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J'ai trouvé ça intéressant ce format, un mix culture, belles images, making of.
Revers de la médaille, ça met en lumière que pour faire de belles images, on se tape une journée complète pour faire un micro déniv avec tout le matos vidéo, journée de galère pour rouler que 3mn face caméra en cumulé. Cela ne donne pas envie de faire ce métier ^^ (c'était pas un projet)
On se passerait bien de le voir rouler au bord d'une falaise à mon sens. Même s'il dit en interview qu'il ne faut pas reproduire bêtement, s'arrêter à ça, qu'il ne veut pas être un exemple de mise en danger... il perpétue la tradition du toujours +. Cela nuit au contenu et bcp ne retiennent que ça. Cela envoie une fausse image du sport au public non pratiquant, et notamment aux autorités qui adorent interdire le VTT de montagne car c'est dangereux pour le pratiquant et les randonneurs, ça va trop vite patati patata.
Je vois déjà le prochain conseil municipal d'on sait où balancer "vous voulez voir vos enfants faire ça et mourir ? ou qu'un VTTiste comme ça vous fonce dessus à toute vitesse ? le VTT restera interdit en montagne et puis c'est tout"
Son film me réjouit autant qu'il m'inquiète du coup.
Le même film sans les images expo buzz putaclic, ça serait vraiment chouette :-)
Voire un prochain film prônant une pratique responsable, dénonçant les interdictions abusives... 😇
Accessoirement, je ne montrerai pas ce film à mon fils par exemple en raison de ces images, je préfère qu'il considère le VTT de montagne comme un voyage, une quête du beau panorama et du joli geste. J'ai pas envie qu'il résume notre pratique au ait de risquer sa vie au bord d'une falaise (car c'est évidemment la seule chose qu'il retiendrait).
L'adrénaline dans des passages difficiles, exposés (interdits pour certains), voire dangereux, c'est un peu le pourquoi on fait du vtt (pas pour tous bien évidemment).
La notion E4 dans les topos n'interdit pas de les rouler, chacun place la barre où il peut.
Ensuite remettre en cause, un cycliste qui passe une journée à faire des plans pour 3' de vidéos, c'est remettre en cause tous les films au cinéma grand public ou les acteurs refont 50 x la scène pour avoir la bonne prise de 30" du rush.
Quand à putaclic, tous les sites communautaires gratuits (vttour, visugpx, vttrack, singletrack, skitour, C2C, ...) vivent du clic souris et des médias (buzz sur une sortie, une vidéo, une photo, ...) dont ils sont porteurs.
Le ded a dit :L'adrénaline dans des passages difficiles, exposés (interdits pour certains), voire dangereux, c'est un peu le pourquoi on fait du vtt (pas pour tous bien évidemment).
Se mettre volontairement en danger en roulant à 5cm / 10cm d'une falaise de 500m alors qu'il n'y a pas de sentier, juste pour le kiff de l'adrénaline (et le buzz surtout)... je ne connais personne qui fasse ça perso.
Personnellement la technicité est un moteur, mais l'expo un frein.
Le ded a dit :La notion E4 dans les topos n'interdit pas de les rouler, chacun place la barre où il peut.
Quand on est vidéaste, on a une responsabilité dans les images qu'on montre.
Que ce soit vis à vis des personnes qu'on inspire (ou pousse à la faute) ou vis à vis des autorités et décideurs politique pour qui ces images sont une bénédiction pour abonder dans leur sens
Les images à sensations et donc les films existent depuis au moins 40 ans avec les Nuits de la Glisse (1ère séance en 1984).
Thierry Donard, caméraman/réalisateur à toujours essayé de relater les prouesses isolées d'athlètes passionnés au coeur de milieux naturels sauvages et menacés. Attirés par les éléments de la nature, ces hommes et femmes sont habitués à repousser leurs limites dans des environnements extrêmes.
Regis Rolland, Bruno Gouvy✝ , (Paul Bonhomme actuellement) envoient ou nous ont envoyé des images de sports extrêmes, pas le droit à la chute.
Il y a plein de films depuis des décennies sur ce style de prouesses techniques et physiques par des gars qui enchaînent la chute libre, le parapente, le best jump, le wingsuit...la grimpe, l'alpinisme, le ski avec l'excellent Candide Thowex ou Jérémie Heitz ...
En vtt (et autres), il y a toujours eu des images incroyables avec des vidéos comme celles de la Red Bull rampage, par exemple l'édition 2024 :
Le dernier run de Brandon Semenuk est son flip whip au dessus du canyon ou le backflip de Szymon Godziek avec une hauteur de falaise de 29m ...
Des prouesses incroyables réservées à des athlètes qui maîtrisent le sujet et essayent de réduire le risque à zéro.
Pas pour ça que le 1er guguss avec un cervelet normalement constitué, après avoir visionné la dernière Red Bull Rampage, ira se lancer dans un back loop sur une double de bikepark, comme ça, à l'improviste.
En résumé, ce n'est pas pour cela, non plus, que l'on va s'engager dans de la pente raide (5.4/E4) comme le fait Paul Bonhomme, par exemple.
Si on peut le faire, il y aura avant tout une progression sur la difficulté et une prise de conscience sur l'engagement. Un cheminement qui évolue crescendo en acquiérant l'expérience et les conseils.
On ne peut pas vivre dans un monde sans couleurs, fadasse, adeptisé où tout le monde s'éxécute de la même manière, sans franchissements de limites (sportives). Mais on n'est pas obligé de copier sur le voisin et pour un esprit libre, il faut connaître ses limites.
Dans les films que l'on visionne, il faut un peu de recul sinon on interdit les retransmissions de grands prix motos, voiture (ça fait des morts dans les accidents, hein !), tous les films de sports extremes...
Certains sont certainement fervents de navets, sans aucunes prouesses 😎 comme Joséphine, ange gardien ou Capitaine Marleau...Soit, c'est leur choix mais je leur laisse volontiers la télécommande. 😋
mougello a dit :Comme c'est la période des fêtes, j'en profite pour poster quelques images animées by Fatscal de cet été lors de notre découverte d'un balcon valdotain peu fréquenté qui me faisait de l'oeil depuis quelques années 😁
youtu.be/q2F_555riqU?si=l5fzEeX15cfpj5mG
A oui jolie et sportif comme descente, bonne maitrise des virages avec peu de marge de récupération vu la longueur de la descente et la constance des obstacles. C'est cette sortie pour le gpx vttour.fr/sorties/21635 ? 😜
Le ded a dit :En résumé, ce n'est pas pour cela, non plus, que l'on va s'engager dans de la pente raide (5.4/E4) comme le fait Paul Bonhomme, par exemple.
Si on peut le faire, il y aura avant tout une progression sur la difficulté et une prise de conscience sur l'engagement. Un cheminement qui évolue crescendo en acquiérant l'expérience et les conseils.
Je te rejoins parfaitement la dessus André, même si effectivement la constance des l'exposition par killian l'expose statistiquement un jour à un accident qui pourrait lui être fatale. Mais bon c'est son fond de commerce il l'accepte et il nous fait rêver sur de belles images et surtout des passages que l'on ne fera jamais.
Les sponsors cherchent des clients hors norme et ces clients vivent en pro, financés par ces marques.
Ce n'est pas parce que Bruel fait la pub TV des tomates 🍅 Intermarché à 2.99€ la grappe, que l'on y va faire ses courses alimentaires 😜😜
Aousse a dit :Quoi Bruel vend des tomates ? Je file en acheter 😂
C'est pour les lui jeter pendant le concert peut-être 😁 😁 😁
Ah woui, immonde le mec mais bon, on ne peut pas plaire à tout'l'monde, hein !
Enfin tout ça pour dire que l'on est pas obligé de suivre ce qui ce fait en vidéo, au cinéma et avec le buzz du moment.
Tu as raison, si on compare au free solo, base jump etc. Il existe déjà énormément d'images avec risque létal, le VTT n'y échappe pas.
Je comprends qu'on puisse apprécier visionner ça, moi ça ne m'inspire pas, mais il en faut pour tous les goûts.
En VTT, il existe déjà toute une panoplie d'images de prise de risque effectivement, la rampage que tu cites en est un exemple, les fest series, les DH urbaines...
Mais bien souvent c'est soit un événement isolé, soit en bikepark, soit sur un site dédié.
En vélo de montagne, on est dans un environnement naturel et partagé (notamment randonneurs, chasseurs...élus locaux), a fortiori sur sentier (et bien souvent protégé / interdit hors sentier).
Faire un sensationnalisme de + (vitesse / exposition), pourquoi pas... mais lorsque c'est réalisé dans un environnement où on voit fleurir constamment des interdictions visant le VTT, la question se pose à mon sens.
Ces images à buzz ne contribuent-elles pas aux interdictions, voire en sont la source ? Et qui en paie le prix ?
Si on devait me laisser un choix exclusif entre :
1) continuer à rouler les crêtes du mont charvet et la dent du villard (voire tout simplement rouler en montagne)
2) avoir la chance de visionner 2mn de vidéo d'exploits tel ou tel youtubeur ou athlète sur ce même site (et qui continuent à buzzer sur les réseaux, tout le monde qui s'enflamme pour savoir où c'est pour aller y rouler aussi)
La question est vite répondue, me concernant 😄 Ce n'est qu'un exemple parmi une liste qui s'allonge constamment.
J'ai peut être juste peur de ne plus pouvoir rouler en montagne, de ne pas pouvoir le partager avec des copains / famille / enfant à l'avenir. Chaque image qui peut contribuer à ça me questionne.
En tous cas, bravo à Kilian pour son film, il change de format, on sent qu'il murit 😇 , y'a du storytelling etc. c'est un chouette divertissement.
Il propose autre chose que ses vidéos "signature" avec des plans séquences très courts et découpés, sans continuité, ça apporte un peu de fraicheur et de fond.
QLL a dit :Faire un sensationnalisme de + (vitesse / exposition), pourquoi pas... mais lorsque c'est réalisé dans un environnement où on voit fleurir constamment des interdictions visant le VTT, la question se pose à mon sens.
Ces images à buzz ne contribuent-elles pas aux interdictions, voire en sont la source ? Et qui en paie le prix ?
Oui tu as tout a fait raison
En outre des associations qui défendent nos droits et nos intérêts sont en besoin de financement et de soutient (exemple Mountain Bike Fondation). Peut être que les producteurs et acteurs de ces films devraient d'avantage sensibiliser les publics a une pratique eco responsable et aider au développement de la discipline dans des endroits plus accessibles au grand public même si c'est parfois contradictoire avec leurs images.
QLL a dit :J'ai peut être juste peur de ne plus pouvoir rouler en montagne
Pour te rassurer (ou pas !!), dis toi que les élus et autres n'ont pas besoin de ces vidéos pour interdire tel ou tel chemin aux VTTs dans leur commune 😋
Je suis un peu dans le même cas que toi, pas mal d'interrogations sur le futur de la (notre) pratique en montagne, mais notre terrain de jeu est libre (en restant sur les chemins) et partagé, et sur le terrain, tout se passe quand même souvent très bien, ça me rassure.
Je pense qu'il ne faut pas comparer notre pratique aux images de Kilian et autres même si c'est tentant. Eux se servent de ce décor pour au final vendre du rêve... et surtout des vélos 😉
Aousse a dit :
Pour te rassurer (ou pas !!), dis toi que les élus et autres n'ont pas besoin de ces vidéos pour interdire tel ou tel chemin aux VTTs dans leur commune 😋
Surtout qu'il y a bien peu de chances qu'ils les regardent !
Je ne suis pas au coeur de l'affaire mais ces interdictions doivent naître au sein des conseils municipaux ou autres instances et relations des maires, où les retraités, agriculteurs, chasseurs sont sur-représentés ainsi que les associations de randonneurs (dans l'Est le Club Vosgien est un état dans l'état...)
Et il peut y avoir la pression d'organismes publics type Onf, réserves, parcs...
Par contre il n'y a bien souvent aucun vttiste et encore moins d'associations de vttistes.
Tant que nous serons plus ou moins marginaux et sans aucune représentation officielle active, on continuera à subir des interdictions parfois totalement abusives et sans fondement.
Heureusement c'est cantonné à des spots relativement limités (mais bon, quand tu est moniteur VTT à St Gervais et qu'on t'annonce sans préavis que pratiquement tous les sentiers de ta commune sont désormais interdits toute l'année....)
La seule lueur d'espoir pour ces points chauds c'est que le VTT est aussi un facteur de développement du tourisme à un moment où l'or blanc se casse la gueule et cherche désespérément des relais.
Il m'a semblé par exemple que dans le Queyras le VTT était maintenant vu positivement par les instances locales.
Et il y aurait pas mal de coins qui pourraient s'inspirer de ce qui se fait sur certains spots en Espagne (Tremp, Ainsa,...) ou en Italie où le VTT est un gros facteur d'attraction.
La plupart des rush vidéo de k Bron se passent à l'étranger donc pas besoin de lui et de ses images pour que les décideurs prennent des "décisions" d'interdiction "chez nous".
C'est dans la nature du français de base que d'interdire plutot que de réflechir. En fait, dans les arrêtés municipaux ou préfectoraux, il y a très peu d'alternatives qui concilient sport outdoor et interdiction partielle. Ce n'est que du binaire: 0 ou 1.
Et je le répète encore une fois, la loi de février 2023 sur le non engrillagement à fait apparaître des droits et des respects sur la propriété, qui étaient jusqu'ici, tolérés.
Pour l'italie, tremp, ainsa etc ... ça se passe vraiment différemment de chez nous.
Déjà, il y a un vrai échange entre chasseurs et association sportive. En italie (Finale) , il y a FOR (www.finaleoutdoor.com/en/live/mtb-emtb) qui permet d'éviter d'aller rouler dans les zones chassées (et aussi les trails en maintenance ou fermés).
A tremp, l'info chasse circule sur Instagram, Ainsa sur Ztrails.
Ensuite, Italie ou Catalogne/Aragon, tous les acteurs (assos sportives, élus locaux, mairie, région, département, commerçants, politiques,...) sont à l'unisson pour le sport outdoor qui représente une manne financière non négligeable.
Avec de l'argent (du tourisme vététistique), ça permet d'offrir une qualité de trails et d'armer les assos avec les outils adéquats.