Départ : La Paute (720 m)
Longueur : 43 km
Denivelé : 2300 m
Massif : Ecrins / Taillefer
Sommets associés : Villard-Reymond Lac Fourchu
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du lundi 01 juillet 2013
Conditions terrain
Bien imbibé sur le plateau, propre et sec partout ailleurs.
- Lac Fourchu > La Basse Montagne : Propre, mais parfois creusé par le ruissellement. Beaucoup de ruissellement de fonte sur la partie médiane. Gorgé d'eau sur le plateau.
- Lac Fourchu > Refuge du Taillefer : Propre, mais humide par endroits.
- Le Flachat : Propre et sec, un peu fuyant par endroits.
- Basse Montagne > La Grenonière : Propre, bon état, mais fuyant par endroits.
- Réservoir > Ornon : Herbeux, propre, facile.
- La Palud : Sec et propre, mais horriblement paumatoire (plein de sentes dans tous les sens, très peu de balisage).
- Col de St Jean (accès à la MAC) : Sec, beaucoup de cailloux dans la partie à flanc sous le col St Jean.
- La Machine à Coudre de Bourg d'Oisans : Nickel propre et sec, quelques grosses souches déracinées, mais faciles à contourner. Quelques arbres tombés en travers, tronçonnés et dégagés par l'ONF.
Compte rendu
Iti suivi : La Paute -> Ornon -> Flachat -> Lac Fourchu -> Refuge du Taillefer -> Flachat -> Ornon -> La Pallud -> Villard Reymond -> Prégentil -> La Paute
Ajourd'hui, sortie solo (encore...) avec un objectif double:
1) confronter ma technique de nose-turn à un challenge de taille en la matière: la fameuse MAC du Bourg d'Oisans.
2) Me prouver que la barre des 2000m de D+ dans la journée, c'est juste dans la tête.
Départ de la Paute à la fraîche (dans tous les sens du terme; 7h30, 8°c) et montée tranquille à Ornon, avant le grand rush cyclo-touriste du jour. Ca pédale bien jusqu'au Flachat, puis ça porte jusqu'au plateau de la Jasse.
Petite remarque concernant le sentier du même nom, emprunté à la montée: les très nombreux passages T5, voire T6 rencontrés me font suggérer une recote en T5. Pour les amateurs de gros cailloux grippant, il y a du challenge, et une ambiance pas pire.
Roulage un peu en pointillés sur la plateau de la Jasse, plus imbibé qu'un étudiant grenoblois un soir de Beaujolais Nouveau. La quantité de neige en face nord du Taillefer est assez remarquable pour la saison.
Roulage très sympa autour du lac Fourchu, pas aussi noir de monde que je ne le craignais. Casse dalle rapide, et j'en profite pour mettre les mollets dans le lac, que je vais en retirer presque instantanément. Je tire mon chapeau à BDS pour son récent exploit...
La descente du pas de l'Envious sur le refuge du Taillefer est bien amusante, et c'est un challenge de rester sur le vélo dans les courtes remontées casse-pattes et les passages trialisants.
La suite, descendant sur le Flachat, est moins bonne, la faute à un sentier linéaire et creusé (les pédales touchent souvent) dans une montagne à vache pas fabuleuse.
Ca devient plus sympa en entrant dans la forêt et le restera jusqu'à la Grenonière, avec une jolie traversée et quelques épingles ludiques.
En revanche, grosse déception sur le sentier de la Pallud: c'est large, insipide, des sentes partent dans toutes les directions et le balisage est quasi-inexistant. Seul un passage ludique dans les pins sauvent le tout du naufrage complet.
J'attaque alors la loooongue remontée à Villard Reymond par la route, sous le cagnard, grand moment de solitude, malgré les nombreux routards anglais qui me dépassent (ambiance...). J'arrive un peu cuit au village et la montée au col St Jean manque de m'achever.
La descente commence par une sente peu engageante dans l'alpage, qui devient rapidement plus nette. On rentre dans la forêt, et c'est parti pour le festival: 1100m d'épingles dans tous les sens! On a l'impression que ça ne s'arrêtera jamais, et malgré un ratio temps de montée / temps de descente a priori bien maigre, on en a laaaargement pour son argent.
Je mentirais en disant que j'ai tout passé (10% m'ont résisté, environ, mais je n'avais pas trop le temps de m'attarder), mais globalement, l'impression que j'ai eu est que cette descente n'est pas aussi dure que sa réputation le laisse penser.
Certes, 10-15% des épingles sont très dures, certaines resteront sans doute à jamais invaincues, et la maîtrise du nose est indispensable pour s'amuser, mais globalement, tout le reste est accessible au commun des mortels, auquel je m'identifie évidemment.
Certaines épingles passent même sans nose, et, à quelques passages très expo près, le sentier ne présente pas de difficultés majeures (entre les épingles, s'entend).
J'estime donc que ce sentier, mélange (logique) de Malaine et du Facteur, dans une très belle ambiance de sous-bois, vaut largement plus que la réputation de défouloir à obsédé du nose-turn qu'on a bien voulu lui mettre sur le dos. En tout cas, j'y retournerai avec plaisir!
J'arrive à la voiture bien vidé, mais heureux de ma journée, avec 10h pour boucler un peu plus de 43km et 2300m de D+: mission accomplie!
Finalement, intégriser, c'est juste une question de se lever tôt, et de choisir des montées roulantes :wink: