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Je lis, aussi bien sur Skitour que sur VTTour, des comptes rendus faisant état de plaisir dans des passages "cassants" "zippants" des dénivelés fantastiques et des portages représentant le 1/4 du trajet.
J'ai 62 ans et pratique le VTT depuis une vingtaine d'années(et le ski de rando depuis l'armée 1968).
J'ai fait aussi pas mal d'alpinisme en grandes courses et ai toujours trouvé du plaisir en évoluant légèrement en dessous de mon maximum par souci de sécurité et de durée dans le temps.
Il me semble que le premier plaisir c'est de se trouver là, d'apprécier le milieu dans lequel nous avons la chance d'évoluer, de pratiquer notre activité sans déranger l'ordre établi soit par la nature soit par les hommes qui y travaillent.
J'aime à lire les récits faits sur ces sites (d'ailleurs très bien faits, bravo à leurs créateurs)et y trouver de nouvelles destinations.
Juste pour dire que ce serait intéressant de nous donner aussi une idée du plaisir pris à se trouver là sans trop mettre en avant la réussite d'une descente "hyper flippante" ou "limite".
A part celà, continuez à nous donner envie. Merci
Salut Mipha,
Merci pour ton petit message.
Je te rassure, même si peut-être de l'extérieur ça peut sembler une course à "la limite", je pense que c'est juste une impression.
Pour ma part et comme beaucoup d'entre nous le plaisir est surtout dans le fait d'être en montagne et savourer de belles bambées dans de beaux paysages. Pas de "sur-enchère" sur la difficulté technique, bien au contraire. Le must étant de rouler un maximum sans se mettre au taquet ni rouler absolument les passages exposés et dangereux. Pour ce qui est du portage, ça peut sembler maladif et nécessaire pour une bonne partie de nous alors qu'en fait ce n'est bien souvent qu'un passage obligatoire qui ne nous dérange pas du tout tant que c'est beau. Puis porter, on pratique ça tout l'hiver en ski de rando 🙄 .
Après c'est sûr que le fait de ne pas rouler à la montée est incompréhensible pour certains et je t'avoue que je les comprends. Mais pour ma part je prends mon vélo surtout comme un fidèle compagnon qui soulagera au maximum mes genoux lors des descentes. Le but est surtout de monter "là-haut" pour être dans un milieu "privilégié" et cerise sur le gâteau en compagnie de bons amis. Peu importe si ça roule ou pas. De toutes façons on a déjà la chance de pouvoir y monter. Je pense que l'objectif n'est pas tout à fait le même que le gars qui roule pour rouler. Attention je ne dénigre pas le XC, mais c'est juste que le plaisir recherché et la finalité ne sont pas les mêmes. Je ferais le parallèle entre le ski de rando et le ski de piste. Dans les 2 cas on a matériel "comparable", mais la pratique et le but ne sont pas les mêmes.
Après il y a aussi le petit plaisir de dénicher le sentier ou le topo auquel personne n'avait pensé (enfin publié sur le net) et donc en faire profiter et partager avec les autres.
Donc rien à voir avec une pratique qui cherche à toujours aller plus vite ou au plus dur. Enfin pour ma part. Chacun son niveau. Après c'est comme pour tout, le niveau augmente avec la pratique, le tout est de savoir se fixer des limites et/ou les accepter 😊 . Le but n'est pas d'épater les badauds, mais juste de se faire plaisir et partager 😎 .
OK, je le sentais un peu comme ça aussi.
Autre chose, depuis que je traîne sur les chemins et sentiers,en Savoie ou en Italie, je me suis rendu compte que le VTT était un très bon moyen de découvrir des endroits ou l'on aurait pas eu l'idée d'aller à pied parce que fastidieux ou trop long et qu'un certain nombre de vieux chemins ou sentiers de plaine et/ou de montagne renaissaient ou étaient entretenus grâce au passages de nos amis pratiquants. Sans aller jusqu'à penser que le VTT (MTB en Italie) était un bien d'utilité publique, il me semble que notre passion aide aussi à la conservation de ce patrimoine que sont ces vieux chemins, parfois creusés dans la roche ou bordés de murets qu'ont réalisés, à la sueur de leurs fronts, nos anciens. En celà, le VTT est aussi un moyen de découverte et de conservation de notre environnement humain. Je te rejoins donc dans l'idée que le VTT est ce que l'on veut en faire, dans sa façon de le pratiquer mais surtout, en plus d'un moyen de faire du "sport", un bel outil de découverte à emmener partout.
Salut et peut-être à un de ces détours de sentiers !
Et oui le VTT est ce que nous en faisons et nous sommes plein ici à le pratiquer raisonnablement comme je viens de le faire en famille par exemple loin des grandes montagnes sur le GR65 dans le nord Isère.
Mes enfants me disaient par exemple cette semaine que c'est génial cette liberté d'aller le long du chemin... 🙄
M'ouai, m'ouai, m'ouai... Un peu fleur bleu tout ça non ?
J'adhère complètement et au plaisir de se retrouver en montagne dans des paysages de fous et de pouvoir partager ça avec des potes ou sa famille, mais je ne renie absolument pas :
- les plaisirs liés à la réussite d'un geste technique (expo ou pas) que l'on a travaillé, répété et que l'on est enfin capable de réalisé sur le terrain. S'il nous occupent un bon moment ces plaisirs perdent rapidement de leur intensité lors de la banalisation de la réussite. Mais bon en général ça nous encourage a rechercher et tenté d'autre gestes technique)
- les plaisirs liés à la vitesse, mélangeant de façon divine la maîtrise technique, l'espace dans lequel nous évoluons, l'anticipation, les reflex et au paroxysme qq bonnes décharge d'adré (attention je ne veux pas dire que c'est un concours de vitesse mais rouler presque à son max donc à chacun sa vitesse max) (et question paroxysme pour moi en vélo j'y suis toujours pas ... mais j'y travaille 🤣). A contrario des plaisirs lié à un geste technique, ces plaisirs liés à la vitesse sont immuables.
Bref absolument pas envie d'ordonnancer les plaisirs comme semble le faire mipha en parlant de "1er plaisir". Pour moi de multiples plaisir à consommer sans modération suivant l'humeur et l'envie
On est bien d'accord Shama et surtout dans la limite de ses moyens sinon cela risque de faire un peu mal 😎
Meme optique que Squal, c'est le plaisir d'être en montagne, et de se faire plaisir en descente au contraire du piéton, en soulageant ses articulations !
Le portage n'est pas une fin en soi je pense mais un passage obligé pour accéder à des descentes de rêve qui valent bien l'investissement à la montée !
Maintenant s'il n'y en a pas, on s'en plaindra pas non plus... 😉
Après, l'aspect technique, la vitesse, le dépassement de soi, ce sont des notions qu'on apprécie ou pas, perso j'apprécie aussi, mais le plaisir avant tout ne l'oublions pas ! Chacun sa limite !
Ce qu'il faut, quand on est en groupe, c'est être d'accord sur les objectifs du jour, se retrouver dans les caractéristiques de l'itinéraire, sous peine d'être un peu dégouté du vtt parfois !!
Bon vtt à tous !
Content d'avoir lancé cette discussion. On se rend compte que le VTT est multiple dans ses approches, dans les plaisirs procurés et que, quelque soit l'age, la condition physique, le lieu de pratique, on peut savourer de beaux moments avec cet engin.
Merci de vos remarques, qui sont toutes constructives et intéressantes.
P.S. A propos de fleur bleue, je préfère celle avec une fleur jaune qu'on trouve en Chartreuse et que l'on met en bouteille vers la fin août !!
Pour moi ce qui prime est la maîtrise de l'itinéraire :
--> Capacité physique à encaisser le dénivelé.
--> Niveau technique pour passer le plus proprement possible
--> Choix tactique en fonction de la météo, de l'état du sol, répartition des étapes pour un raid.
--> Matériel adapté
Le plaisir ressentit est d'autant plus vif que l'itinéraire réalisé est ambitieux et que tout se déroule "dans l'huile".
Je plussoie sur JBF qui dit très bien les choses, à ceci près que le plaisir n'est pas toujours proportionnel à la difficulté de l'itinéraire en ce qui me concerne.
Autant parfois j'aime rouler "facile", autant la fois suivante le plaisir sera directement lié au dépassement de mes limites, à sentir que j'ai progressé.
Y a le plaisir du VDM en mode "sieste", et le plaisir du VDM en mode "trash", à varier en fonction de l'humeur.
A l'opposé le déplaisir est systématiquement présent quand il y a un décalage entre mon souhait et ce que je vis.
Dac aussi avec Djool surtout dans les sorties familiales où le plaisir vient surtout du partage et du bonheur d'être ensemble, même si les niveaux sont très inégaux.
Mais la question de Mipha portait sur les itinéraires "limites".
Et bien moi je vais jouer le rôle du jeune cons 😜 , mais outre les paysages qui me donnent envie de ne plus jamais redescendre de la haut.
Je kiffe grave (je vous l'ais dit mode jeune cons!!) les passages ultra technico-limito-ludico-passe par dessus le vélo 8O !!!!
Je n'ais de cesse de chercher les sentiers les plus technique possible car cela me procure une sensation de maitrise de moi même incroyable!
D'ailleur je lance un appel pour savoir quels sont les sentiers les plus technique que vous connaissez?
merci d'avance
Lors de mes sorties, mes sources de plaisir sont multiples et dépendent de mon humeur. En voici une petite liste :
- visuel : Quand j'en prenne plein les mirettes, je suis aux anges 😎 .
- pilotage : c'est également à prendre en compte.
- partage : dans mes sorties familiales, voir mes chérubins s'éclater, progresser, se faire plaisir est une énorme source de plaisir.
- découverte : J'aime particulièrement découvrir de nouveaux coins, imaginer des itinéraires, avec le plaisir à les partager s'ils s'avèrent être de bons plans.
- physique : Progresser au niveau physique, être capable d'encaisser de plus en plus, être capable de continuer alors que l'on a mal (lorsque le mental prend le contrôle du corps) me donne aussi (à postériori je l'avoue 😜 ) du plaisir 🤣
En revanche, attention mipha à ne pas confondre l'exposition et la difficulté... Autant rechercher la première peut très vite se réveller fatal (d'ailleurs je ne vois pas en quoi cela peut apporter de la satisfaction), autant la seconde peut procurer une certaine jouissance lorsque le geste technique nécessaire pour franchir l'obstacle est enfin maitrisé après moults essais...
coca a dit :Et bien moi je vais jouer le rôle du jeune cons.Je kiffe grave les passages ultra technico-limito-ludico-passe par dessus le vélo
Erreur, coca.
Ca c'est générationnel-non-dépendant 😉