Entre Pic du Mas de la Grave et Mont Thabor, le 09.08.24 par francois

Département : Hautes-Alpes
Départ : Chantemerle (Gendarmerie) (1364 m)

Longueur : 478 km
Denivelé : 21936 m

Massifs : Grandes Rousses / Pays d'Arves, Cerces, Vanoise
Sommets associés : Plateau d'Emparis Mont Thabor Bois de Saint Joseph Col des Rochilles Le Perronnet Montagne du Frêne Pas des Griffes Albiez le Jeune Col du Bonnet du Prêtre Ornon Col des prés nouveaux

Topos associés

Sentiers associés :

Sortie du vendredi 09 août 2024

francois

Conditions terrain

En général très sec, sauf jour 9 et 10 humide ou mouillé.

Vallon des Thures : Ris dans les 2 sens, excellent dzns les 2 cas (9/10)
Col des Thures (versant Nord) : Tré belle descente; quelques belles sections roulantes à la montée (9/10)
Maison des Chamois > Refuge Tre Alpini : Piste caillouteuse et raide (7/10)
Col de la Vallée Etroite (versant Sud) : à la montée: poussage portage mais quelques sections plates et roulantes (7/10)
Col des Bataillères > Refuge du Thabor : Magnifique cadre, bien roulant (10/10)
Col des Bataillères (versant Nord) : Très minéral, bien roulant en bas et en haut, plus technique avec quelques passages NR au milieu (9/10)
Col des Marches (versant Ouest) : Très beau jusqu'en bas (Valmeinier) (10/10)
Karrelis > Montricher par les Combes : Très agréable en sous bois, passages parfois techniques (9/10)

Compte rendu

Belle itinérance de 12 jours entrecoupée de boucles sans bagages (Col du Bonnet du Prêtre en Tarentaiise, Pic du Mas de la Grave, Tour du Pic des Cerces et Mont Thabor).

Au final, beaucoup de sentiers, du très beau vtt.

Jour 1: Briançon - refuge du Thabor; D+: 1750 m; D-: 700 m; 36 km.

Comme pour tous les débuts de raid, je suis chargé. Je pousse pas mal le vélo pour la montée au col des Thures; très jolie descente sur la Vallée Etroite, puis je bute sur un mur au dessus de 2000 m au début de la remontée au col de la Vallée Etroite et il faut parfois porter le vélo et le barda... Heureusement les parties plutôt horizontales au dessus roulent mais un peu avant l'arrivée au col, il faut porter de nouveau. Les dernières dizaines de mètres sous le refuge sont à nouveau bien raides et j'y arrive bien entamé. Il reste une place au refuge, je la prends !

Après midi sympa à danser du trad', une partie de l'équipe du refuge est un groupe de musique folk ! Ceux qui veulent apprennent quelques pas de danse facile au son de l'accordéon-guitare-violon et on se repose (comme on peut à 2500 m) en dansant et en faisant connaissance avec les autres randonneurs.

Je sors mon repas de mon sac, ça m’allège un peu...

Jour 2: refuge du Thabor - Saint Michel de Maurienne: D+: 1580 m, D-: 3260 m, 50 km.

La nuit perchée sur une bannette au 3ème étage du dortoir fut néanmoins bonne et je me sens d'attaque pour la suite qui va se finir je ne sais où... Pour le moment, il faut monter au col des Bataillères , très beau passage au soleil levant (je suis parti à 6h, bien avant tout le monde). La descente sur le refuge des Marches s'avère très bonne dans un cadre très minéral avec finalement très peu de passages non roulant malgré mon vélo chargé. Petite tarte aux myrtilles au refuge des Marches, il est 8h et je sais que la remontée au col des Marches va être rude...

Effectivement, 90% de poussage dont quelques parties très raides m'amènent au col vers 2700 m; il commence à faire chaud, très beau, et la vue se dégage du Mont Blanc au massif des Ecrins.

Très longue descente intégralement sur singles jusqu’à Valmeinier, un très beau passage...

Ensuite, une succession de montées et descentes sur pistes ou sentier me mènent à Valloire où un passage sur sentier fermé pour cause d'éboulement (mais il y a quand même du passage, facile d'ailleurs) me permet de gagner Albanette, puis Albane et je finis par effleurer la station des Karellis.

S'ensuit une très longue descente presque intégralement sur singles qui me plonge au fond de la vallée de la Maurienne; je suis dans des bois, à l'ombre et le sol est jonché de branchages; l'une d'elles vient se coincer entre le disque et les rayons de la roue avant, m'obligeant à effectué bien malgré moi un joli salto avant heureusement à très faible vitesse: quelques petits dégâts sur ma carrosserie mais surtout, j'ai beaucoup de mal à décoincer la branche qui a tordu le disque; gros coup de stress quand je m'aperçois que je n'ai plus de frein avant. Ca s'arrange un peu en pompant beaucoup sur la manette mais le peu de descente qu'il me reste à faire devient délicat. Il est 17h00 quand je commence à chercher un magasin de vélo au tour de moi: il y en a un à St Michel de Maurienne; j'appelle, le mécano est ok pour regarder mais nous sommes samedi soir et il ferme à 18h ! Je file à fond sur la nationale et arrive au "Marché du Vélo" à St Michel; je tombe sur un mécano très sympa qui répare (changement de disque et plaquettes entre autre); à 18h, c'est réparé ! Le gars très sympa m'explique 2 ou 3 bricoles, par où continuer pour rattraper mon itinéraire, où se doucher gratuitement juste à coté de son magasin, etc...) et je repars.

Mais il fait très chaud en ce jour caniculaire vers 700 m d'altitude seulement, je suis fatigué après cette très longue descente de plus de 3000 m sur singles, je suis un peu cabossé et il y a un petit hôtel juste à coté du magasin de vélo: il y a de la place, j'y dors ! Un bon repas à la pizzeria du coin, une bonne nuit malgré la chaleur ambiante, et me voilà fin prêt pour la longue remontée du lendemain !

Jour 3: D+: 2560 m; D-: 1580 m, 46 km.

Très longue remontée sur route puis pistes de 700 m jusqu'au 2370 m du Pérronnet, col entre Maurienne et Tarentaise. J'y arrive avec quelques nuages qui commencent à obscurcir le ciel, c'est bien et pas bien: bien pour atténuer la chaleur, et pas bien pour l'orage que je sens venir... Pour le moment il fait encore beau et je m'engage dans une très longue partie en balcon alléchante, tout en single pendant des heures ! Superbe passage sur ce "Balcon des Encombres" très roulant (à part un passage dans une zone humide occupée par un troupeau de brebis et encombrée d'un chien finalement pas agressif). Je n'y rencontre personne, très belles lumières entre les nuages qui restent inoffensifs; et ça roule, plutôt en descente !

Ça remonte quand même sérieusement vers le col de Chenu et jusqu'à Lachat, puis encore un beau single pour descendre sur le Chatelard.

Un peu de route pour rejoindre la Flachère, puis le refuge du Nant Brun où j'ai réservé la veille en prévision des orages annoncés et qui finissent par péter... Refuge très sympa avec une excellente cuisine qui me remet bien d'aplomb !

Jour 4: Refuge du Nant Brun - col du Bonnet du Prêtre - Nant Brun: D+: 2070 m, D-: 2070 m, 39 km.

Le coin est tellement beau et il semble y avoir beaucoup de choses à faire avec un vtt, je décide d'y rester une journée pour faire une belle boucle sans bagages ! Je pars pour la traversée du col du Bonnet du Prêtre (agrémentée d'un passage et d'une belle descente sous le Mont du Füt: très belle boucle dans les alpages, personne dans un coin finalement assez sauvage avec 2 très belles descentes et un long poussage (entrecoupé de roulages conséquents) pour atteindre le col du Bonnet du Prêtre. Une belle "journée de repos" agrémenté d'une bonne omelette au magnifique hameau de Gittamelon.

Et je dors à nouveau au refuge du Nant Brun, fermé le lundi mais les gardiennes m'ont laissé accessible une chambre et l'accès aux sanitaires: royal, tout seul dans ce très beau hameau des Deux Nants !

Jour 5: Refuge du Nant Brun- St Jean de Maurienne: D+: 1610 m, D-: 2560 m, 46 km...

Départ matinal, la journée est annoncée chaude et orageuse. Je vise à nouveau un long sentier en balcon qui va m'amener au col du Gollet. Très agréable au début, la suite se corse: au chalets du Gollet, le sentier est obstrué par un grillage électrique, les brebis et les patous occupent le terrain; il y a une "déviation" mais c'est 150 m de D+ supplémentaires ! Pas le choix (si on n'aime pas les morsures au mollet) et je m'y colle, vélo sur le dos...

Je finis par arriver dans le haut de la station de Valmorel: les pistes poussiéreuses sont encombrées de touristes qui s'y promènent; je les plaints un peu mais finalement, qu'ils y restent, il me reste..., tout le reste !

Descente free ride au dessus du col de la Madeleine quand un cow boy local et en quad me gueule dessus parce que j’abîme l'herbe avec mes 2 pneus en 2.4; je regarde son quad (et ses 4 pneus en 240.5) et il semble finir par comprendre l’erreur: il se casse dans un grand nuage de vapeur d'essence; fin de l'épisode comique. Puis longue descente sur pistes sur le petit village de Bonvillard; il fait très chaud et la petite remontée au col du Chaussy est pénible; heureusement c'est court. Je trouve un très beau single qui passe à Notre Dame des Abîmes (tout un programme !) et qui me permet de perdre beaucoup d'altitude et je finis cette longue descente par la petite route des Lacets (y'en a 18) qui finis de me descendre à Saint Jean de Maurienne. A 500 m, il fait encore plus chaud, on doit friser les 38°C mais on voit bien que ça ne va pas durer, l'orage est imminent. Je ne réfléchis pas longtemps et trouve le petit hôtel pas cher (30 €) où j'avais dormi lors de ma traversée des Alpes Françaises il y a quelques années et l'orage éclate. C'est d'ailleurs la fin de la période de beau temps, les prévisions ne sont pas optimistes pour les prochains jours; on verra bien.

Jour 6: St Jean de Maurienne - Besse en Oisans; D+: 2480 m, D-: 1480 m, 48 km.

Au réveil vers 6h, il pleut Je pars quand même, il ne fait pas froid et je sais que la montée sera longue...Deux heures plus tard, gros orage et je trouve à m'abriter vers Albiez le Jeune; orage violent avec des coups de foudre mais ça ne dure pas et je peux repartir mais j'abandonne mon projet qui était de faire une boucle par la Basse du Gerbier afin d'aller chatouiller les Aiguilles d'Arves vers 2500 m, la météo ne donne pas envie. Je descends donc par la route et remonte jusqu'à St Jean d'Arves où la météo semble s'améliorer; je décide de tenter la traversée du col des Prés Nouveaux. Une remontée de 600 m sur une piste ultra raide où je pousse pas mal mon vélo mais je suis content, il refait presque beau ! Au col d'Ornon, il faut redescendre un peu dans ce très beau vallon plutôt sauvage avant d'atteindre le pied du long portage de 200 m que je connais bien... Le temps se recouvre, il pleuviote mais finalement, pas d'orage et je peux profiter pleinement de la très belle descente versant Sud . Les lieux sont sauvages, le temps menaçant et l'ambiance très belle dans ce long vallon au pied de l'Echine de Praouat. Le terrain est humide à cause des orages récents et cette partie est rendue assez physique car chaque fond de thalweg est abîmé à la fois par l'érosion (qui semble de plus en plus active) et par le piétinement des troupeaux.

Enfin, une dernière remontée à l'Oratoire de St Sébastien me permet de descendre sur Besse par un joli single. La météo étant ce qu'elle est, je demande à tout hasard s'il y a de la place au gîte d'étape: il y a, il repleut, c'est l'heure et la douche chaude après cette longue étape est bien appréciable !

Jour 7: Besse - refuge du Pic du Mas de la Grave; D+: 2040 m, D-: 1650 m, 39 km.

Encore une "journée de repos" sans bagages, ou presque: Je monte sur la Plateau d'Emparis à la fraîche et laisse mes bagages au Refuge du Rif Tord qui n'est plus un refuge mais un chalet privé loué en l’occurrence pour la semaine par des allemands qui me permettent néanmoins de laisser mon barda à l'abri des marmottes et de leurs incisives.

Le ciel est voilé mais pas encore menaçant et je pars léger pour le Pic du Mas de la Grave où j'en étonne plus d'un avec mon vélo sur le dos: des randonneurs à pied, et d'autres à vtt qui semblent être sur un circuit balisé montant du vallon de Buffe et redescendant par le Rif Tord. J'ai beau leur expliquer que ce sommet est une grande classique du Vélo De Montagne, ils ne semblent pas vraiment me croire; et pourtant....

Donc montée tranquille sans bagages et toujours aussi magnifique descente (avec quelques courts passages à pied pour moi); après les passages plus techniques de la partie haute, la fin de la descente par le vallon du Rif Tord reste très plaisante avec un long passage où on ne touche ni aux freins ni aux pédales sur un sentier particulièrement lisse.

Je récupère mes bagages puis c'est le classique passage aux lacs et la non moins classique descente sur le Clot Raffin; puis une petite remontée sur piste m'amène au refuge du Pic du Mas de la Grave que je ne connaissais pas et qui est effectivement très agréable.

Jour 8: Refuge du Pic du Mas de la Grave - refuge de Buffère; D+: 1760 m, D-: 1640 m, 40 km.

Encore un départ matinal: comme souvent dans ces refuges essentiellement fréquentés par les randonneurs, les petits-déjeuner sont tardifs, pas avant 7h30 et comme souvent, les gardiens sympas me préparent un thermos de café et de quoi petit-déjeuner avant l'heure officielle. Magnifique début de descente face à un lever de soleil sur la Meije et le Râteau.

Pour changer, je descends jusqu'à la Grave pour suivre le tracé du Grand Tour des Ecrins, finalement assez plaisant le long de la Romanche assez encaissée à cet endroit. Puis après Villar d'Arêne, pistes et sentiers non loin de la route du col du Lautaret. Il est tôt, pas encore trop de motos, tout va bien.

Puis vient le morceau de choix: le Chemin du Roy que je vais suivre jusqu'au pied du col de Buffère: superbe et long passage dont je ne me lasse pas, en balcon face au massif des Ecrins; malheureusement le temps n'est pas très beau mais les vues restent encore assez dégagées. Il fait beaucoup moins chaud que la semaine précédente et c'est un point positif.

Je comptais bivouaquer et me servir enfin de la tente que je trimbale depuis le début mais la météo qui se bouche à nouveau m'incite, en passant au refuge de Buffére, à demander s'il y a de la place: il reste toujours une place pour un randonneur seul et je me cale à l'intérieur et au chaud pour une petite bière-tarte aux myrtille, moment toujours assez sympathique ! Je suis en avance sur mon planning et je décide de rester ici et de faire une boucle sans bagages demain.

Jour 9: Refuge de Buffère - Névache via le col de la Ponsonnière; D+: 1850 m, D-: 2300 m, 44 km.

Encore un départ matinal comme d'hab' et une descente rapide sur la vallée de Névache; le temps est plus que moyen mais je m'en tiens à mon idée: remonter au col de la Ponsonnière via le refuge des Drayères. Il fait beau au Sud vers les Alpes du Sud mais mauvais vers les Alpes du Nord, je suis juste à la limite climatique mais je monte vers le N et il ne tarde pas à pleuvoir; petite pluie proche du crachin mais ça mouille et je mets ma gore-tex que ne quitterai pratiquement plus de la journée. Finalement, très belle ambiance en passant au Seuil des Rochilles puis au col des Cerces. Brouillard pour monter au col de la Ponsonnière mais je repasse sous le plafond dans la superbe descente au pied des Arêtes de la Bruyère et sur l'Alpe du Lauzet.

Passage à nouveau sur le Chemin du Roy (je ne m'en lasse toujours pas !) puis, pluie plus conséquente vers le vallon de la Moulette. Passage du col de Buffére pénible dans le crachin et descente délicate (beaucoup de cailloux glissants) sur le refuge de Buffére où je m'arrête pour récupérer mes bagages et un chocolat chaud bien revigorant.

Je me pose 2 heures avant de tenter de finir la descente entre les gouttes sur Névache où j'ai réservé dans un gîte: raté ! J'y arrive intégralement trempé; mais ce gîte (gîte de la Découverte que je conseille vivement) est très confortable et la douche chaude me ressuscite !

Jour 10: Névache - Refuge des Marches: D+: 2100 m, D-: 1500 m, 36 km.

Petit changement de programme lié à Patricia qui marche entre Dolomites et Autriche sur la Via Alpina et qui rentre deux jours plus tôt à cause de la météo: je décide de faire le Tour Horaire du Thabor et de repasser à Névache demain soir ce qui me permet de rouler sans bagages et de tenter de monter au sommet du Thabor si Dame Météo le veut bien...

Exceptionnellement, je prends le petit dèj' à 7h30 afin d'attendre la fin de la pluie avant de démarrer, le refuge des Marches ne me paraissant pas si loin que ça, petite erreur d'interprétation... Donc, démarrage vers 9h, il ne pleut plus mais je vois bien que ça ne va pas durer; la montée entre le refuge des Drayères et le col de la Plagnette se fait sous une petite pluie et dans les nuages. Petite amélioration (il ne pleut plus) mais je remonte dans les nuages au pas des Griffes. très beaux passages dans la descente et petite halte dans la zone humide sous le refuge des Terres Rouges.

Brouillard à nouveau dans le portage vers le lac de Roches, je peste contre les pseudo-randonneurs qui ont multiplié les cairns pseudo artistiques mais inutiles et même plus, en fait nuisibles en cas de brouillard comme en ce moment; j'ai du mal à retrouver mon chemin; il faut faire le tri entre les vrais cairns et les "œuvres d'art éphémères"...

je finis par un portage pour arriver au col des Marches dans le brouillard et le vent; la descente est belle d'autant plus que je repasse sous la couche vers 2500 m et j'arrive au refuge 1/2h avant la soupe.

Refuge sympa mais il y a des problèmes de fosse septique, une toilette sèche pour la trentaine de randonneurs présents ce soir...

Jour 11 : refuge des Marches - Mont Thabor - Névache; D+: 1860 m, D-: 2460 m; 30 km.

Encore une fois, déjeuner tardif pour mon goût mais les gardiens ont mis à disposition de quoi déjeuner pour les "lève-tôt", c'est sympa.

Le temps est encore bouché mais le vent est tombé ce qui est bon signe car chacun sait que le vent ne chasse pas les nuages, bien au contraire le vent les fait même naître et les rend stationnaires... Fin du passage "introduction à la météo de base"... Donc je pars et effectivement, on sent le soleil pas très loin. Belle montée avec pas mal de roulage et quelques zones de portage. Je sors des nuages vers 2700 -2800 m, au col en fait et je replonge dans la crasse pour la jolie descente sur le refuge du Thabor.

Je connais la montée qui alterne longs roulages et quelques beaux portages jusqu'au col des Méandes mais maintenant il fait plutôt beau et tout va bien. Je m’attelle au long portage (encore 450 m de D+) et j'arrive au sommet au milieu d'un bon paquet de randonneurs à pied, pour le moment je suis le seul à vélo.

Mais la descente est plus hachée et abîmée que dans mes souvenirs, il semblerait que la montagne se dégrade sous les assauts du dérèglement climatique. Ça roule encore mais c'est plus technique. Plus bas entre 2200 m et 2300 m, nouveau passage très dégradé dont je ne me souvenais pas; le coin semble avoir été bien ravagé assez récemment et j'ai quelques doutes sur la praticabilité du col du Vallon où je comptais remonter; je décide finalement de poursuivre la descente et de repasser par le col des Thures que je ne connais pas dans ce sens. Finalement, bon plan: assez longs passages roulants à la montée et très belle descente coté Névache.

Je repasse une dernière nuit soirée très sympathique dans ce superbe gîte de la Découverte d'autant plus qu'il y a un piano (mal accordé mais bon...) !

Jour 12: Névache - Saint Chaffrey. D+: 290 m, D-: 520 m, 28 km.

Petite matinée de vélo tranquille avant de reprendre la route; j'enquille de beaux passages faciles (et balisés) rive droite de la Clarée puis rive gauche après Val des Prés. Je finis par le GR5 et des passages sympathiques que je ne connaissais pas pour faire mon entrée dans Briançon par le Pont d'Asfeld. Puis c'est la traversée de la vieille ville et un peu de route pour rejoindre St Chaffrey.