Départ : Valbonnais (790 m)
Longueur : 26 km
Denivelé : 1900 m
Massif : Ecrins / Taillefer
Sommets associés : Coiro
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du lundi 22 juillet 2013
Conditions terrain
Terrain sec et propre, sauf sur la partie haute (pierres roulantes, névés).
- Cabane de la Dreyre > Le Péchal : Pris à la montée. Nickel propre, fauché et sec (juste un peu de rosée en bas).
- Col de Pierre Luminet (versant Sud) : Pris à la montée. Propre et sec. Un névé étroit mais scabreux à traverser dans le lit du torrent vers 1950m. Grosse expo dans les barres rocheuses sous le col!
- Vallon de l'Infernet : Pris en A-R. Sale, beaucoup de pierres roulantes. Deux névés, dont un gros en fond de combe juste sous le collet 2537m. Nous avons laissé les vélos à cet endroit.
- Combe de la Pisse : Un peu sale juste sous la ruine, puis beaucoup plus propre en dessous de 2000m. Humidité juste comme il faut en sous bois.
- Bois de l'Homme : Sec, propre. Gros travail de dégagement des arbres qui l'encombraient, et le sentier a même été retaillé au niveau de la traversée du torrent.
Compte rendu (par JDV)
Aujourd'hui est un grand jour, c'est le retour tant attendu de Geux, contraint à un arrêt de plusieurs semaines pour cause de fourche foutue (décidément, c'est une épidémie). Ce sera donc l'occasion de tester la nouvelle, ainsi que pour moi de tester ma nouvelle acquisition: un Rose Beef Cake SL, soit un gros vélo de freeride à peine déguisé en Enduro.
Ce sera enfin pour moi l'occasion de découvrir un grand classique du VDM isérois, ou en tout cas celle de ses deux variantes la moins susceptible d'être encore recouverte par la neige.
Départ de Valbonnais à 8h10 au lieu des 7h30 prévues, la première Geuxserie de la journée ayant eu lieu avant même le départ...
2'30 de roulage (montre en main) plus tard, nous attaquons la montée que se fera intégralement en poussage/portage. Dur.
Quelques pauses glucides et quelques gouttes de sueur (dans les barres rocheuses sous le col de la Pierre Luminet) plus tard, nous butons sur un gros névé, quelques mètres sous le collet 2537 (terminus pour les vélos, de toute façon), et décidons de monter au sommet à pieds.
Un bon casse-dalle arrosée de la bière de circonstance, qui nous vient aujourd'hui de Brooklyn (vive la mondialisation!), nous laisse le temps de constater que la variante Nord est encore très largement recouverte par la neige; à ne retenter qu'à partir du 15 Août, à vue de nez...
Le départ, très gazeux et technique nous calme un petit peu (surtout avec la découverte déstabilisante de notre nouveau matériel), et c'est seulement sous les barres rocheuses (peuplées d'un troupeau de moutons occupés à brouter du schiste) que nous commencerons à rouler sereinement.
C'est alors le début des récriminations contre le matériel:
- Ma fourche est trop dure, ça plonge pas assez pour les noses...
- Ben moi c'est le contraire, elle est trop molle!
Sentier bien tracé mais très sale jusqu'à la ruine 2239m, pas complètement inoubliable.
En dessous des 2000m environ, le sentier se fait beaucoup plus propre et plus ludique: ça devient bien rigolo et esthétique.
Je me permets notamment de traverser zones cassantes et pierriers plein gaz, sans aucun souci avec mon bulldozer à roulettes, alors que c'était complètement impensable avec le Heckler.
Le sentier entre alors en sous-bois, et devient terriblement joueur, tout en restant très joli; et c'est avec une banane énorme que nous arrivons à l'intersection 1280m.
Après s'être fourvoyés autour des ruines des Surres pour trouver le départ du Dourdouillet (sans succès), Geux décide de temporiser un peu la descente en déclarant que son frein arrière fait un drôle de bruit. Le ressort de rappel des plaquettes est en effet tordu, et après 20 minutes de tentatives de redressement à l'Opinel, il décide de tout bonnement virer le ressort.
Nous nous lançons donc tout doucement dans la descente du Bois de l'Homme, bien retaillé par endroits, et tout nettoyé des troncs d'arbres qui l'encombraient les années précédentes.
Plus on descend et plus je prends mon pied avec ma monture, véritable avion de chasse dans les descentes rapides et joueuses.
Banane terrible en arrivant en bas, et nous rentrons tranquillement par le joli sentier le long du canal jusqu'à Valbonnais (en souffrant tout de même dans la courte mais impitoyable remontée avant d'arriver dans le village).
En résumé, un topo à la montée bien velue, mais justifiée par une descente génialissime, en tout cas sous la ruine 2239 (perso, je vois l'A-R au Coiro comme optionnel).
Il reste des optimisations à faire sur le nouveau vélo, mais il a le potentiel pour devenir une vraie arme de guerre; à suivre!