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Phil'Ô a dit :La logique de la règlementation concernant le VTT est simple. Pour le reste, des passes droits trop nombreux remettent certainement en perspective le bienfondé de certaines interdictions...
Un petit résumé pour le VTT :
Aux débuts du PNM le vélo était autorisé en zone centrale (aujourd'hui appelée zone cœur) car vu le très peu de pratiquants qu'il y avait [hors du/dans le] cœur de parc, cela ne représentait pas un grand danger pour l'intégrité d'un milieu fragile.
Et puis dès 1990, le VTT a commencé à se populariser, et ... les premiers excès sont arrivés avec des déposes (commerciales certainement) à la Bonette et surtout des mecs qui dévalaient les prés sur Bousiéyas sans respecter ni sentier, ni marmottes, ni le pauvre garde qui tachait de les raisonner... Bref, le parc a senti le danger d'une pratique sportive qui commençait à connaitre du succès et s'est dit (en bonne administration française qui légifère (que) par l'interdiction) qu'il serait préférable d'interdire le VTT en cœur de parc... Résultat en 1992 la sanction est tombée (modifiée en 1993 pour autoriser 6 malheureuses pistasses). Et comme à l'époque tout le monde s'en fichait un peu, personne n'a gueulé. Les autres parcs nationaux ont presque tous suivi...
Depuis rien n'a changé et aujourd'hui les choses sont figées car
1/ Malgré l'entrevue entre la MBF et l'administration du Parc, je continue de penser qu'ils méconnaissent l'esprit du Vélo de Montagne (celui que nous pratiquons ici). Il faut quand même savoir que jusqu'à l'année dernière personne n'était venu défendre notre point de vue à l'administration du PNM (Merci encore la FFC qui ne se rendait pas aux réunions auxquelles elle était conviée pour parler du VTT 🤢 😡 )
2/ Le comportement de certains d'entre nous n'est pas ce qu'il y a des plus exemplaires (il suffit de voir l'état de la Sélasse seul véritable itinéraire typé Montagne de la Hte Tinée pour s'en apercevoir (*)), et les gardes (qui ne patrouillent pas qu'en cœur de parc) font remonter l'info à l'administration...
3/ Ils estiment que le département est suffisamment doté d'itinéraires autorisés aux VTT. Là où ils se trompent c'est que pour du vrai VDM c'est un peu la misère (même s'ils ont compris la différence entre les différents types de pratiques du VTT et les différences d'impact sur le milieu qu'elles peuvent avoir, ils préfèrent le statu quo qui les arrangent plutôt bien...
4/ S'ils lâchent sur le VTT (même partiellement, en étant encadré, contrôlé, etc...) d'autres pratiques aujourd'hui interdites viendront réclamer leur quota de clémence (voir nos propres réactions concernant les allègements des contraintes sur le Vol Libre... Nous sommes les premiers à dire "et pourquoi pas nous alors ???")...
5/ C'est toujours très compliqué la gestion d'une telle administration et au final ce sont les politiques qui font la pluie et le beau temps... Alors si vous avez des amis politiciens maires des communes incluses dans le giron du Parc, il y a certainement plus de chance de faire bouger les choses de ce côté là qu'en rencontrant des hauts-fonctionnaires qui au final font le dos rond sous les coups (plus ou moins bas) des politiciens qui dirigent cette administration.
Bref, on a pas le cul sorti des ronces... 😯
(*) Franchement quand je lis sur certains forums des mecs écrire "Ouais c'était génial ce tirage de bourre dans la Sélasse...","Je l'ai descendu d'un trait en moins de 30 minutes..." Etc..., ça me fait mal au cœur connaissant la fragilité du terrain... Mais bon, après je passe pour un intégriste 🤭...
Clair et bien posé
mais la problématique reste
comment maitriser / contenir / éliminer les pratiques VTT, agressives, dérangeantes, inutilement destructrices, et que les responsables des PN PR et autres refusent de voir s'installer ( elles y prospèrent quand même ... )
en "libérant " celles du " VdM " respectueux de l'environnement, du milieu naturel et des autres usagers, ce qui est tout à fait possible dans l'absolu, même dans un espace naturel protégé
tant que la solution n'aura pas été trouvée, et vérifiée, on peut toujours rêver
le Rabuons en est la démonstration : un sentier merveilleux devient petit à petit une piste de descente type station de ski ... même avec une fréquentation relativement marginale ...
@Sanfroic : La DH de l'ancien téléférique est en bien meilleur état (enfin m'a t-on rapporté) car le sentier est plus difficile techniquement ! Je m'explique :
- difficulté technique importante sur un sentier = vitesse faible (épingles serrées où le nose est quasi obligatoire)
- difficulté technique importante sur un sentier = des utilisateurs VTT qui recherchent la beauté d'un geste technique réussi (le plus d'épingles passées à 0) plutôt qu'un sentier permettant des tirages de bourre type enduro où les coupes et dérapages sont légions pour gagner quelques secondes...
Mais rien n'est impossible selon moi. Juste à titre d'exemple et en toute hypothèse, Si Rabuons était situé en coeur de parc et que le Parc réfléchisse pour une pratique du VTT encadrée, on pourrait limiter l'impact du VTT dans ce secteur en interdisant la Sélasse (car trop facile d'y prendre de la vitesse) et autorisant la DH du téléférique (plus lente de part son tracé)... Bref en sélectionnant des parcours suffisamment intelligemment pour que l'impact soit réduit (voir nul).
@Phil'Ô : Ah oui 150 passages par an et une forte dégradation qui a l'air de marquer du monde, j'avoue qu'il doit bien en avoir qui roulent comme des gorés car c'est quand même pas monumental comme fréquentation!!
En tout cas je ne suis pas beaucoup étonné du rejet de cet argument qui pourtant ne parait pas si bête que ça!!!
Merci pour la doc sur les Cévennes, mais c'est vrai que pour avoir trainer pas mal dans le 05 qui est tout de même bien connu des vtteux, j'ai toujours été étonné de la notoriété du Queyras comparé à l'absence de communication absolue sur le VTT, je vois que je suis pas le seul à avoir remarqué ce dernier point!!
Concernant les Cévennes je pense que le problème est sensiblement différent, le parc n'attire probablement pas assez de de touristes sur les aspect rando etc... donc le VTT est un marché de plus! Et ce marché, les communes des écrins, de la vanoise et même du Queyras n'en ont probablement pas besoin (au moins en été)
Ce qui est dommage c'est que la plupart des communications même sur les "vrais" circuits VTT sont réalisées par les stations (cf : serre chevalier). C'est bien ils en profitent pour sensibiliser tout le monde, mais à mon avis ce n'est pas facile de présenter un fascicule de station lors d'une réunion avec un PN.
Merci pour ces infos!!
Ton analyse me paraît assez juste Philo, et ma conclusion assez simple: les interdictions en parcs sont parfaitement justifiées et doivent être perennisées.
Ça me désole, mais c'est la seule façon raisonnable et tenable piur eviter le massacre.
Deuxieme chose le vdm ça n'existe pas.
"le VdM ça n'existe pas"
Assez d'accord, c'est juste une part des pratiquant ayant une "philosophie" de pratique du VTT! Mais avec le même matériel au même endroit on peut pratiquer de la DH!!
Et j'ajouterai qu'il est quasi impossible de créer le VdM car ça passe bien trop souvent par la compétition ou par des exploits notables qui par définition (à mon avis) sont contraires à la pratique du vélo en montagne!
Bon grossomodo c'est la mémer**
Ceci dit je ne suis pas d'accord sur l'interdiction justifié, il serait beaucoup plus cohérents d'interdire certains sentiers (les plus sensibles au sens large)
Sinon on interdit tous le ski de rando/raquettes dans le Queyras à cause du tétras lyre??? Ca va être sympa la vie dans le Queyras en hiver!!!! 😄
Malheureusement, l'exemple de la Selasse démontre que l'interdiction du VTT dans le Mercantour et autres parcs nationaux est totalement justifié. Et pourtant les belles descentes ne manquent pas : col du Fer, lacs de Vens, Mont Pelas, ... Etc.
Quant à la soit disante sur fréquentation de la Selasse, elle ne justifie en rien les mauvais comportements. Les journées noires Bison Futé n'exonèrent pas les automobilistes de respecter le code de la route.
L'exemple du code de la route n'est à mon avis pas le bon mais ce n'est pas grave je comprends bien le sens!! Et sur le fond tu n'a pas tord, même si sur le sentier en lui même (hors coupe etc...) je pense que un seul goré fera moins de dégâts que 150 propres, mais ça ne justifie en rien la conduite du goré!!
Ceci dit je soulève un autre point, qui j'en suis convaincu, à sa place dans le PNM : Certains sentiers (historiques, je pense notamment aux anciens chemin de muletiers) n'intéressent pas les randonneurs à pied, en tout cas pas assez pour justifier un entretien. La plupart de ces sentiers sont souvent intéressant sur un vélo et pourraient conserver un peu de viabilité et de vie en voyant passer les VTT. Je pense que c'est notamment le cas dans de nombreux massifs de moyenne montagne.
Cependant ce n'est pas vraiment applicable aux parcs de haute montagne!
Est ce que cet argument peut être recevable??
PS : je tiens à préciser que je ne suis pas spécialement un intégriste de l'autorisation dans les parcs, je pense qu'il y a un gros de terrain de jeux autour, mais j'essaye de comprendre pour éviter que ces interdictions arrivent sur d'autres secteurs.
Oui, je suis bien d'accord avec vous finalement. La Sélasse c'est l'exemple type de la justification d'une interdiction du VTT 🤭 ... Et en mon fort intérieur, je me dis que c'est bien fait pour nous... 🙁 , même si j'ai un peu l'impression de payer l'addition de ceux qui se barrent sans payer ! 😡
Ceci dit, même si au final en certains points du territoire du cœur (et même hors cœur) de Parc l'interdiction est respectable et compréhensible, je persiste à clamer qu'en certains autres endroits (toujours en ou hors cœur de parc) la pratique du VTT ne pourraient absolument pas éroder les sentiers car ils sont :
- soit totalement plats
- soit à la surface très peu fragile
- ou encore à la technicité telle qu'elle empêcherait une prise de vitesse excessive et donc dérapages débiles et coupes encore plus débiles
Cela mériteraient un examen de la Parc du Parc. Exemple qui me vient à l'esprit : Le sentier entre la baisse de Peyrefique et le Col de Sabbion où la déclivité est quasi nulle et qui permet de passer/revenir en Italie où le VTT est autorisé
Mais aussi il aurait été judicieux d'étudier certaines courtes incursions sur des sentiers en cœur pour un parcours globalement hors cœur (exemple entre le col du Fer et Baisse des Blanches)...
C'était d'ailleurs l'approche de la MBF lors de la réunion... Une demande d'examen d'ouverture CIBLÉE (par les VTTistes et les Scientifiques du Parc) et ENCADRÉE... en remplacement de cette interdiction absolue et aveugle de tous les sentiers.
M'enfin, on va pas refaire le monde et de toute façon la nouvelle charte (malgré l'avis favorable du commissaire enquêteur) enterre définitivement toute possibilité d'ouverture... On parle donc dans le vide... Tâchons de nous concentrer sur les zones qui restent encore accessibles tout en essayant (mais j'ai plus trop d'espoir) de nous auto-discipliner !
La dh de la balise 112 n'est que peu entretenu,pas mal de caillasses sur le haut,un arbre en travers sur le bas et toujours ces dalles bien glissantes sur la dernière partie.
JEFF06 a dit :La dh de la balise 112 n'est que peu entretenu,pas mal de caillasses sur le haut,un arbre en travers sur le bas et toujours ces dalles bien glissantes sur la dernière partie.
Ouai, typiquement le type de sentier que n'aiment pas les enduristes qui se tirent la bourre 😜 🤣
Phil'Ô a dit :Oui, je suis bien d'accord avec vous finalement. La Sélasse c'est l'exemple type de la justification d'une interdiction du VTT 🤭 ... Et en mon fort intérieur, je me dis que c'est bien fait pour nous... 🙁 , même si j'ai un peu l'impression de payer l'addition de ceux qui se barrent sans payer ! 😡
Ceci dit, même si au final en certains points du territoire du cœur (et même hors cœur) de Parc l'interdiction est respectable et compréhensible, je persiste à clamer qu'en certains autres endroits (toujours en ou hors cœur de parc) la pratique du VTT ne pourraient absolument pas éroder les sentiers car ils sont :
- soit totalement plats
- soit à la surface très peu fragile
- ou encore à la technicité telle qu'elle empêcherait une prise de vitesse excessive et donc dérapages débiles et coupes encore plus débiles
Cela mériteraient un examen de la Parc du Parc. Exemple qui me vient à l'esprit : Le sentier entre la baisse de Peyrefique et le Col de Sabbion où la déclivité est quasi nulle et qui permet de passer/revenir en Italie où le VTT est autorisé
Mais aussi il aurait été judicieux d'étudier certaines courtes incursions sur des sentiers en cœur pour un parcours globalement hors cœur (exemple entre le col du Fer et Baisse des Blanches)...
C'était d'ailleurs l'approche de la MBF lors de la réunion... Une demande d'examen d'ouverture CIBLÉE (par les VTTistes et les Scientifiques du Parc) et ENCADRÉE... en remplacement de cette interdiction absolue et aveugle de tous les sentiers.
M'enfin, on va pas refaire le monde et de toute façon la nouvelle charte (malgré l'avis favorable du commissaire enquêteur) enterre définitivement toute possibilité d'ouverture... On parle donc dans le vide... Tâchons de nous concentrer sur les zones qui restent encore accessibles tout en essayant (mais j'ai plus trop d'espoir) de nous auto-discipliner !
C'est malheureusement la base même de nos emmerds ...
j'utilise ( on utilise ) le terme de VdM pour distinguer de la DH / enduro type "bestial", le VdM est un sport qui date de très longtemps, avant même l'apparition des vélos spécialisés VTT, tendance l'équivalent de la rando pédestre en montagne
c'est important dans les discussions d'arriver à se démarquer des " gorets "
Pour ce qui est de la charte du PNM et ses règlements, j'avais longuement écrit et argumenté - en vain malheureusement - pour que quelques itinéraires " tests " ciblés, etc soient ouverts, pour un temps limité, qui servent à mettre en évidence de façon contradictoire et " scientifique " l'incidence réelle du VTT sur l’environnement, le comportement des pratiquants, la fréquentation, le respect des règles, etc
pour en tirer les conséquences pour la suite, arrêt de l'expérience, pérennisation, extension ...
Je ne comprends vraiment pas pourquoi cette proposition a été
balayée sans l'ombre d'un début de discussion ...
preuve de la conviction des gestionnaires que le phénomène est incontrôlable, et que la seule solution pour ne pas le subir est de tout interdire
jjbi a dit :preuve de la conviction des gestionnaires que le phénomène est incontrôlable, et que la seule solution pour ne pas le subir est de tout interdire
Ce n'est pas le sentiment que j'ai eu en sortant de la réunion avec le parc il y a bientôt 2 ans. Les fonctionnaires que l'on avait rencontré étaient plutôt ouverts d'esprit et ils ont bien compris les différentes approche entre DH, Enduro et VdM. En revanche, pour les élus du conseil d'administration ??? Sont-ils aussi ouverts d'esprits ou ouverts uniquement à leur électorat ???...
En tout cas, je ne pense pas que le balayage de nos propositions d'ouvertures ciblées et encadrées (relayées et appuyées par le commissaire enquêteur) ait été causé par un rejet total du VTT.
Plusieurs phénomènes sont intervenus dans le fait que la charte n'a pas bougé malgré l'avis du commissaire enquêteur... et un accueil plutôt clément des fonctionnaires...
0/ La charte était déjà rédigée lorsque nous les avons rencontré.
1/ Ils étaient à la bourre pour faire valider la charte.
2/ Une modification substantielle aurait nécessité trop de temps (réunion, avis des scientifiques, Conseil d'Administration, etc...) Bref il aurait fallu presque tout reprendre du début.
3/ Le VTT n'est pas considéré comme suffisamment important à leurs yeux pour mettre en péril le processus de validation de la charte qui était urgente à leur yeux
4/ Pour eux, l'enquête publique n'était qu'une formalité administrative de plus à franchir... Elle n'est plus vraiment utilisée pour prendre l'avis de la population (l'a elle été un jour ?) et en tenir compte.
5/ Il est aussi très clair qu'une interdiction générale des sentiers aux VTT est pour eux nettement :
- moins couteuse (les budgets alloués par le CG pour entretenir les sentiers du Parc ont fondu comme neige au soleil), autoriser le VTT sur certains sentiers aurait peut-être aggravé l'érosion... avec des budgets en baisse pour les entretenir... la messe est dite
- moins source d'emmerdement (pas de revendications d'autres groupes... grimpeurs par ex).
- moins compliquée à encadrer, à expliquer, à baliser, etc... on en revient au budget...
- en bref en gros nettement plus facile !
Malheureusement aujourd'hui les choses ne bougent plus en France qu'en fonction du potentiel d'emmerdement que sont capables d'engendrer telle ou telle frange de la population. Petit à petit, nous sommes entrés dans le mode de gouvernance US avec les Lobbies (ou groupes de pression) qui prennent une part indéniable dans les décisions politiques...
Et il faut dire que le Lobby du VTT est inexistant pour faire pression sur les politiques/fonctionnaires...
Peut être que certains " techniciens " du PNM auraient été ouverts à une démarche d’ouverture contrôlée
mais certainement pas tous, et pas les chefs ...
gestionnaires = à la fois les " techniciens " du Parc et le Conseil d'Administration, où les financiers / politiques sont les vrais décideurs
ce n'est plus des Sudistes à la c..
ils viennent rouler l'Oisans sans de cramer maintenant!
ils sont devenus 'apatrides ´ 😉
TiBougnat a dit :Dans ma sortie au lac de Rabuons, je n'ai pas osé dire que les sudistes roulaient comme des gros c.. dans la Selasse. J'ai bien posé quelques anti coupes au début, mais face a l'ampleur des dégâts j'ai vite abandonné en me disant tant pis pour les gars du sud qui massacrent à petit feu leur terrain de jeu.
Ciao.
tiens c'est marrant, de l’aveu meme du garde avec qui j'ai discuté, ce n'est pas a cause des dégradations que le vtt est interdit, mais juste a cause de la cohabitation avec les marcheurs 😡
et puis j'aime bien comme tu généralises, comme les gardes, tous les vttistes du sud = gros con
merci pour la leçon
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