et là), mais d'un commun accord, sa cotation T2 sur ST nous a paru un peu light (recote en T3 fortement suggérée).
Casse-dalle sur la crête menant au fameux Pic de Crigne (nous avons reculé devant l'extrême expo de la suite de la crête, même à pieds), et nous attaquons la descente proprement dit.
Pour le dépaysement et l'exotisme, on repassera. L'exposition plein nord nous fait rouler (à quelques trop courts passages de pins près) dans un bois de hêtres qui pourrait tout aussi bien se trouver dans les Ardennes Belges (dénivelé mis à part).
En revanche, le sentier est une petite merveille, superbement tracé, bien ludique, et assez typé enduro.
A noter à ce propos que l'on sent bien que le sentier est roulé, mais une zone d'épingles un peu larges a été superbement aménagée (soutènement en bois+pierres, anti-coupes), on sent le boulot, et on remercie ceux qui se sont investis ainsi.
Arrivés en bas avec la banane, nous reprenons la voiture pour notre seconde étape du jour - Serres - pour monter au Pas de (la?) Louve.
L'approche commence par la route, d'abord bien pénible sur la départementale venant de Laragne, puis bucolique jusqu'à St Vincent.
Deux épingles de piste plus haut, nous mettons les vélos sur le dos pour la grosse bavante de la journée (et accessoirement le principal point noir de ce topo): les 320m de portage ultra-velu, en mode dré-dans-l'pentu, sur un sentier sale et excessivement arbustif...
Enfin arrivés au Pas, nous poussons un grand "ouf" de soulagement, un peu prématuré toutefois, car les 200 premiers mètres linéaires ne sont pas très fun non plus; arbustifs, étroits, fuyants, plusieurs (courtes) remontées, et une mention spéciale pour les petites souches de buis, qu'on ne voit qu'au dernier moment (quand on les voit...), et qui, en dépit de leur petite taille, ont une propension surprenante à générer des OTB.
Heureusement, tout ceci est vite oublié, et on attaque une portion plus intéressante à partir de l'intersection avec le sentier de montée à Arambre, un beau balcon avec vue panoramique sur le Beaumont, juste en face. Un court passage en versant nord (racines, puis pierres roulantes), et le sentier se métamorphose pour devenir le fantasme du sentier type diois idéal: propre, joueur, et terriblement beau. Une courte remontée plus loin, nous entamons la cerise sur le gâteau du jour: le sublime épinglu T4 qui arrive directement dans Serres.
Gros gros plaisir dans ces épingles, dont seule une nous tiendra en échec (de très peu pour Geux). Nous verrons même un chamois (!) juste de l'autre côté de la ravine, avant d'arriver en fanfare dans Serres, avec le passage Indiana Jones sous la voie ferrée, et non sans descendre une bière au bistrot pour nous remettre de ces émotions.
Au global, une descente de grande classe, qui se paye cher, avec une montée éprouvante et un début trompeur, mais une bonne affaire néanmoins, qui donne envie de revenir poser ses crampons dans un bien beau coin, à seulement 1h28 de Grenoble (Pont de Catane), montre en main!
Quelques photos à venir.









