Départ : Châtillon en Diois (575 m)
Longueur : 13 km
Denivelé : 600 m
Massif : Vercors
Sommets associés : Pié de Bœuf
Topos associés
Sentiers associés :
Sortie du mardi 24 avril 2012
Conditions terrain
Tout est sec, sauf quelques portions humides avant et après le col des Caux, et surtout de part et d'autre de la crête des Blaches. Sentier emporté ponctuellement par des ravines entre les Baumes et les Blaches.
- Col des Caux > Pié de Bœuf (amont) : Nickel, globalement sec (quelques portions en sous-bois un poil humides dans la traversée du début).
Compte rendu
Le but de la sortie d’aujourd’hui était simple : faire une petite journée sympa et pas trop violente pour marquer la reprise, et accessoirement vérifier le bon fonctionnement du Heckler, sortant de révision.
Dans les faits, les contraintes ont rendu la chose beaucoup plus compliquée…
1) Le planning devait permettre d’aller accomplir son devoir citoyen.
2) Le topo devait éviter les mares de boue, les coussins de feuilles mortes et le temps incertain qui sont depuis trois semaines le - morne – quotidien du vététiste grenoblois, mère nature ayant décidé de nous faire profiter ces jours-ci de toute la pluie à laquelle nous avions échappé à l'automne dernier.
3) Il ne devait pas générer trop de voiture non plus, pour ne pas trop bouffer sur le temps de roulage.
C’est donc tout naturellement que mon choix s’est porté sur le Diois, et plus particulièrement sur les alentours de Châtillon, car bien au sud, pas très haut, et pas si loin (enfin, ne nous voilons pas la face, je viens de bouffer un gros paquet de points mazout d’un seul coup). En plus je connaissais pas le coin, c’était l’occasion de découvrir.
L’idée était donc d’enchaîner plusieurs boucles sur les hauteurs de Châtillon, de sorte à pouvoir écourter ou rallonger suivant l’envie, la forme, la météo, et le timing.
La montée au col de Menée m’a momentanément refoidi (-2°c et 10 cm de neige en versant nord du col, à 9h30), mais une fois le tunnel franchi, on retrouve la foi.
Départ du parking du musée à 10h10, sous un soleil clément, pour une montée efficace sur piste jusqu’à la ferme de Bain. A partir de là, la piste se fait sentier, et ça devient beaucoup moins roulable ; les quelques épingles sont glissouillantes (ainsi qu’en témoignent les traces hasardeuses d’un vététiste m’ayant précédé de peu, en sens inverse) et les passages de ravines E3 font pas rire… Avis à ceux qui auraient eu l’idée d’emprunter ledit sentier à la descente ; ça risque d’être un peu haché, niveau rythme. Sinon, c’est du tout bon.
Sous le col des Caux commence alors la longue traversée jusqu’à Pié de Bœuf, très roulante. C’est lisse et plat à un point insoupçonnable pour le coin, perturbé à peine par deux ou trois pierres ou racines. Et même si ce n’est pas le balcon le plus ludique du monde, la vue intermittente sur le beau vallon de montée compense largement.
A Pié de Bœuf, on bascule plein sud, et on attaque la descente proprement dite : de longues traversées technico-ludiques entrecoupées de quelques (trop peu?) épingles challengeantes, mais jamais expo. On entre alors dans un fort sympathique bois de pins, pour rejoindre le GR du balcon du Glandasse au lieu dit la Baume. L'option de gauche ramène directement à Châtillon, sans détour, et aurait sans doute été préférable à l’option de droite (n’y voyez aucun sous-entendu politique, en ce jour de premier tour ;). Après une moitié de traversée sans histoire, et tout à fait plaisante, je me suis embarqué dans un passage que d’aucuns sur ce site qualifieraient de scabreux. Une traversée bien longuette entrecoupée d’une ravine (allant d’1 à 5 m de large) tous les 20m. On est alors rejoint par le haut par un sentier à l’apparence beaucoup plus engageante (bien propre, et balisé vert et jaune) dont j’aurais bien aimé trouver l’entrée.
Ca semble s’améliorer sur la crête des Blaches, sèche et bien joueuse, mais dès que le sentier bascule au NO, en contrebas de la crête, c’est de drame : le single, jusqu’alors disneylandesque se mue en une grosse ornière, ce qui ne serait pas grave si la boue qui la recouvre ne la transformait pas en patinoire. D’ailleurs, ça n’a pas manqué, j’ai failli m’en coller une dans un raidillon, et alors que j’allais passer par-dessus le vélo, je ne dus ma survie qu’à un brave sapin qui passait par là. D’où l’expression « se raccrocher aux branches ».
Arrivée assez piteuse au cimetière de St Roman, je décide de rentrer à Châtillon par la route. C’est pas sexy, mais ça décrotte un peu (en 5 km de route, j’ai perdu 1.5 kg de boue…)
En conclusion, une joli topo à la demi-journée, mais qui doit être plus agréable avec 2/3 jours de soleil en plus. Ou alors, pour les lendemains de pluie, mais en prenant l’option directe sur Châtillon.