Sommet : Punta di l'Usciolu (1815 m)
Longueur : 184 km
Denivelé (+) : 5200 m.
Denivelé (-) : 6300 m
Roul.dif./Poussage : 2500 m
Portage Oblig. : 1100 m
SPR : (35/50/15)
Nb de jours : 6
Dif. montée :
Dif. descente :
Exposition :
Il parcourt les régions du Taravo, du Fium’Orbo, de Bavella, de l’Ospedale.
Train Bastia - Ajaccio, gare de Vizzavona;
1re étape : Vizzavona – Bergeries de Capanelle (20 km / D+ : 944 m / D- : 400 m)
Départ du col de Vizzavona (rejoint par le train depuis le port de Bastia) en empruntant le sentier de la Femme perdue, puis la route forestière de Pinocetti, jusqu’à croiser le GR20.
Suivre alors ce sentier. Deux passages de poussage, portage sont entrecoupés par une partie plus roulante . On atteint ainsi sans trop de difficulté la Bocca Palmente.
S’ensuit une longue traversée sous la Punta dell’Oriente, succession de petites montées et descentes, de passages de blocs, obligeant à des changements de rythme incessants. Après les bergeries de Scarpaccedie, au lieu de continuer à suivre le GR20 qui monte raide pour rejoindre les bergeries de Capanelle, nous avons continué par le sentier à flanc pour rejoindre la crête de Chufidu au point 1458 m. De là montée au refuge par la petite route goudronnée.
2e étape : Bergeries de Capanelle – Cozzano (31 km / D+ : 670 m / D- : 1600 m)
Des bergeries, le GR20 passe une crête à flanc puis redescend sur les bergeries de Traggette, le parcours est peu roulant jusqu’au pont de Casaccia (il est sans doute plus « rentable » de redescendre par la route jusqu’au pont). Le parcours emprunte en permanence le GR 20. Le sentier plutôt roulant, (cas presque unique sur ce GR) parcourt une forêt ombragée, et l’on retrouve le même terrain que la veille, succession de montées, de descentes, de passages de gués … qui nous amènent en fin de matinée vers le col de Verde.
Du col, une longue progression par une succession de pistes au revêtement d‘arène granitique où la progression est particulièrement rapide nous amène à la chapelle Saint Antoine.
Pour varier les plaisirs, nous choisissons de terminer la descente sur Cozzano en empruntant le chemin technique du Mare a Mare Centre.
3ème étape : Cozzano – Bergeries de Bassetta (22,5 km / D+ : 1526 m / D- : 900 m)
De Cozzano après avoir remonté sur quelques kilomètres la piste menant à la chapelle Saint Antoine, nous avons pris le sentier de liaison Mare a Mare Centre – GR 20 qui remonte le vallon du torrent de Carpa, la crête du Miratoju et rejoint le GR20 à la Bocca di l’Osciolu. Toute la montée se fait en portant ou poussant le vélo sur presque 1000 m de dénivelé ! ! !
Une fois la crête atteinte, en dehors de très courts passages, le parcours à pied se poursuit, parfois en montant en équilibre sur des dalles de granite, vélo sur le dos. Passage au sommet de la Punta de l’Osciolu puis au point le plus élevé de le crête, la Punta a Scadatta à 1834 m. Très belle vue sur l’Incudine et la sauvage vallée de l’Arinella. Même en descente, on ne peut guère espérer rouler avant de parvenir à la Bocca di l’Agnone.
Une fois parvenu sur le plateau de Coscione, le terrain se prête alors beaucoup mieux au vélo, sentiers faciles, puis pistes menant aux bergeries de Bassetta. Par contre certains sentiers mentionnés sur les cartes IGN n’existent plus et les traversées directes ne sont possibles qu’occasionnellement quand buissons et blocs de granite laissent suffisamment de place entre eux ! ! !
4ème étape : Bergeries de Bassetta – Quenza et boucle dans l’Alta Rocca (37 km / D+ : 950 m / D- : 1450 m)
Montée par la piste facile qui traverse le plateau jusqu’aux bergeries de Cavallara puis au col situé sous la Punta di Tozzarella que l’on peut gravir en vélo.
Nous sommes descendus directement sur Quenza en empruntant jusqu’à Jallicu la piste passant à Bucchinera. De là descente technique sur Quenza par le sentier du Mare a Mare Sud.
Les sacs laissés au gîte de Quenza, nous avons effectué une boucle très recommandable l’après-midi dans l’Alta Rocca entre Quenza et Zonza franchissant à plusieurs reprises la Rizzanese et ses affluents.
De Quenza suivre la variante du Mare a Mare Sud, jusqu'à Zonza : Le sentier trialisant en sous-bois est très agréable. Après le torrent remonter à Zonza par une piste puis la route goudronnée. Suivre alors le sentier inter-villages traversant le ruisseau de Pian di santu avant de traverser le plateau menant à la chapelle Saint Laurent. Descente sur piste au fond du lit du Rizzanese que l’on franchit à gué. Remonter par une piste agricole (qui évite le raide chemin emprunté par le Mare a mare) avant de retrouver une très bonne piste qui ramène à Quenza.
5 ème étape : Quenza – Cartalavonu (40,5 km / D+ : 1020 m / D- : 800 m)
Nouvelle étape facile empruntant les pistes situées au pied des aiguilles de Bavella et traversant la forêt de l'Ospedale.
De Quenza par une petite route monter aux villages de Cantoli et Prugna.
De là, une piste, à flanc présentant quelques passages bien raides (béton par endroits) suit un cheminement face aux Aiguilles de Bavella. Traversée du torrent d’Asinao qui descend du sommet de l’Incudine et parcours de l’autre rive du torrent. Remontée toujours sur de bonnes pistes dans les pinèdes de pins laricio pour rejoindre l’hippodrome de Viseo. Parcours facile sur piste puis un bout de route pour rejoindre la Bocca d’Illarata. On peut éviter la route descendant sur le barrage en empruntant un système de pistes à gauche de la route de part et d’autre du ruisseau de Petra Piana. Depuis l’extrémité du barrage une petite route sans issue mène au refuge de Cartalavonu.
6ème étape : Cartalavonu – Porto–Vecchio (37 km / D+ : 671 m / D- : 1641 m)
Du refuge, descente directe plein sud par une chemin tout d’abord facile, roulant, dans une zone peu pentue. On se dit qu’on a trouvé le graal mais, la suite est beaucoup plus difficile avec de nombreux passages non roulants au milieu des blocs et du maquis.
Descente jusqu’à 660 m au dessus des ruines de Vallaccia où l’on récupère une bonne piste qui traverse à flanc au dessus du torrent du Spinu pour rejoindre la route goudronnée D 59 menant au col de Bacinu.
Descendre quelques kilomètres la D 59 pour monter ensuite par une bonne piste aux bergeries de Bitalza, splendide site où les maisons de pierre s’intègrent parfaitement à l’environnement de boules granitiques et de pins occupant l’espace. La vue sur la pointe sud de la Corse et la Sardaigne est également de tout premier ordre.
Descente sur le col de Colombano et le village de Borivoli en suivant d’abord quelques lacets d’une piste sans issue puis un sentier technique (début pas facile à trouver) qui pourrait être excellent s’il était moins défoncé par les cochons et envahi de maquis. Portions caillouteuses et plus roulantes alternent. De Borivoli, on peut continuer la descente par un sentier prenant sous le village et aboutissant à la D 59 à 75 m d’altitude (depuis Bitalza, 1000 m de descente ! !).
Fin du raid à Porto–Vecchio en traversant la plaine par de bonnes pistes puis la D 659.
Le lendemain, baignade à Palombaggia avant de reprendre le car-ferry.
Remarques générales
Cartographie (Cartes 1GN) : 4252OT, 4253ET, 4253OT, 4254ET, 4254OT.
Ce circuit est particulièrement conseillé en fin de printemps (de mi-mai à fin juin) pour bénéficier du maquis en fleurs et éviter les chaleurs estivales. L’automne est également une saison agréable pour effectuer ce parcours mais attention aux chasseurs !!!.
Le découpage du parcours, le kilométrage et le dénivelé raisonnable des étapes permettent d’appréhender les particularités du VTT en Corse, sentiers pas forcément très roulants, maquis envahissant, crevaisons à répétition (prévoir une grosse réserve de rustines)…
Remarques sur la 3e étape : Le plus difficile pour imaginer un raid en Corse est d’éviter le plus possible les longues zones non cyclables. Au cours de ce raid, la 3ème étape sur le GR20, fait partie des journées où l’on se demande pourquoi on s’est encombré d’un vélo. Il serait possible de rejoindre plus facilement la crête en montant d’abord par la piste à la Bocca di Laparo. Mais on se retrouve alors sur l’arête nettement plus au Nord et le parcours non cyclable de l’arête passant au Monte Formicola avant de rejoindre le refuge de l’Osciolu est nettement plus long. Cette option pourrait s’envisager en dormant au refuge de l’Osciolu dans le cadre d’une deuxième étape : Capannelle – Osciolu. Mais, le refuge n’est gardé qu’en été et le portage reste très conséquent sur un terrain difficile. L’option la plus facile (et à mon avis la seule vraiment valable) si vous n'êtes pas un intégriste "pur et dur" est de faire l’impasse sur cette étape et depuis Cozzano d’emprunter la route goudronnée D69 qui traverse Zicavo puis de remonter aux bergeries de Bassetta par la D428, en partie transformée en piste. On pourra de là occuper son après – midi à découvrir le plateau. Le sentier inter-village entre Cozzano et Zicavo mentionné sur IGN a je pense disparu (à vérifier) et on ne pourra pas compter sur lui pour éviter le goudron.
Remarque sur la 4e étape : Autre option possible : Si on regarde les commentaires du topo : Punta di Tozzarella : Par le Plateau du Cuscione
On lit un commentaire de philippe11, du 03 novembre 2008 : « Nous sommes redescendus par le sentier qui part des bergerie de CHIRALBELLA. 30 minutes de portage pour s'ouvrir 8 km de sentier très propre malgré quelques petits blocs à passer à pied de temps en temps. On termine par une descente hyper technique et glissante sur QUENZA et des paysages magnifiques tout du long.
Nous avions renoncé à cette possibilité du fait de la fatigue de la journée précédente et de l’aspect déjà signalé plus haut : buissons et blocs de granite allaient-ils laisser suffisamment de place entre eux ! ! ! Mais nous avions donc eu sans doute tort.
Remarques sur la 6e étape : A noter qu'en franchissant le Col de Bacinu, il est ensuite possible de descendre, par une succession de bonnes pistes et chemins, sur le Golfe de Roccapina (itinéraire passant par la piste du vallon de Millela, Vignalella, Granajola, la vallée de l’Ortolo, Pero Longo et Roccapina).
Une autre descente technique depuis Bitalza est possible aboutissant au village de Vacca.
De Vacca, une bonne piste rejoint la Bocca d’Arjola, d’où il est facile de rejoindre l’aéroport de Figari.
Terrains typiques des régions cristallines de l'île avec des pistes en général très roulantes sur du sable compacté, des sentiers très techniques car souvent "encombrés" d'obstacles. Le tout à la sauce corse ; sentiers souvent envahis par le maquis et défoncés par les cochons sauvages qui sauront mettre votre adresse (ou votre patience) à l’épreuve.
Sentiers associés - Punta di l'Usciolu, raid vizzavona > porto vecchio
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